[TP] La mort dans l'âme

Une petite nouvelle [je fais que ça :') ]  écrite un soir [d'où le nocturne enfin ça parle aussi de nuit mais //SBAFF]. Taggle le monsieur entre crochets é.é Bref, je vous laisse lire !


<< Un vent brûlant soufflait sur le haut de la colline, tandis que le soleil couchant embrasait le ciel. Marc était déjà là, attendant sa compagne. Chaque minute semblait cruciale. Le regard inquiet du jeune homme parcourait la pinède plus bas, et les premières maisons blanches du village. Il sursauta quand une voix cria derrière lui :

- Bonne soirée, m'sieur Marc !

Il fit semblant de ne rien entendre. Il n'avait ni le temps ni l'envie de répondre. C'est alors qu'il aperçut la silhouette familière de sa fiancée. Son corps se détendit mais il restait prudent. Son amie peinait à grimper la colline.

- J'ai fait aussi vite que j'ai pu, mais un des moutons ne voulait pas descendre... , dit-elle, essoufflée.

Le garçon ignora son excuse. Ses yeux fuyants s'attardaient sur chaque sommet de chaque montagne lointaine, comme s'il ne devait jamais les revoir.

- Qu'est ce qu'il y a Marc ?

Il tressaillit. La nouvelle était trop dure à annoncer. Un silence s'installa, rompu par le chant des criquets dans la fraîcheur du soir. Pourtant, l'atmosphère semblait brûlante entre les deux jeunes.

- Isa...Si je t'ai fait venir, c'est parce-que...

Il soupira. Sa voix était étranglée, elle lui rappait la gorge. Elle lut sur son visage et s'approcha de son ami.

- Ils t'ont retrouvé ?

Marc hocha la tête mais ce geste semblait lui coûter des efforts surhumains. Une ombre voila la face d'Isa. Ses traits doux et ses yeux bleu nuit lui donnaient un air innocent. Elle enserra son compagnon. Isa connaissait la solution au problème. Ils en avaient longuement débattu. Mais elle ne pouvait se résoudre à le laisser partir. Marc était le seul à qui elle pouvait se confier, un garçon vif, rapide, intelligent. C'était surtout son fiancé et ils devaient se marier à la fin de l'été. Elle lui était promise et s'il partait, Isa resterait seule en attendant son retour. C'était la coutume et elle devait s'y plier. Cette vie lui semblait impossible. Elle tenait à Marc.

- Isa...Embrasse-moi une dernière fois.

Une dernière fois. Ses mots tintèrent dans l'esprit de la jeune fille. Il n'avait pas d'espoir de s'en sortir. Elle aurait voulu qu'il parte la tête haute, qu'il lui promette de revenir. Isa était découragée elle aussi.

La lune montait dans le ciel. Elle serrait son fiancé aussi fort qu'elle pouvait. C'était la dernière fois. Qu'elle le voyait. Qu'il était près d'elle. Qu'elle l'entendrait dévaler la colline pour se précipiter à sa porte. Les deux amoureux restèrent de longues heures, enlacés, sous l'astre brillant. Isa retenait ses larmes. Le clocher du village sonna douze coups. Beaucoup trop tôt. Elle était effondrée. Il l'embrassa. Une dernière fois. Quand elle le vit partir sur le chemin poussiéreux, elle eut l'impression que sa vie était finie. Comme si elle et Marc étaient de l'histoire ancienne, des gens dont on raconte la triste vie. C'était trop tôt ! Elle n'avait pas vécu...Isa n'était plus l'innocente bergère quand il ne fut qu'un point à l'horizon. Elle était une femme, puis une vieille fille et quand elle parcourut la place du village, elle était morte.>>

[Merci à Lullu et Isku, pour les [quelques] fautes qui restaient, même après mon minutieux examen ._. ] [Et oui j'aime ouvrir des crochets dans des crochets et je préfère les crochets aux parenthèses même si je devrais mettre des parenthèses mais je m'en fout au et puis taggle, Dada.]

Franchement je trouve ça très bien écrit (petite surdouée va ) J'aime bien comment tu décris les sentiments, on se prend dans l'histoire on a envie que finalement il ne parte pas Bref tu nous emportes dans l'univers de cette soirée triste bravo

Merci beaucoup Caro c: J'étais pas du tout sûre de ce que j'écrivais en plus :')
[Non, non, je ne suis pas surdouée C: Je savais juste écrire mon prénom à la maternelle, je sais Like a Boss x'D ]

"sur chaque sommet de chaque montagne lointaine" heu je suis pas une spécialiste (j'habite la campagne bien plate, moi) mais une montagne ça n'a pas un seul sommet ? Pour ça serait plus logique de dire "sur le sommet de chaque montagne lointaine"
"du plus fort qu'elle pouvait" ça ne serait pas "aussi qu'elle pouvait" parce que ta tournure de phrase Darl m'a l'air bizarre.

Bref sinon j'ai hâte de lire la suite. Parce qu'il il y a une suite n'est-ce pas ? Dis oui !

J'ai adapté, merci pour tes remarques c:

Je sais pas si il y aura une suite, je verrai ^-^

De rien. *va lancer une propagande visant à faire écrire à Darling la suite de ce texte*

Owi, la suite

Plus sérieusement, je pensais lire. Puis je me suis rendu compte que je rêvais, que j'hallucinais et que je dévorais à la fois.
Au-delà des mots et du sens, ta plume elle-même est venue me chercher, m'extirper de mon siège (acheté à Top Office 50% de réduction) et m'a emmené jusqu'au bas de ses montagnes, au-dessus des contreforts verts et gris, et a fait vivre devant moi Marc et Isa.
Plus analytiquement, je trouve que le choix des noms est bien fait, parce que ça met une distance tout en les rapprochant. Marc est le nom d'un apôtre de Jésus, et Isa est plus proche d'Ivain, qui me fait penser soit au chevalier de la Table Ronde (Ivain le chevalier au Lion) soit à Gilles Ivain (Ivan Vladimirovitch Chtcheglov pour les intimes), qui est un poète et philosophe français du XXème siècle membre actif de la CGT, notamment. Et cette distance est intéressante, parce que ça instaure une différence entre les deux personnages. Pas beaucoup, car au contexte on voit tout de même immédiatement qu'ils sont très proches, mais suffisamment pour installer un petit doute, et donner une première impression de tension, de suspense.
Peut-être n'est-ce pas intentionnel (la plupart des choses que je vois est du au hasard des choses, que moi j'appelle destin, que d'autres appellent chance et qui de toute façon est passé inaperçu de l'auteur, en général), mais "Isa" ressemble, une fois couché sur le papier, à "E". D'un point de vue tout à fait subjectif et visuel. Ce "Isa" ressemblant à un "E" dans la phrase "Isa... Embrasse-moi une dernière fois" met en place un nouvelle hésitation, comme si Marc bégayait. Cela donne une autre vision du texte, une autre vision du personnage, traînant toujours le lecteur dans l'attente de la révélation des péchés qu'il a commis pour devoir fuir ainsi. L'utilisation du "Ils" confirme cette idée dans "Ils t'ont retrouvé ?", symbole parfait du mystère de ta nouvelle. On ne sait pas qui, on ne sait pas quoi, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas ce qui adviendra de Marc.
Toute cette atmosphère est captivante , et je n'ai pas réussi à lâcher la lecture de cette jolie nouvelle au nom attractif et très bien trouvé.
Parlons à présent du rythme des phrases. Car oui, c'est quelque chose de primordial et j'adore me pencher dessus.
La première phrase est relativement longue ; elle n'égale pas celles de Proust, évidemment, mais il me semble que c'est une des plus longues du texte. Par sa longueur et sa poésie, elle plante le décor. De plus, "le soleil couchant embrasait le ciel" est une très jolie formule, et aurait pu être "le soleil couchant embrassait le ciel". J'aime ces connectons logiques.
Au fur et à mesure qu'on avance dans le texte (ou plutôt qu'on est porté à travers le texte), le phrases se raccourcissent, comme autant de lames de rasoir dans la trachée de Marc ou d'Isa, et la dernière phrase n'en est pas une, mais pourrait l'être. Et bien que sans ponctuation, la virgule tombe comme l'épée de Damoclès, comme le péché et la solitude, la tristesse et la disgrâce, le découragement et la mort.
Quant aux paragraphes et au découpage du texte, il parait au premier abord dicté par le semblant de dialogue, puis se révèle habilement découpé. Que ce soit l'auteur ou le destin, c'est habilement découpé. Alors qu'au début les paragraphes sont courts (trois ou deux lignes), ils s'allongent vers la fin, montrant que les mots sont relevés par la silence, par la pensée et la réflexion, comme si les deux amants n'avaient plus rien à se dire.

Pour terminer ce petit avis : j'aime énormément, bravo Darling et écris la suite.

Merci beaucoup Isku ! Ta critique était vraiment intéressante et constructive. Tu m'as fait voir tout ce que je ne soupçonnais pas dans mon texte. Et bien, ça fait deux personnes qui veulent une suite x) Si il y a plus de monde qui le demande, je peux voir pour en faire une...

ça fait 3 avec moi!

Bref, texte super bien écrit, et comme la dit Isku, on imagine très bien la scène, on est proche des personnages.
Pourquoi une suite? Parce que tu laisses trop de choses en suspend, notamment c'est ''ils'' qui poursuivent Marc.

Haha x') Bon, ben je crois que je suis obligée de faire une suite. Merci beaucoup pour ton commentaire.
En fait, je ne sais même pas qui sont les "ils", il va falloir que je me penche là-dessus...

- Isa...Si je t'ai fait venir, c'est parce-que... (j'ai eu peur qu'il dise: Je suis enceinte -remarquez, c'est une super phrase, on peut s'amuser a mettre n'importe quoi après )
Hum, retour au sérieux.
C'est bien écrit, mais le "Ils t'ont retrouve" ça cache quelque chose... qui? quoi? ou? ygg veux tout savoir... Ou alors c'est l'excuse X pour qu'il y ai séparation....
En même temps il est pas aimable avec sa copine... elle peine a monter, et lui mine de rien il s'en fiche...
Mais bon, c'est sympa. Mais elle meurt a la fin... C'est pas assez dramatique ça, il faut qu'elle rentre chez elle, qu'elle essaye de se suicider en criant, puis elle y arrive, le mec, alerte par les cris, court a son secours et arrive trop tard, puis se fait attraper par les gens qui l'ont retrouve, alors il se suicide aussi et... Moi sadique? Mais pas du tout!
D'accord, j’arrête mon délire...

Ygg > Merci beaucoup ! Hihi tout le monde veut savoir qui sont ces "Ils"...vous verrez bien, mes petits.
Temi > Merci :3 Je ne sais pas pourquoi il paaaart. Je sais rien du tout :')

Bon et bien, ça fait...heu...5 personnes qui veulent une suite. Va falloir que je me penche là-dessus.