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Ceci est une sorte de dystopie, évidemment c'est exagéré alors svp ne criez pas au loup en voyant mes propos, merci
Une belle journée s'annonçait, j'étais enthousiaste. En début de matinée je m'étais rendu comme demandé, à la jardinerie. Là bas j'y avais acheté de jolies roses bleues pour les poser sur mon balcon. J'étais plutôt fier de moi, je dois l'avouer : « Enfin du vrai changement ! » me disais-je. Quand les gens passaient dans la rue ils disaient tous bonjour et on voyait leur sourire. Au début de la prise en charge « du peuple » il y avait eu un peu d'opposition au bonheur, des gens qui ne voulaient pas qu'on voit leur sourire... Comme cette femme qui amenait son fils à l'école, arf comment elle s’appelait déjà ? Ah oui ! Yasmine. D'ailleurs je l'ai plus revue depuis un bail celle là.
Bref, tout ça pour dire que depuis tout le monde va mieux. Bon d'accord, c'est vrai on est un peu plus mauvais qu'avant au foot, mais bon c'est pas bien grave. Au moins notre équipe est « propre ».
Ensuite le midi on devait se faire une bonne grillade avec mes copains espagnols, ils allaient ramener du bon chorizo de là bas. Puis finalement, je sais pas. Ils sont pas venus, ils auraient pu nous prévenir. Du coup je décidais d'aller boire un coup au bar de Sofiane. Sauf qu'en arrivant devant c'était la grosse surprise, deux agents de police qui discutaient avec un vieux. Ah j'peux vous dire que j'étais sur le cul : « C'est fermé, circulez » qu'elle disait la police. Merde alors, sur l'affiche il y avait même pas de date de retour. Il nous aurait prévenu s'il partait en vacances. Les gens se rendent pas compte, ils pourraient au moins le dire à quelqu'un quand ils ont des empêchements ; on pourrait croire à n'importe quoi, kidnapping par exemple, n'importe quoi j'vous dis.
Après un peu de temps passé à discuter avec les copains je rentrai chez moi. J'avais fait une bonne sieste en attendant le retour de ma femme, elle était partie faire les courses.
Le soir elle était toujours pas rentrée, je décidai d'aller voir un film au cinéma. Il y en avait un avec cet acteur noir, il était rigolo. Sauf qu'il avait été annulé, du coup je me rabattais sur un film sur la Seconde Guerre Mondiale intitulé « Les Patriotes de la Résistance ». C'était assez ennuyant en fait.
Au final je suis rentré à la maison, ma femme était affolée : on l'avait perquisitionnée parce qu'elle avait acheté du couscous. J'avoue que j'étais sceptique mais en effet, un peu plus tard dans la soirée un communiqué passait à la télé avec tout un tas de règles. Puis aux infos on voyait la conversion des mosquées du pays en églises. On nous donnait une liste de noms de plusieurs origines, dont certains étaient mes amis, qui devaient quitter le pays pour notre sécurité. Enfin bon j'avais pas tout compris puis il se faisait tard. Je devais avoir les idées claires pour m'en rendre compte.
Le lendemain je voulais lire mon journal habituel sauf que le vendeur en avait plus qu'un nommé le « Da bianco code ». Le village était fantôme, pas un chat dans les rues et surtout pas un chat noir. Moi je pensais que mettre des roses bleu marine à notre balcon réunifierait notre beau pays, mais en fait ça l'a divisé. La population avait baissé à deux millions cinq-cents mille d'après les derniers chiffres. Maintenant je suis seul au monde, sans mes amis. Je suis parti pour au moins cinq années d'enfer...