Idée trouvé en (re)visitant pour une énième fois le bagne...
Situation de départ réelle, donc Je déambule entre les murs de pierres recouverts de végétations. La nature reprend peu à peu possession du bagne, et efface les horreurs passées. Beau site touristique. Désert en plus, comme il est normalement interdit à la visite pour risques d'éboulement.
Ici, un arbre posé sur le sommet d'un mur fissuré, les racines courants sur les pierres jusqu'à terre, là, un autre partant d'une cellule et entourant les barreaux : la nature nous prouve ici que rien ne peut l'arrêter.
J'entre dans un couloir dont le mur est fait de feuille. Les multiples portes donnent toutes sur d'étroites cellules. Je pénètre dans l'une d'elle.
Soudain, je vois face à moi un homme, couché sur une planche en bois dur lui servant de lit, les chevilles emprisonnées dans une barre de fer. Émacié, les joues creusées, les os saillants, il n'a plus grand chose à voir avec un être humain. Marmonnant des paroles sans sens, il gratte furieusement le mur de pierre avec ses ongles en sang.
Pétrifiée de peur, je lâche un gémissement étouffé.
Le squelette s'immobilise aussitôt. Tourne lentement la tête vers moi. Ses yeux rouges rencontre les miens, et je me sens noyée au milieu de cette fureur sans nom, de cette folie meurtrière qui sors de cet homme. Il ouvre la bouche, laissant apparaître des dents noires, et pousse un grondement rauque.
Retrouvant mes esprits, je fais demi-tour en courant, criante. Mais dans le couloir, ce sont des dizaines de bagnards qui s’approchent, tentant d'assouvir leur haine et leur désir de vengeance.
Je parviens je ne sais comment à me sortir de cette horreur, et tombe sur une scène d'épouvante : un homme, injuriant ses gardiens, la tête posée sur une pierre. Avant que je ne comprenne ce qui se passe, la lame de la guillotine s'est abattue sur lui, et le sang jailli.
Je recule instinctivement et me heurte à quelque chose qui bouge et grogne : un autre bagnard. Je veux fuir, mais le bagne s'est reconstruit autour de moi, et je ne peux que griffer à mon tour désespérément le mur épais, tandis que les parodies d'êtres humains s'approchent de moi.
Je me recroqueville, pleurant de désespoir.
Si seulement j'avais respecté l'interdiction...
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"L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval.”
(Proverbe arabe)
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