Ceci est encore une nouvelle consacrée à un des personnages de mon livre (bien que ce personnage ne soit pas encore apparu) Note: Maintenant que j'ai posté cette nouvelle, je peux enfin continuer l'écriture de mon livre.
Un calme apaisant régnait dans le sanctuaire, seul venait le troubler le murmure d’un vent doux qui passait par une des fenêtres ouvertes, placées le long du mur. Sylvana appréciait le silence et la quiétude de ces lieux, le sentiment de paix qu’ils lui procuraient, la senteur qu’exhalaient les cierges qui se consumaient lentement sur l’autel, et surtout le sentiment de proximité avec sa déesse que lui offrait l’atmosphère de recueillement du sanctuaire.
A côté d’elle, son amie Lia s’agita sur le banc, Sylvana esquissa un sourire, Lia n’avait jamais appris à se tenir tranquille, même pendant ses prières, ce qui avait le don d’énerver prodigieusement la haute mère, qui dardait ses yeux sur Lia, comme pour la mettre au défi de remuer encore. Heureusement, plus rien ne vint troubler la prière matinale, et les sœurs purent sortir du sanctuaire, Lia se rapprocha de Sylvana en soupirant.
-Je ne comprends pas comment tu peux aimer ça, rester immobile, pendant une heure.
-C’est parce que moi je suis bien plus calme, tu as toujours envie de bouger.
-Un jour tu finiras par remplacer la haute mère, dit Lia en riant.
-Très peu pour moi, je n’ai pas envie de passer mes journées à tout organiser.
-En parlant d’organisation, allons voir les tâches palpitantes que nous a réservées la haute mère aujourd’hui.
Les deux amies se dirigèrent vers le tableau sur lequel étaient marquées toutes les corvées du jour, et à qui elles échouaient. Sylvana trouva rapidement son nom dans la liste.
-Alors ? Lui demanda Lia.
-Messagère, dit-elle d’un ton maussade.
-Ne fais pas cette tête voyons, après tout, tu adores courir partout pour jouer au facteur, dit Lia d’un air ravi.
-Au lieu de te moquer, dis-moi plutôt ce que tu as à faire, rétorqua Sylvana.
-Je vais apprendre aux petites nouvelles à voler.
Lia affichait un grand sourire, bien que toutes les harpies aimaient voler, sous leur forme d’oiseau, couplé à son irrépressible besoin de bouger, cela avait toujours été une passion dévorante pour Lia que de voler. Et elle aimait par dessus tout l’enseigner à de jeunes harpies, telles que la dizaine de petites filles récemment arrivées au monastère, en tant que futures prêtresses de Leasia, mère des harpies et reine du ciel.
Lia se métamorphosa, elle se mit à rétrécir, sa peau se couvrit de plumes du même brun que ses cheveux, et en quelques secondes à peine, se tenait à sa place un majestueux faucon. Celui-ci s’envola alors vers le terrain dévolu à l’entraînement des novices.
Sylvana pour sa part, préférant aller à pied, se dirigea vers le petit bâtiment où venaient se poser les oiseaux porteurs de messages, l’intérieur n’était que piaillements, froufrous d’ailes, et ululements. Sylvana nota tout d’abord sur un gros cahier posé sur un meuble, la provenance et le nombre de messages, ainsi que la date.
Il y avait deux aigles blancs, que seule pouvait envoyer la grande prêtresse de Leasia. Un hibou de Sylveas, la haute mère entretenait apparemment une correspondance avec une prêtresse elfe. Et une colombe, de Siaém, la grande cité indépendante. Une fois qu’elle leur eut donné leur récompense, les oiseaux partirent en brassant l’air de leurs ailes. Sylvana récupéra les messages, et était sur le point de sortir pour les distribuer, quand la porte claqua violemment, poussée par un furieux coup de vent, qui fit tomber la lettre en provenance de Siaém, son seau, apparemment fait à la va-vite, se brisa, laissant échapper le message.
Sylvana le ramassa, tiraillée par une soudaine curiosité, et par l’interdiction de lire cette lettre sûrement confidentielle. La curiosité l’emporta finalement, et elle lut la lettre, mais dès les premiers mots, elle manqua de lâcher la feuille, c’était des mots que plus personne ne s’attendait à entendre.
Les humains sont entrés en guerre.
Des siècles s’étaient écoulés depuis la guerre déclenchée par les humains, et qui avait causé la mort de milliers de personnes. Et le prix avait été plus terrible encore pour les humains, qui avaient perdu l’usage de la magie, et dont la longévité ne dépassait même plus un siècle. Personne n’aurait pu s’attendre à ce que les hommes attaquent qui que ce soit alors qu’ils étaient aussi affaiblis.
Néanmoins, la lettre était officielle, mais Sylvana se demandait pourquoi elle avait atterri ici. Apparemment, la personne qui avait écrit la lettre n’avait pas choisi de destination précise, elle suppliait juste le lecteur d’avertir les souverains, afin qu’ils arrêtent les humains.
Mais ce n’était pas ça qui inquiétait le plus Sylvana, c’était une autre partie du message.
Les prêtres humains font preuve d’une puissance insoupçonnable, la félonie de leur dieu devrait les priver de tout pouvoir, mais ils sont d’une force terrifiante, ils ont encerclé la ville en quelques secondes, leurs prêtres ont transporté magiquement toute leur armée en quelques secondes à peine. Cela signifie que quand ils en auront fini avec nous, ils pourront attaquer n’importe où.
Sylvana tremblait, écrasée par toute la gravité de la situation, le monde allait à nouveau plonger dans un océan de sang et de mort. Elle pouvait déjà entendre le fracas des armes et les cris des blessés... Non, elle les entendait vraiment ! De l’extérieur lui parvenait le crissement de l’acier contre l’acier.
Non, pas ici !
Sylvana s’élança au dehors, et aussitôt se changea en un aigle au plumage de jais, et orné de reflets bleus. Elle prit alors rapidement de l’altitude pour mieux voir ce qui se passait.
Les humains se déversaient comme une nuée d’insectes, s’infiltrant partout. Déjà la réserve brûlait, et des soldats cherchaient à embraser le réfectoire.
De tous les coins du monastère, les sœurs accouraient vers le sanctuaire, pour se regrouper, et pour être au plus près de leur déesse pendant le combat. Sylvana vola à toute vitesse vers le sanctuaire, où déjà une dizaine de ses sœurs combinaient leurs pouvoirs cléricaux pour déchaîner le ciel sur les hommes. Une fois qu’elle se fut posée à l’entrée du sanctuaire, Sylvana reprit sa forme de harpie, et joignit sa voix à la litanie de ses sœurs, en quelques minutes à peine, la presque totalité des prêtresses s’était réunie dans le sanctuaire, et la magie divine ayant fait son œuvre, un formidable orage et un vent d’une grande puissance s’abattirent sur les hommes au dehors.
Quand toutes les prêtresses se furent repliées dans le sanctuaire, la bâtisse fut barricadée, et toutes les prêtresses se joignirent à la litanie. Sylvana jeta un œil pour voir qui manquait à l’appel. De ce qu’elle arrivait à voir, toute concentrée qu’elle était sur ses chants, une dizaine de sœurs n’avait pas pu atteindre la sécurité du sanctuaire, mais Sylvana ne put retenir un soupir de soulagement quand elle vit Lia en train de psalmodier un peu plus loin. Sylvana se concentra sur ses incantations, elles comprenaient des implorations à Leasia et des prières pour les cieux. En tendant l’oreille, Sylvana percevait par delà la litanie des cris de peur ou de douleur, ainsi que des coups de tonnerres qui passaient l’épaisseur des murs, tandis que les éclairs illuminaient le sanctuaire, dont les vitraux vibraient à chaque coup de tonnerre. Mais au bout d’un moment, les bruits de l’orage s’atténuèrent, et les hurlements laissèrent place à un chœur de voix humaines, qui prononçaient des prières semblables à celles des sœurs, mais qui s’adressaient au dieu félon des hommes.
Aussitôt, un projectile semblable à une lance dégageant une vive lumière brisa un vitrail et se planta au milieu de la pièce, avant que quiconque puisse faire quoi que ce soit, la lance explosa, balayant les prêtresses comme de vulgaires fétus de paille, brisant les vitraux, et soufflant tout un pan de mur.
Sylvana paniqua, elle était suffisamment loin du point d’explosion pour ne pas avoir été blessée mais le choc l’avait quand même plaquée violemment contre la porte d’entrée, elle se releva rapidement et balaya la salle du regard pour estimer les dégâts. Trois sœurs étaient manquantes, sans doute projetées dehors par l’explosion, et deux étaient étendues, immobiles, sur le sol. Sylvana détourna le regard, et vit Lia qui se traînait pour ne pas rester trop près du trou béant dans le mur, Sylvana se précipita aussitôt vers elle, elle la cala contre un mur et souleva un pan de sa toge pour soigner sa jambe qui saignait abondamment, un gros éclat de pierre s’y était fiché.
-Est-ce que les petites sont blessées ? dit Lia difficilement.
Sylvana s’en voulut de ne pas y avoir pensé, elle releva la tête et vit que la haute mère et plusieurs prêtresses encadraient les cinq petites filles et portaient chacune une blessée, en vue de sauver le maximum de sœurs durant la fuite.
-Elles sont toutes saines et sauves et la haute mère va les emmener loin d’ici, maintenant il faut qu’on s’en aille, tu penses que tu pourras voler ? demanda Sylvana.
Lia hocha la tête, plus loin, Sylvana vit les petites s’enfuir à tire-d’aile, guidées par l’adjointe de la haute mère, qui elle était restée et aidait les dernières sœurs restantes à organiser la fuite finale.
Alors que Lia était en train d’essayer de se lever avec l’aide de son amie, une dizaine de soldats humains s’introduisit dans le sanctuaire, leurs prêtres étaient finalement venus à bout des charmes protecteurs qui entouraient le bâtiment. Aussitôt les soldats se jetèrent sur les prêtresses qui ripostèrent par quelques sorts cléricaux, un autre humain, se tourna et aperçut Lia et Sylvana, il jeta alors sa lance dans leur direction.
Fermant instinctivement les yeux, Sylvana se retourna brusquement, gardant Lia sous elle, et faisant un rempart de son corps.
Sylvana entendit un bruit sourd et écœurant quand la lance toucha sa cible, elle sentit l’acier trancher les chairs de son épaule, et une terreur froide s’empara d’elle, quand elle ouvrit les yeux elle ne put retenir un hurlement d’horreur. La lance avait entamé la peau et les muscles de son épaule mais seulement pour mieux se ficher ensuite dans ce qu’elle protégeait.
Le visage de Lia était figé dans une expression de stupeur, son œil droit était écarquillé, et le gauche n’était plus qu’un cratère sanguinolent, duquel dépassait le manche en bois de l’arme, le sang rouge jurait sur la pâleur de la peau.
Sylvana était tétanisée, les larmes coulaient abondamment sur ses joues, collant ses mèches de cheveux bleus à son visage, ce furent les bruits de pas de l’humain derrière elle qui lui firent reprendre conscience de l’endroit où elle était, elle se retourna brusquement, passant immédiatement de la tristesse à la fureur, elle tendit la main vers le soldat en hurlant de toute sa voix et de tout son esprit le nom de sa déesse.
Un éclair fusa, et l’homme s’effondra, un trou béant au milieu de la poitrine. Sylvana s’effondra à côté du corps de son amie dont elle prit la main désormais froide, alors que plusieurs soldats et prêtres humains entraient dans le sanctuaire, Sylvana ferma les yeux en priant Leasia que tout cela ne soit qu’un cauchemar. Un horrible cauchemar...
CORRECTION:
Correction du Cerf divin
Lia n’avait jamais apprise :appris tu peut : tu peux tu a : tu as Très peut : peu je n’ais : je n'ai les tâches palpitantes que nous a réservé : que nous a réservées toute les corvées : toutes Ne fait pas : ne fais pas tu adore : tu adores pour jouer au facteur. Dit Lia : facteur, dit Lia dis moi plutôt ce que tu a à faire. Rétorqua : dis-moi / tu as / faire, rétorqua tel que la dizaine de petite filles récemment arrivé : telles / petites / arrivées l’entrainement : l'entraînement venait se poser les oiseaux : venaient piaillement, froufrou d’ailes, et ululement : piaillements, froufrous d'ailes, et ululements que seul pouvait envoyer la grande prêtresse : que seule la grande citée : cité qu’elle leur eu donné : eût violement : violemment poussé : poussée (la porte) à la va vite : va-vite tiraillé : tiraillée surement : sûrement dés : dès la guerre déclenchés : déclenchée Personne n’aurait pus s’attendre : pu elle avait atterris : atterri n’avait pas choisit : choisi il suppliait : elle (la personne) font preuves : preuve Tout pouvoirs : tout pouvoir ils on encerclés : ils ont encerclé quelque secondes :quelques secondes (x2) leur prêtres on transportés : leurs prêtres ont transporté ils en auront finit : fini écrasé par toute la gravitée : écrasée / gravité De l’extérieure : l'extérieur au plumage de Jai : de jais ornés : orné (le plumage) une nué d’insecte : une nuée d'insectes être au plus prés : près (quand on n'y plante pas des choux, c'est un accent grave ) déchainer : déchaîner elle se fut posé : posée s’était réunie (la presque-totalité) toute les prêtresses : toutes tout concentré qu’elle était : toute concentrée n’avaient pas put : pu des coups de tonnerres qui passait : passaient les éclaires : les éclairs un chœur de voix humaine, qui prononçait : humaines / prononçaient les prêtresse : prêtresses tout un pans : un pan pour ne pas avoir été blessé : blessée l’avait quand plaqué : quand même plaquée Trois sœurs était manquante : manquantes projetés : projetées deux était étendue, immobile : étendues, immobiles Sylvana détourna le regard, et vis : vit Lia qui se trainait pour ne pas rester trop prés : traînait / trop près les petites sont blessés : blessées ylvana s’en voulus : voulut lle releva la tête et vis : vit Elles sont toute : toutes saines et sauve : sauves tu pense : tu penses Sylvana vis : vit guidés : guidées elle était resté : restée se tourna et aperçus : aperçut e son épaule : de son épaule ce fut les bruits de pas : ce furent qui lui fit reprendre conscience : firent plusieurs soldats et prêtres humains entrait : entraient
Correction de Jack Vessalius qu'il lui procurait -> qu'ils lui procuraient (ces lieux) la prière matinal -> matinale était marqué toutes les corvées -> étaient marquées en tant que futur prêtresse -> futures prêtresses (les filles) une fois qu'elle leur eût donné -> eut donné (une fois que + indicatif) la personne qui avait écris -> écrit un formidable orage et un vent d’une grande puissance s’abattaient -> s'abattirent (passé simple plus approprié pour cette action brêve) toute les prêtresses -> toutes une dizaine de soeurs n'avaient pas pu -> n'avait un peut plus loin -> peu trois soeurs était manquantes -> étaient deux était étendues -> étaient la haute-mère -> haute mère (je me réfère à l'orthographe utilisée dans le reste du texte) une dizaine de soldats humains s’introduisirent -> s'introduisit quelque sorts cléricaux -> quelques
Dernière édition par Tiunterof le Ven 13 Déc 2013 - 21:25, édité 2 fois
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Sujet: Re: Sylvana [-12] Sam 14 Sep 2013 - 23:08
Waouh j'aime beaucoup au début je n'accrochais pas trop mais après une dizaine de lignes je suis vraiment rentrée dans l'histoire et bien que je n'ai pas lu le livre, je trouve qu'il renferme beaucoup de sentiments et une morale qui incite à la méditation Il y a aussi quelques fautes mais bon... Bravo
Merci beaucoup je vais voir si je peut trouver les fautes (c'est pas mon point fort)
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Sujet: Re: Sylvana [-12] Dim 15 Sep 2013 - 21:28
Wow... Ca prend aux tripes. J'aime beaucoup et je suis d'accord avec Caro !
Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas.
Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ?
Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...
*** Cap' d'aller lire ?
→ Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !
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Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
Sujet: Re: Sylvana [-12] Mer 1 Oct 2014 - 18:12
Correction terminée *épuisée* J'ai bien aimé, on apprend plein de trucs sur Sylvana, c'est dommage qu'elle n'apparaisse pas dans ton roman, faut que tu continues On voit en lisant que tu as fait des progrès de style depuis, c'est cool