| | CC n° 125 | |
| Auteur | Message |
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Phoenix Piou grincheux accro au café
Messages : 1942 Date d'inscription : 06/01/2015
 | Sujet: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 21:36 | |
| Bonsoir à tous ! CC n° 125. Comme d'habitude vous avez une heure à partir du poste pour poster un texte dans ce sujet. Les thèmes, vous pouvez en choisir un ou plusieurs, sont les suivants : -Comment je suis devenu dieu. - Dix mille lieux sous mes pieds. - Les cantiques de l'angoisse. - La théorie des cordes. - Le maître de la matière. - Liberté. - Les petites filles. Et une phrase pour FINIR votre texte si vous avez envie  Il tourne la clé dans la serrure et s'en va (possibilité de changer le temps et le pronom à votre convenance  ) | |
|  | | Tifani Commentatrice détaillée et pro du CC
Messages : 299 Date d'inscription : 20/05/2015 Localisation : En cours Humeur : Toujours optimiste
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:16 | |
| Bijour, je passe furtivement participer: comment je suis devenu dieu Il y a évocation de sang, mais c'est assez léger et vraiment juste évoqué, donc je laisse tout public mais je vous préviens, voilà.
Des pas résonnèrent une nouvelle fois sur les pavés du temple, troublant la quiétude du lieu. La jeune femme qui s'y avançait n'avait plus l'air déterminé qu'elle avait eu les jours précédents, et sa tunique blanche était tachée de sang. Elle s'agenouilla prudemment, déposant une offrande au pied de la statue, avant de baisser la tête d'un air solennel, dans une prière silencieuse. Elle implorait leur dieu une nouvelle fois, afin qu'elle n'assiste plus impuissante au massacre de son village: un par un, les guerriers étaient partis affronter le titan qui avait pris pour cible leur havre de paix. Et c'était toujours un par un qu'ils étaient revenus, baignant dans leur propre sang, avant de s'effondrer morts dans la soirée. Cette fois, c'était son fiancé qu'elle avait vu revenir, et avait soutenu jusqu'au guérisseur du village. C'était son sang à lui qui ornait sa tunique. Et les traces verticales laissées par les larmes sur ses joues étaient plus que claires. Il n'avait pas eu plus de chance que les autres.
Au bout d'une heure qui lui parut une éternité, elle se releva lentement, les membres et l'esprit ankylosés. Il n'avait pas répondu, une nouvelle fois. Il ne répondait jamais. Le dieu de la guerre les avait abandonnés une fois pour toute. Alors qu'elle songeait avec amertume à renoncer, et à laisser sa colère renverser les offrandes et les statues à l'effigie de ce faux dieu, elle sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine. Toutes les offrandes qui patientaient aux pieds de ces statues étaient semblables à la sienne. Toujours une pièce d'arme ou d'armure, toujours un arc orné de dorures ou des plastrons faits des meilleurs métaux.
Quand elle sortit du temple, sa décision était prise, et son regard dur. Les rayons du soleil qui se levait à l'horizon, à travers l'orage qui s'annonçait, vinrent illuminer son armure, et le bouclier rond accroché à son bras. Accrochant un peu plus fermement le fourreau de l'épée volée à sa taille, elle s'avança sur les rochers, en direction de la vallée qui portait désormais le nom du titan qui s'y était installé. On lui avait toujours conté que la différence entre les héros et les lâches était que les héros couraient dans la bonne direction. Que ce soit vers leur victoire ou vers leur perte. Et elle n'échapperait pas à la règle.
Elle ne s'arrêta qu'une fois face au titan, qui la toisait des ses centaines de têtes. Elle n'avait aucune idée que les dieux, du sommet de leur domaine, la regardaient affronter la bête, dans sa folie. Elle n'avait aucune idée que le dieu de la guerre en personne se moquait de son impudence, et pariait sur sa perte face à la bête qu'ils avaient laissé s'échapper par mégarde. Mais personne, pas même eux, n'aurait pu savoir qu'à travers cet orage, ce jour resterait parmi les plus grands de leur époque. Car ce jour marquait la fin des titans, et la légende d'une jeune femme, qui se tenait sans crainte face aux plus grands. Ce jour marquait l'avènement du nouveau dieu de la guerre, et de son triomphe. ------------------------------------------------------------------------------------------------ Si vous voulez voir ce que j'ai écrit sur le forum, c'est ici! Mes textes | |
|  | | K Emmerdeur officiel
Messages : 443 Date d'inscription : 13/11/2017
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:19 | |
| Théorie des Cordes MONSIEUR LOYAL : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Bienvenue à notre nouvelle représentation sous le chapiteau des étoiles ! Vous verrez de véritables artistes ! Des gens du spectacles capables de prodiges fabuleux ! Ils n’ont peur de rien sauf peut-être du mot qui porte malheur à savoir…
DOMPTEUR NIETZSCHE : Venez admirez ce soir, le travail du lion Leo. Entre la bête et son maître, je vous propose un duel à mort recommencé chaque soir ! Vous serez arbitre de ce match, et donc point de tension entre les participants. Après tout, l’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhomme !
VERNER, ASSISTANTE DU LANCEUR DE COUTEAU : Voyant arrivé chaque instant le baiser froid de la lame de fer manquer son rendez-vous galant, dans le tonnerre de vos applaudissements. Mieux vaut entendre une corde qui se brise que de n’avoir jamais tendu un arc. Mais dites-moi cher public, qui de celui qui lance ou qui ne bouge, a fait le plus preuve de courage ?
MAGICIEN THERIO : N’écoutez pas les arguments de ses tentantes messagère et comme moi passer votre temps à attacher votre cavalière. Mais malgré toute vos précautions, je vous en conjure soyez prudent. Une promesse de femme, c'est comme une corde tendue ; ça ne tient pas longtemps.
FUNAMBULE GIACOMETTI : Je rêve de toucher les étoiles, quitte à devoir retourner sous terre ! Je joue à la roulette russe tous les soirs, tout ça pour m’envoyer en l’air ! On peut me trouver désinvolte, mais la vie n’a de goût que tenue à un fil
ECONOME PENNAC : Quand la vie ne tient qu’à un fil, c’est fou le prix du fil ! La Maison Dieu est toujours sur le point de s’écraser, les bénéfices depuis longtemps mangés ! Au lieu de suivre des saltimbanques, j’aurais dû écouter ma vieille mère ! Mais je partage avec le papillon, la fascination pour la lumière !
TRAPEZISTE CERVANTES : La ligne a jamais s’est brisée, pour la dernière fois je me suis envolé ! Du haut je vous dis au revoir, vous me rejoindrez sans doute plus tard ! N’évoquez pas mon nom devant mes collègues : ils pourraient mal le prendre. Après tout, il ne faut jamais parler de corde dans la maison d’un pendu ! | |
|  | | Darkmichou
Messages : 73 Date d'inscription : 11/11/2017 Localisation : Nantes
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:22 | |
| Thèmes : Théorie des cordes & Maître de la matière
- Et c’est ainsi, mon petit, à force de courage et d’acharnement, que le grand Yogurt réussit à devenir maître de la matière, grâce à la théorie qui le rendit célèbre : la théorie des cordes et du yaourt. - Mais, papy, pourquoi tout le monde ne fabrique pas des yaourts pour essayer de devenir à son tour le maître de la matière ? - Eh bien, tu sais, ce qu’a accompli Yogurt est un véritable exploit. Réussir n’est pas dans les cordes de tout le monde… - Et moi, tu crois que je pourrais y arriver un jour ? - Bien sûr mon petit Gustave ! Je peux te dire que toi, tu la tiens, la corde ! Tu es intelligent, et tu as un avantage non négligeable sur tous tes prédecesseurs dans cette fabuleuse quête de la maîtrise de la matière : regarde ! J’ai glissé quelque chose dans le coffre, sur l’étagère là-bas ! Va le chercher. - Mais… C’est un livre ? - Eh oui, un livre ! Un grimoire même ! j’ai passé ma vie à le chercher, et je n’ai pu que commencer à le déchiffrer. Mais je suis trop vieux aujourd’hui ! C’est à toi de prendre le flambeau ! Et attention à ne pas brûler la corde, hahaha ! - J’ai rien compris. Mais papy, il y a plein de dessins de pots de yaourts à l’intérieur ? - Oui, Gugusse, c’est l’authentique grimoire dans lequel Yogurt prenait ses notes des années durant. - Ouaouuuuuuu ! C’est vieuuuuuux ! - Eh oui ! Il faudra en prendre grand soin ! Peut-être contient-il des indications sur la façon de lier les cordes et le yaourt pour gagner un total contrôle sur la matière ? Cela reste un mystère pour l’humanité… - Papy, je te promets de passer ma vie à chercher ! Et je deviendrai un grand maître de la matière ! - Ah Gus, ne fais pas jouer la corde sensible, tu vas me faire pleurer !
_ _ _
- Des années que je cherche, Papy ! Je suis usé jusqu’à la corde… Ces recherches m’ont mis la corde au cou… Je me suis privé de sorties, privé d’amis, privé de vie pour accomplir cette mission, et tout ce que je suis aujourd’hui, c’est un pauvre grabataire qui ne vaut même pas la corde pour le pendre… Et comme toi autrefois, je n’arrive pas à m’empêcher de faire des jeux de mots stupides à propos de corde… Heureusement qu’il y a bien moins d’expressions avec le yaourt ! Il ne faut pas trop tirer sur la corde quand il s’agit d’expressions douteuses, c’est comme chanter en yaourt, les gens trouvent ça ridicule et désagréable à entendre… Enfin bon, quand on pédale dans le yaourt, on fait son beurre ! Je sens que mes recherches peuvent aboutir ! Je ne suis pas loin de la réussite ! Je le sens, c’est dans mes cordes !
_ _ _
- Alors tu es fier de toi, papy ?! Tu m’avais fait une bonne blague avec ton manuscrit foireux ! Avoue, c’est toi qui l’avais écrit pour te moquer de moi ! Je suis furieux ! Hier j’ai passé la soirée à hurler à m’en user les cordes vocales. Et il y a de quoi ! J’ai passé ma vie à broyer des bouts de corde dans mes yaourts, c’était infect et terriblement inutile! Satané papy ! Si je peux te remercier d’une seule chose aujourd’hui, c’est que je suis le roi des yaourts, comme toi à l’époque ! Eh oui, je fais les meilleurs yaourts du pays ! Et j’en fais de toutes les sortes, textures variées, goûts plus savoureux les uns que les autres… J’ai plus d’une corde à mon arc ! D’ailleurs je vais sans doute reprendre ta vieille boutique, délaissée par mes parents… Avoue : c’est ce que tu voulais depuis le début ! Bon, par contre les yaourts, ça donne un peu la diarrhée… Alors, on peut peut-être dire que, faute d’être le maître de la matière, je suis au moins le maître de la matière… fécale ?
(Badum tsss !)
Dernière édition par Darkmichou le Sam 21 Avr 2018 - 22:28, édité 1 fois | |
|  | | Phoenix Piou grincheux accro au café
Messages : 1942 Date d'inscription : 06/01/2015
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:25 | |
| Voilà mon texte. J'avoue que j'ai eu du mal à l'écrire et que je ne sais pas trop quoi en penser, c'est un peu "expérimental" ^^... 'fin voilà ^^ bonne lecture o/ _________________________________________
Comme souvent, je me lève et je vais regarder par la fenêtre.
Dehors je vois la vie qui continue. Les gens qui partent au travail, ceux qui se baladent en famille, les enfants qui jouent... Les arbres perdent leurs feuilles dorés et le ciel, gris, laisse les nuages pleurer sur la terre.
Dedans, la vie s'est arrêtée. Il n'y a qu'une personne qui vient me voir, tout le temps la même et à heure fixe. La pièce est blanche, immaculée et je n'entends aucun son, je ne sais même pas ce qu'il se passe dans le couloir.
Je retourne m'asseoir à mon lit et je laisse le flot de mes pensées dériver.
Dans mes rêves il y a des la couleurs, des gens qui sont heureux, de la vie, de la joie et aucun tracas. Le temps ne se compte pas et le bonheur est éternel.
Dans la réalité tout est terne, froid et sans saveur. Les gens sont tristes ou indifférents et le malheur est partout. Le temps s'égraine, immuable et la peine est éternelle.
On m'apporte mon repas.
je n'en veut pas. Je n'en veut plus. Je veux autre chose.
Je veux être libre.
Mais c'est impossible. Alors l'homme tourne la clé dans la serrure et s'en va.
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|  | | Ouppo Fou du roi

Messages : 576 Date d'inscription : 04/01/2016
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:26 | |
| Les petites filles :
Marina et Sophiette avaient sorties leurs flingues, les assassins de Nikoleï allait regretté d'avoir échoué la première fois.
Un tir de .357 Magnum fit voler en gelée la tête du premier assassin, il n'en restait que deux. Marina avait eu le temps de s'allumer une cigarette et marchait tranquillement vers les deux derniers, pendant ce temps sa partenaire de toujours la couvrait avec des prunes de gros calibre.
Marina tenait sa cigarette de la main gauche, même si elle était droitière, pour utiliser librement son Desert Eagle ou tout autre boomstick qu'elle affectionnait.
Pflortch
La tête blonde de la petite fille venait de voler, mais un tremblement désarticulé plus tard et elle continuait de marcher pendant que son crâne luisait comme un bijoux d'ivoire.
Blam blam
Maintenant, ils étaient tous mort.
-T'as du feu ? demanda Sophiette.
Son amie pointa du doigt sa cigarette.
-Ah ton avis, rétorqua Marina.
-Fais pas comme si tu m'avais pas déjà dit non alors que t'avais la clope au bec, meuf.
Tchk tchk frush
-Merci, copine.
Les petites mains lestes de Sophiette ne tardèrent pas à trouver un téléphone avec un contact.
-Nikoleï !
-Merde, répliqua la voix du téléphone.
-Ecoute-moi bien, continua Marina, t'es une petite merde et une petite couille.
-ёб твою мать.
-Ta gueule, сукин ! Tu fermes ta gueule, on va venir te voir maintenant. Ok ? T'es d'accord, je le sais. Parce qu'on est ami, Nikoleï ma bitch et que les bons comptes font les bons amis. Si ça t'as pas le fric, tu es plus qu'un homme mort.
Marina regarda sa montre, il était 16 heure.
-Et maintenant, l'interrogea l'autre fille.
-Il est 16, pile-poil, on en a encore trois ou quatre.
Sophiette écrasa sa cigarette sur la paume de sa main et rangea le mégot dans son paquet.
Elle soupira un peu de fumée.
-On a le temps d'aller prendre un café, quand même ?
Sa partenaire, souffla sa dernière bouffée longuement.
-Ouais, ok.
| |
|  | | Yorffeez Vélo bourré au fond d'un puits
Messages : 336 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:30 | |
| Le Maître des éléments Le jugement dernier avait été impitoyable. Ils s’en doutaient mais ne pouvaient s’en assurer. Les membres de l’équipage du sous-marin « Ancre Nocturne » l’ignoraient encore mais ils étaient les derniers humains encore vivants dans un univers qui avait décidé de rayer la Terre de la carte…
La planète errante, terrifiante avec sa surface verdâtre et ses anneaux de ténèbres, s’était improvisée maître de la matière. Cette même planète, de la taille de Saturne, qui, fonçant tout droit vers la Terre, avait impitoyablement « aspiré » la lune tant sa force d’attraction était puissante et grande.
Ils l’avaient tous vu, ce géant sans nom avaler le satellite d’argent et continuer d’avancer directement vers notre monde ! L’ordre leur avait alors donné de s’immerger dans la mer, ce qu’ils firent, pensant ainsi que cela allait peut-être leur permettre de survivre à la collision tant redoutée.
Ils échappèrent ainsi à la vision du chaos qui se déroulait à la surface. En effet, plus la planète errante approchait et plus les éléments de la nature se faisaient redoutables, incontrôlables… D’abord, la planète errante avait envoyé dans l’espace intersidéral tous les satellites, coupant ainsi toutes les télécommunications et autre Internet.
Puis, il y eut ensuite les anneaux de ce monstre spatial qui impactèrent toute une moitié du globe. Une pluie de comètes et de météorites qui détruisit ainsi de nombreuses villes et de nombreux pays dans un vacarme épouvantable.
Ce qui s’ensuivit ne furent autres que de puissantes rafales de vent supersoniques qui balayèrent tant les immeubles que les ponts et même les éternelles pyramides de Gizeh, soulignant la vision apocalyptique de l’évènement…
Le carnage sévissait à la surface. L’équipage sans doutait sans vraiment pouvoir se l’imaginer. Mais la perte du signal radio avec leur hiérarchie n’arrangeait en rien les choses. Une hiérarchie décédée et qui ne put assister au réveil simultané de tous les volcans du monde, ce qui résultait du mouvement des plaques tectoniques provoqués par la géante gazeuse qui continuait toujours de s’approcher. Toute la croûte terrestre se déchirait et toutes les laves se voyaient cracher de partout.
Ils étaient tous morts à la surface. L’équipage s’en doutait. Cela se lisait dans leurs yeux. Ils tentèrent alors de se réconforter en se disant que l’océan dans lequel se trouvait le sous-marin leur permettrait de s’en sortir. Un peu comme cette couette épaisse qui vous protège des monstres la nuit.
Le sous-marin était en effet conçu pour apporter de l’oxygène en traitant l’eau de la mer et les réserves de nourriture pourraient les nourrir pendant nonante jours, à condition, toujours de survivre à la collision.
Mais ce que ces pauvres êtres ne savaient pas… C’était qu’il y aurait bien pire qu’une collision… L’attraction de la planète errante était en effet tellement forte sur la Terre que celle-ci se déformait de plus en plus… comme grossièrement étirée. Telle une boule de pâte à modeler.
Et petit à petit, le monde se disloquait. Morceau par morceau. Toute la Terre s’émiettait et ce, dans le silence le plus total car l’air avait disparu… L’attraction de la planète errante alla même jusqu’à aspirer vers elle toutes les eaux du monde, devenues bouillantes. Celles des ruisseaux, des rivières et mêmes des océans. Des eaux qui s’élevèrent dans l’espace, quittant un monde à l’agonie.
Ce mouvement ne fit qu’augmenter l’angoisse de l’équipage. Tous demeuraient effrayés en subissant ces secousses et surtout, en se voyant peu à peu flotter à l’intérieur de leur propre bâtiment tandis que la chaleur à l’intérieur se faisait de plus en plus insupportable pour ces marins devenus momentanément et sans le savoir… astronautes.
Le métal de leur sous-marin, au contact des radiations spatiales, ne fit qu’amplifier cette chaleur qui atteint bientôt des températures au-delà de ce que pouvait permettre l’imagination… Des radiations qui ne brûlèrent pas le submersible, non, mais qui tout simplement le firent s’évaporer…
Il n’avait fallu que quelques secondes à ce cercueil de métal pour disparaître sans bruit dans l’espace tandis que les dernières matières de ce qui fut la Terre se voyaient attirer vers la planète géante en prenant des formes d’astéroïdes… astéroïdes qui par ailleurs furent désintégrés dans leurs chutes.
Il n’y eut jamais de collision.
Seulement une disparition. ------------------------------------------------------------------------------------------------ "Pas un jour sans une ligne" | |
|  | | Arwen Commentateur sérieux


Messages : 161 Date d'inscription : 05/03/2018
 | Sujet: Re: CC n° 125 Sam 21 Avr 2018 - 22:32 | |
| MOINS DE 18 ANS !Les cantiques de l'angoisse :— Pourquoi je suis obligé de venir ? protesta Tigan en traînant des pieds, c’était ton idée depuis le début ! — Tais-toi ! T’es autant impliqué que moi. Si t’avais fait correctement le guet au lieu de reluquer Sarah… l’accusa Luca. Arrête de rougir idiot, si tu crois que je ne sais pas… — Ca n’a rien à voir, se défendit son ami, je devais lui parler… d’un truc. — Tiens, comme par hasard au moment pile où… — Bon, vous la fermez votre gueule ? s’interposa Louise en joignant le geste à la parole. On est tous autant dans la merde et il nous reste moins de dix minutes avant que l’autre en robe ne rapplique. Alors on entre là-dedans et on ressort en deux-deux. Les deux garçons firent la moue, mais assurèrent leur accord d’un geste de la tête. — Et comment on accède à sa piaule, miss je-sais-tout ? T’as encore un tour de passe-passe ? railla Tigan en tapant la main de Luca qui partit dans un grand éclat de rire. — Figure-toi que oui ! Louise les fit mijoter. — Vous voulez savoir comment ? Les deux garçons levèrent les yeux en cœur et Luca lança : — Vas-y Louise, ça fait dix ans que tu fais la même chose… Balance ! — Bon, le père Gaétan range ses clefs toujours au même endroit, dans le premier tiroir de l’étagère qu’il y a dans le couloir qui mène à la porte du fond de l’église. Il suffit de nous glisser là-bas. — Comment tu sais ça, demanda Tigan méfiant ? Personne ne va jamais à l’arrière… — Ce n’est pas vos oignons ! Est-ce que je vous demande la couleur de vos caleçons ? — Mais… ça n’a rien à voir ? s’étonna Luca. — Oui ! Non ! Enfin, on s’en fout, allez, on y va au lieu de rester planté là… Tigan jeta un regard en coin à son ami, avant d’hausser les épaules. — Elle est un peu timbrée ta copine, murmura-t-il à son intention. — Ce n’est pas ma copine, se dédouana Luca. Je la connais à peine… Tigan leva les yeux en l’air, ils étaient amis depuis la maternelle. Quelques pas les séparaient de l’église du village et ils furent sur le perron du bâtiment en quelques instants. — Elle est encore plus impressionnante de nuit, commenta Tigan. — Trouillard, lança Louise en poussant le battant en bois. Celui-ci s’ouvrit en grinçant, seul son dans le village endormit. Les trois amis jetèrent un dernier regard derrière eux avant de s’enfoncer dans la grande salle. — Suivez-moi, je sais comment accéder à l’armoire. — Et on peut savoir pourquoi ? Ou ce n’est toujours pas nos affaires ? lança Tigan. Seul un magistrale doigt d’honneur lui répondit. Soudain, un bruit fort résonna dans l’église silencieuse. — Putain ! Je me suis niqué le pied contre un de ces foutus bancs à la… — T’es dans une église, Luca ! Surveille ton langage, lui intima Louise, crétin… murmura-t-elle. — J’ai entendu… D’ailleurs, tu devrais nous remercier de t’aider, car au cas où tu l’aurais oublié on est là pour toi. — Je te remercierais quand ça sera fait… — Et pas moi ? s’indigna Tigan. — Mais si, toi aussi, andouille. Bon, vous venez ? dit-elle en se retournant. Je vous connais, vous allez vous perdre, y’a au moins, pffiou, deux couloirs. — Avance au lieu de parler. Je n’aime pas cet endroit. — On arrive. C’est elle, sur la droite, montra-t-elle du doigt. Vous êtes toujours décidé ? Si non, c’est le moment de rebrousser chemin. Je ne vous en voudrais pas, ajouta-t-elle après une pause. Les deux garçons la regardèrent avec sérieux. Tigan porta même la main au visage de son amie pour y essuyer la larme qui perlait au coin de son œil. D’un seul coup, les jeux cessèrent. Il n’y avait plus de raisons de faire semblant. Jusqu’ici ils avaient mis de côté la cause qui les poussait à pénétrer en ce lieu saint en pleine nuit. Louise, l’église, tout avait commencé le jour de ses douze ans, mais aujourd’hui, ça se finirais. Luca et Tigan en avait la promesse. — Tu sais bien qu’on sera toujours là pour toi. — Il a raison Tigan. Toujours, ajouta Luca en l’enlaçant. Gang des trois, tu te souviens ? Elle souria, essuya ses yeux mouillés et ouvrit le tiroir et, d’un geste assuré, en sortit une longue clé noire qu’elle regarda pendant plusieurs secondes. — Tu n’es pas obligé de venir. Tu sais on peut s’en occuper… lança Tigan mal-à-l’aise. — Non ! cria-t-elle avant de se rattraper. Je veux dire, je dois le faire. Luca fit un signe de tête entendu. Tous trois grimpèrent à l’escalier dérobé qui menait à l’étage. Louise en tête, ils traversèrent plusieurs salles et franchirent différents couloirs avant de se figer devant une porte simple ornée d’une couronne métallique. — L’antre du diable, murmura Tigan en attrapant les mains de ces amis. — Allons-y, résolu Louise en insérant la clé. *** La lune jetait une lumière blafarde sur les maisons endormis lorsque les trois amis franchirent le seuil du bâtiment pour la seconde fois ce soir. Ils coururent dans la ruelle la plus proche, mi- excité, mi- apeuré, avant de s’arrêter dans le parc où ils avaient l’habitude de se rencontrer. — Il va payer ce salaud, s’écria Tigan essoufflé. — Il le mérite ! ajouta son ami. On ne touche pas notre Louise — Merci, murmura la jeune fille en prenant les deux garçons dans ses bras. Alors que les premiers habitants s’éveillaient et que le soleil pointait le bout de son nez, une explosion retentit dans l’église. On raconte que les vieilles pierres ont volées sur plus de cent mètres, dessinant le mot Vengeance dans les airs. L’une d’entre elle s’est même fracassée en retombant. A l’intérieur, figé dans la roche, on pouvait clairement voir des larmes de sang, accumulée par des années de passage de la chambre du prêtre. | |
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