Angelo

Angelo en a marre. Angelo veut partir, loin, très très loin. Fuir ce monde, partir pour ne plus revenir. Sans dire au revoir, sans dire à bientôt, sans dire adieu. Il veut partir parce que voilà, il trouve qu'il n'a plus sa place dans son monde. Le monde où il veut vivre est loin, très loin.  

Crie putain, fuis aussi loin que tu peux, révolte toi, envois balader les conventions, fous en l'air les règles qui t’enchaînent et... Pars. Pars le plus loin que tes jambes puissent te porter, n'emporte rien, lâche tout sans exception.

Pourquoi personne ne veut donc le comprendre ? Pourquoi sont-ils si différents de lui ? Il est trop libre ? Il n'obéit pas assez ? Il ne devrait pas vivre comme il le fait ? Mais... Pourquoi ?

Un être humain n'a-t-il pas ce droit unique qu'il nomme la liberté ? Pourquoi chaque humain pourrait être libre... à part lui ? Angelo ne comprends pas pourquoi il n'a pas le choix des même droits que les autres. Angelo s'interroge. S'il n'a pas le droit à ce que tout le monde possède, alors, il serait... différent ?

C'est pour cela qu'Angelo veut fuir. Parce qu'ici, il n'a pas de futur, il ne peut pas vivre comme il le souhaite. Angelo étouffe en même temps que sa liberté se restreint. Comme une corde autour de son cou accrochée à une roulette. Petit à petit, il commence à ne plus avoir d'oxygène et il meurt à petit feu, dans la souffrance avant qu'il ne sente son dernier souffle lui échapper sans pouvoir l'en empêcher.

Tu vas crever si tu restes ici, petit.

Écoute-le, c'est le seul qui voit les choses comme elles le sont vraiment, sans rien se cacher. Ici, Angelo, c'est la seule personne à qui tu peux faire confiance, crois moi. Avec moi bien sûr, mais est-ce que je compte vraiment pour quelque chose ? Je ne suis rien de plus qu'une voix, qu'un aboiement de chien.

Maintenant, Angelo, ta vie est entre tes mains. Plus tard, ce sera fini. La corde t'aura déjà étouffé. C'est le moment de partir.

Envole-toi vers ta liberté.