Salut!! Comme vous pouvez le voir, Tonton Yggy est bien inspiré ces derniers pour donner des conseils aux membres du fofo qui voudraient se montrer sous leurs plus beaux jours au niveau de l'écriture. Aujourd'hui, on va encore parler de scénario, mais il s'agit ici d'une méthode que j'ai développée tout seul et que je trouve fort utile: elle permet de réaliser un scénario de manière spontanée et sans contresens. Et avec un sens, si ce détail ne tombait pas sous le sens pardon je le referai plus promis.
Mais du coup, la "gravité" en littérature, dafuk? C'est le meilleur terme que je lui ai trouvé, car il témoigne très bien de ce qu'on ressens lorsqu'on écrit avec cette méthode. Une grande partie de cette méthode est basée sur la philosophie du Projet Minimum Viable, qui incite à réaliser la construction minimum d'un projet pour l'enrichir par la suite. Oui c'est du marketing mais je m'en fou je l'applique à la littérature
#thuglifeSi je l'appelle gravité, c'est justement parce qu'il s'agit de la force, ou en tout cas, de la motivation de mener chaque sous-arc narratif à sa fin. Elle nait dès lors que l'on connait les étapes essentielles de l'arc : apparition, développement et conclusion. Chaque conclusion de sous-arc apporte un élément au protagoniste, qui peut même s'avérer être l'élément de résolution finale.
Ainsi, à chaque fois qu'un arc se crée, on est capable de le cerner en entier en tête : mais attention, le cerner signifie en cerner les points essentiels, rien de plus. Même les détails tels que « un élément fait en sorte que » peuvent être laissés au hasard (c'est à dire, une pulsion créatrice). De plus, il n'y a aucune nécessité à préciser tous les obstacles rencontrés : ils seront inventés au fur et à mesure. Ainsi, pour une histoire habituelle, l'arc de base, afin de présenter une gravité, n'a pas besoin de fourmiller de détail. Il peut s'agir de « Le héros quitte son village. Le héros réalise un exploi. Le héros rentre au village. » Tout le reste pourra être développé à côté et laissé au bons soins de l'improvisation. Quand l'écriture de l'arc commence, au besoin, on décidera de caser dans cet arc un autre, par exemple : « Le héros sauve deux personnes qui lui confieront l'arme qui lui permettera de réaliser son exploi », au milieu de celui-ci « Le héros est à plusieurs reprises séparé des deux personnes par l'ennemi qu'il s'apprête à combattre », ou encore, après ce sous-arc entier : « L'arme est volée au héros. Le héros trouve un devin qui lui indique où elle est. Le héros se rend au lieu donné et la reprend. ». Il n'y a pas besoin de tout préparer à l'avance : l'intrigue s'étoffera d'elle-même sans jamais s'appauvrir si l'essentiel est cerné (visée du livre, eventuel message). Attention ceci dit à ne pas abuser des retournements de situations et d'encastrement d'arcs. Enfin, on peut, pour allonger la série, faire un retournement de situation final (« A son retour, le héros retrouve son vilage dévasté ») pour entamer un nouvel arc. Attention à le préparer dans son entiereté -là encore, pas besoin de détails en 1600p- même s'il ne sera dévoilé que plus tard. (« Le village a été dévasté par le père de la personne tuée lors de l'exploit »).
Comme vous pouvez le voir, cette méthode se fiche un petit peu du principe d'acquisition-utilisation, qui veut que le héros récolte au cours de son aventure des objets/amis/pouvoirs/cactus qui lui serviront à réaliser son "exploit". Je vous laisse le soin de juger si vous tenez à l'incruster à votre histoire. Certaines s'en passent très bien, en le transposant à l'évolution psychologique du personnage.
Alors, bien entendu, cette méthode pose un problème de linéarité, à première vue (pas de flash-back...) quand, en réalité, elle peut tout à fait être perturbée. Seulement, elle demandera plus de réflexion, et là, je laisse la parole à un éventuel contributeur, moi-même n'ayant pour l'instant pas réalisé de projet sérieux avec une perturbation de la linéarité digne de ce nom tarabiscoté. Il en va de même pour les changements de point de vue (mais rassurez-moi, si je vous apprend quelque chose, c'est que vous êtes encore débutant, et le meilleur conseil que je donnerai à un débutant est de viser simple pour commencer)
Le propre de la gravité en scénaristique est de proposer à l'auteur non pas de décrire les évennements comme il l'aurait fait avec un séquenceur mais d'être confronté à leur résolution pendant le processus d'écriture même: si la psychologie du personnage a évolué de manière innatendue (et plus sensée) par rapport aux prédictions qu'aurait fait le séquençage, cela ne posera pas de problème.
En bref, cette méthode est dédiée à ceux qui, comme moi, n'ont pas la force de préparer jusque dans les moindre détails un scénario sans se mettre à écrire pour de vrai, et recherchent toujours une forme de spontanéité dans l'invention de l'action.
Voilà ! Ce sera tout pour ma part, encore une fois, vous êtes libre d'enrichir/corriger/modérer ce sujet ! Je suis encore loin d'avoir tout dit, mais je tenais à partager avec vous ces petites idées.
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Il est des gens qui sont là. Comme ça. En vrai. Et d'autres dont la présence est un mensonge. Une illusion. Efficace, quand elle trompe tout le monde. Ridicule, quand elle ne trompe que son porteur. -Lyonel Trouillot,
KannjawouProverbe Nocturnien : Wû Horör, wees qsüj gnü ubo wik s'wee kleesee kvieiir wâ krefüzâ d'wi kraork...
orgie de .-.
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