| | Variation sur le Golem | |
| Auteur | Message |
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K Emmerdeur officiel
Messages : 440 Date d'inscription : 13/11/2017
| Sujet: Variation sur le Golem Jeu 12 Avr 2018 - 17:53 | |
| Je te connais dès avant ma naissance. Je sens d’abord la courbe de ton dos, étendue immense comme un parchemin usé méchamment tendu par la tension d’une posture trop longtemps tenue par des muscles douloureux. Je contemple ta nuque de pierre baignée de sueur, bougeant doucement au gré de l’effort, et couverte de ton épaisse chevelure noire ne masquant pas la perte progressive de ta tignasse drue, signe que le novice devient lettré. Sous ton front marqué de rides par la concentration, j’ai découvert des yeux noisette qui auraient pu émouvoir quelques paysannes bien que le regard aujourd’hui éteint peinait dans comme le sommeil à la manière d’une bougie vacillante. Je suis entré en toi, j’ai senti l’arthrose qui déjà attaquait ton poignet pendant que ta plume traçait ses derniers caractères.
De ce parchemin, je contemplai mon créateur.
Bereshit. Au commencement était le vide, puis la lumière est sortie. Te souviens-tu, mon amour, de cette première étincelle dans l’obscurité, de ce moment où toi, l’au-delà-de tout, a créé ne serait-ce que le tout et t’es donné une existence en te définissant créateur ? Moi, je m’en souviens encore, de cette étincelle minuscule, absurdité pétillante dans l’obscurité du néant où baigne encore aujourd’hui le réel, mon réel. Tu m’as créé de vie, mon amour, et pourtant tu m’as créé plein de vide. Mais, ô ami, je n’ai pas connu de manque alors qu’il n’y avait que toi et ton souffle.
Et l’énergie est devenue matière, matière qui s’est compactée par les lois que tu as toi-même créé. La poussière mit bas aux étoiles, et les étoiles aux planètes. Complexité apparente qui cache encore l’absurdité d’un morceau de boue, statue immense d’argile vide, déjà remuée d’un feu immanent, merveilleux prodige pourtant simple support pour merveilles encore plus grandes !
Et puis tout s’emballa. L’absurde complexité qui avait créé le monde continuait sa lente progression. Ainsi naissait le réel, cette vérité transcendant les possibles pour en faire un espace tangible. Et cette vérité, c’est la conscience de l’observateur : la vie elle-même. Vérité, Emet, c’est proche de aime. Ainsi pouvait se lire l’enchaînement logique allant du commencement à la matière en passant par l’énergie, et de la vérité à l’amour par le truchement de la vie, ainsi pouvait se comprendre le but final de l’univers entier.
Le rabbin regarda son parchemin sur lequel étaient tracés ses quatre caractères EMET, placé maintenant dans le colosse en train de s’éveiller : il avait créé son golem.
- Corrections:
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l’énergie est devenu matière = devenue matière qui s’est compacté = compactée La poussière mis bas = mit transcendant les possible = possibles sur lequel était tracés ses quatre = étaient
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| | | Ragne
Messages : 667 Date d'inscription : 02/04/2017
| Sujet: Re: Variation sur le Golem Dim 15 Avr 2018 - 21:31 | |
| - @K a écrit:
Je te connais dès avant ma naissance Je ne sais pas si c'est ma fatigue, mais... cette phrase a un sérieux problème. Sois ce serait "je t'ai connu dès" sois "je te connais depuis avant" soit autre chose.... Je sens d’abord la courbe de ton dos, étendue immense comme un parchemin usé Virgule méchamment tendu par Sous d'autant que tu réutilise par après la tensionIci, j'aurais préféré -tout à fait arbitrairement entre nous soit-dit- torsion d’une posture trop longtemps tenue par des muscles douloureux. Je contemple ta nuque de pierre baignée de sueur, bougeant doucement au gré de l’effort, NOMDEDIOU, pourquoi cette virguuuuuule? et couverte de ton épaisse chevelure noire ne masquant pas la perte progressive de ta tignasse drue, signe que le novice devient lettré. Sous ton front marqué de rides par la concentration, j’ai découvert des yeux noisette qui auraient pu émouvoir quelques paysannes bien que le regard aujourd’hui éteint peinait dans comme le sommeil à la manière d’une bougie vacillante. Je suis entré en toi, j’ai senti l’arthrose qui déjà attaquait ton poignet pendant que ta plume traçait ses derniers caractères.
De ce parchemin, je contemplai mon créateur. j'ai joui
Bereshit. Au commencement était le vide, puis la lumière est sortie. Te souviens-tu, mon amour, de cette première étincelle dans l’obscurité, Il faut clairmeent scinder ta phrase ici de ce moment où toi, l’au-delà-de tout, a créé ne serait-ce que le tout et t’es donné une existence en te définissant créateur ? Moi, je m’en souviens encore, de cette étincelle répétition minuscule, absurdité pétillante dans l’obscurité du néant où baigne encore aujourd’hui le réel, mon réel. Tu m’as créé de vie alors tu m'as extirpé à la vie, oui, tu m'as fait de vie, oui tu m'as créé de vide oui, mais là non. Donc malheureusement le parralélisme est maladroit remplace créé par issu? , mon amour, et pourtant tu m’as créé plein de vide. Mais, ô ami, je n’ai pas connu de manque alors qu’il n’y avait que toi et ton souffle.
Et l’énergie est devenu matière, matière qui s’est fut compacté par les lois que tu as toi-même créé trop de création dans ce texte aaaaah. La poussière mis bas aux étoiles, et les étoiles aux planètes. Complexité apparente qui cache encore l’absurdité d’un morceau de boue, statue immense d’argile vide, déjà remuée d’un feu immanent, merveilleux prodige pourtant simple support pour merveilles encore plus grandes !
Et puis tout s’emballa. L’absurde complexité qui avait créé le monde continuait sa lente progression. Ainsi naissait le réel joliiii, cette vérité transcendant les possible pour en faire un espace tangible. Et cette vérité, c’est la conscience de l’observateur : la vie elle-même. Vérité, Emet, c’est proche de aime. Ainsi pouvait se lire l’enchaînement logique allant du commencement à la matière en passant par l’énergie, et de la vérité à l’amour par le truchement de la vie, ainsi pouvait se comprendre le but final de l’univers entier.
Le rabbin regarda son parchemin sur lequel était tracés ses quatre caractères EMET, placé maintenant dans le colosse en train de s’éveiller : il avait créé son golem.
J'aime bien Ca me fait pensé à l'amulette de Samaracande de Stroud, il y a ce même rapport à la magie qui est très élégant Pour le reste, en l'état, c'est un bon second jet, mais ce n'est pas une version finale, il manque des trucs, des mots, le premier rapports aux sensations, la suite surtout, c'st trop court pour se faire un avis. Mais c'est vraiment prometteur J'ai aimé te lire | |
| | | Ouppo Fou du roi
Messages : 578 Date d'inscription : 04/01/2016
| Sujet: Re: Variation sur le Golem Mar 17 Avr 2018 - 1:28 | |
| Je t'ai déjà dit des trucs sur la CB et Ragne à tout résumé de nouveau.
C'est pas mal, c'est bien écrit, mais ça peut être encore amélioré. | |
| | | Silenuse
Messages : 2240 Date d'inscription : 03/06/2015 Localisation : Derrière un pouet Humeur : pouet
| Sujet: Re: Variation sur le Golem Mer 18 Avr 2018 - 19:56 | |
| La première fois que je te lis :o J'espère que t'es pas une moule - @K a écrit:
- Je te connais dès avant ma naissance. Ragne a raison, on devrait dire "depuis" Je sens d’abord la courbe de ton dos, étendue immense comme un parchemin usé méchamment tendu par la tension d’une posture trop longtemps tenue par des muscles douloureux. tu multiplies un peu trop les compléments du nom, la phrase est pas mal longue :/ Je contemple ta nuque de pierre baignée de sueur, bougeant doucement au gré de l’effort, et couverte de ton épaisse chevelure noire ne masquant pas la perte progressive de ta tignasse drue, signe que le novice devient lettré. Pareil, c'est long. Essaie de construire des subordonnées ou des jeux de rythmes ; là, la phrase l'allooooooonge jusqu'à la fin sans réelle structure. Sous ton front marqué de rides par la concentration, j’ai découvert des yeux noisette qui auraient pu émouvoir quelques paysannes virgule bien que le regard aujourd’hui éteint peinait dans comme le sommeil à la manière d’une bougie vacillante. Je ne comprends pas cette phrase. Je crois que tu as oublié des mots. Mais je peux me tromper et être stupide. Je suis entré en toi, j’ai senti l’arthrose qui déjà attaquait ton poignet pendant que ta plume traçait ses derniers caractères.
De ce parchemin, je contemplai mon créateur. Waou, bien !
Bereshit. Au commencement était le vide, puis la lumière est sortie. Te souviens-tu, mon amour, de cette première étincelle dans l’obscurité, de ce moment où toi, l’au-delà-de tout, a créé ne serait-ce que le tout et t’es donné une existence en te définissant créateur ? OUI MONSIEUR Moi, je m’en souviens encore, de cette étincelle minuscule, absurdité pétillante dans l’obscurité du néant où baigne encore aujourd’hui le réel, mon réel. Tu m’as créé de vie, mon amour, et pourtant tu m’as créé plein de vide. Mais, ô ami, je n’ai pas connu de manque alors qu’il n’y avait que toi et ton souffle.
Et l’énergie est devenue matière, matière qui s’est compactée par les lois que tu as toi-même créé. La poussière mit mais plutôt "a mis" pour la concordance bas aux étoiles, et les étoiles aux planètes. Une (je fais chier tout le monde avec ça ) Complexité apparente qui cache encore l’absurdité d’un morceau de boue, statue immense d’argile vide, déjà remuée d’un feu immanent, merveilleux prodige pourtant simple support pour merveilles encore plus grandes !
Et puis J'enlèverais "et" ou "puis" tout s’emballa. L’absurde complexité qui avait créé le monde continuait sa lente progression. Ainsi naissait le réel, cette vérité transcendant les possible pour en faire un espace tangible. Et cette vérité, c’est la conscience de l’observateur : la vie elle-même. Vérité, Emet, c’est proche de aime. Ainsi pouvait se lire l’enchaînement logique allant du commencement à la matière en passant par l’énergie, et de la vérité à l’amour par le truchement de la vie, ainsi pouvait se comprendre le but final de l’univers entier.
Le rabbin regarda son parchemin sur lequel était tracés ses quatre caractères EMET, placé maintenant dans le colosse en train de s’éveiller : il avait créé son golem. C'est classe. Il y a assez peu à dire finalement. Certaines phrases sont trop longues. Si tu veux faire des phrases longues, il faut que tu apprennes à les structurer davantage, avec plus de subordonnées et plus de rythme. Le reste est bien posé et fonctionne bien. Le ton du texte est pertinent et rend la lecture agréable et assez passionnante en l'état. On te suit totalement et on comprend l'idée d'un absolu qui se dessine derrière tes mots. Bref, c'est bien. ------------------------------------------------------------------------------------------------ "Chanter des chansons chez patrick Sébastien , enfin j'avais trouve mon identité je croyais que j'étais spiderman mais en vrai j'étais un agneau qui nage, j'avais plus peur des loup et de la mort car je savais qu'au bout du compte on finirai tous chez patrick Sébastien" Pierre, 21/04/2018 Ah oui, j'écris des trucs aussi Tutos : Versification & Rythme | |
| | | philibert
Messages : 148 Date d'inscription : 20/01/2019 Localisation : disséminé Humeur : flou à lier
| Sujet: Re: Variation sur le Golem Lun 26 Aoû 2019 - 22:32 | |
| Hello K. J'aime bien ton texte.
Je le vois comme une sorte de récit mythologique ou métaphysique sur l'origine du monde et de la matière. On assiste à un étrange processus de création. L'apparition de la vie est un peu obscure comme il se doit pour préserver le mystère.
Et même si je n'ai pas tout compris, ce n'est pas grave, il y a une étrange magie qui opère.
Je rejoins certains commentaires ci-dessus concernant des petits détails techniques. Si tu fais une relecture, tu pourras facilement les améliorer. ------------------------------------------------------------------------------------------------ | |
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| Sujet: Re: Variation sur le Golem | |
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