La pièce est vide, il est seul au milieu. La pièce est froide, il tremble au milieu.
Il se serre les mains aussi fort qu'il peut pour sentir le craquement de ses os. Il se griffe les poignets en espérant bêtement que ses ongles deviennent des lames et qu'il puisse enfin se tailler les veines...
Seul, enfin, moi je dit seul, mais pas tout à fait...
Non.
En réalité, elle est là, la folie, en tête à tête avec lui, des voix lugubres lui murmurent des choses auxquelles il a trop souvent obéi.
Les cris lui reviennent en tête, il tombe sur le sol froid. La pièce est sombre, il est seul au milieu. Comme si le sang revenait sur ses mains, il s'essuie sur son vêtement blanc. Il hurle dans la pièce, mais il reste seul avec ces voix qui tournent autour de lui toujours plus vite et lui brisent le crâne. Il se blottit dans un coin, serrant ses genoux contre son torse, les voix ne s'apaisent pas, non, au contraire elles crient de toutes leurs forces.
Soudain, les voix se taisent, le silence est complet. Son âme de chien tueur retombe dans les lambeaux de sa mort. Le craquement de ses os et la gorge sèche, des couleurs qui défilent et se croisent dans un moment de douleur immonde.
Son esprit malade s'écrase au sol comme une feuille morte, la pièce est vide, il meurt au milieu.
Le pire poison fait son effet, l'amour de la mort est souvent bien plus fatal qu'un amour réel.
Le rouge écarlate qui coule de sa bouche, les pupilles qui se dilatent laissant apparaître une galaxie profonde où se noie sa douleur.
Non, il ne sera pas pendu, non, il ne reverra jamais le jour.
Oui, il est mort et c'est mieux comme ça...
| Il se sert => Il se serre (« sert » > servir, « serre » > serrer)
qu'il peux => qu'il peut
des choses auquel => des choses auxquelles (je détestes les accords de « auquel » moi aussi ^^)
il à => il a (ne pas confondre « a » et « à », si tu peux remplacer par « avait » tu mets « a » sinon tu mets « à »)
obéit => obéi
lui brise => lui brisent (ce sont les voix qui brisent)
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