Alors alors ! Me voilà après une histoire qui m'a mise vraiment mal à l'aise, mais qui m'a inspirée. Je n'aime pas comment j'ai formulé la chute, m'enfin, on verra bien.
Terreur.
Quelque chose me fait peur.
Il y a une présence.
Ce n'est pas le genre à faire un léger bruit, ou à ouvrir des portes pour les claquer. Non.
Plutôt à t'embrouiller, à te perdre entre réalité et imagination.
J'ouvre mes paupières sur mon plafond blanc. Il y a une respiration, proche de mon oreille.
Réveille-toi. Réveille-toi. Réveille-toi. Je ferme les yeux, fort, fort, essayant d'oublier la présence à mes côtés.
Un contact sur mon cou, une brûlure glaciale. Des griffes qui dessinent le contour de ma mâchoire. Je déglutis, j'essaye de contrôler mon pouls. Impossible. Alors...
J'essaye d'oublier.
Je pense aux cours ennuyeux de la veille, à la dernière chanson que j'ai écoutée, au jeu-vidéo que mon meilleur ami m'a conseillé la semaine dernière, au bon risotto que ma mère m'a préparé pour ce soir.
Et ça ne marche pas. Alors je laisse couler, je me permets de libérer ma peur. Je me débats, je le sens planter ses serres dans ma gorge, je le sens s'amuser à me faire mal, à me faire peur. Et je ferme les yeux.
Encore.J'ouvre mes paupières sur mon plafond blanc.
Encore. Cette respiration, ce contact sur ma peau.
Encore. Cette fois, je n'y prête pas attention, je me lève doucement, ignorant la chose invisible. Je me prépare. Je fais mon sac, je m'habille, et je pars.
Et je la sens.
Cette présence.
Arrivé en cours, je m'installe à ma place, j'essaye de suivre ce que raconte le professeur.
Un contact.
Toujours.Un frisson traverse mon dos sous la caresse de sa griffe sur mon épaule. La nausée me vient. Je me lève soudain, faisant grincer la chaise contre le sol. Je m'enfuis sous le regard curieux des autres élèves. Je cours le long des murs, les yeux écarquillés de terreur, les poils dressés sur ma nuque.
Je ne fais pas attention aux quelques personnes que je bouscule, jusqu'à ce qu'une main m'attrape le poignet. Mon ami me regarde étrangement, il ne comprend pas.
Il ne sait pas que mon cauchemar lui frôle la jugulaire, comme une promesse de mort. Il ne sait pas ce que je vois.
Alors, je dégage sa main brusquement, tournant les talons et je me remets à courir. J'arrive devant la fontaine, m'asperge le visage d'eau froide et ferme les yeux une seconde.
Lorsque je les rouvre, cadeau, de nouveau mon ami, je ne sais pas si j'ai couru, sa main toujours sur mon bras me disant que non. Pas de présence. Je soupire de soulagement et clos de nouveau mes paupières. L'instant d'après, je suis dans ma chambre, avec mon regard planté dans la peinture de mon plafond.
Encore.Il me fixe. Je le sens.
Je tourne doucement ma tête, de façon à le voir, à voir son ombre se découper dans le blanc de mes murs.
Je n'ai jamais osé affronter son regard, effrayé de ce à quoi cela mènerait.
Je regarde d'abord sa bouche ensanglantée, puis ses dents grises, trop longues. Puis je remonte, lentement, à ses yeux.
Je suis immédiatement happée par leur couleur hypnotique, du rouge, du noir. Des flammes. Celles de l'enfer. Et je ne peux résister. Je tombe dans un sommeil profond. Un sommeil duquel je ne suis pas sûr de me réveiller.
J'ouvre les yeux sur un plafond blanc. Pas le mien. Des bruits de machines perçant le silence de la salle. Une aiguille est piquée dans le creux de mon coude.
Je me sens émerger, doucement. Je suis fatigué, mes membres sont lourds, mes yeux semblent se fermer tout seuls. Alors je me bats contre eux. Une femme dont le visage ne me dit rien entre sans frapper dans ma chambre, sans voir que je suis conscient. J'essaye de me faire remarquer d'un raclement de gorge qui ressemble plus à un grognement. Elle sursaute et se tourne vers moi, avant de me dévisager. Le choc se peint sur son visage, et elle accourt vers moi.
Elle commence à me parler à toute allure, et les seuls mots que j'entends sont "ton coma a duré trois mois".
Je n'écoute plus rien, ne vois plus rien, je perds mes sensations une à une, et pourtant, je sais que je pleure. Je comprends maintenant. Ce n'était rien d'autre qu'un rêve. Je n'ai fait qu'imaginer toute cette histoire. Le cauchemar prend fin, maintenant que je suis conscient.
Joie.
Liberté.
Plus de présence, plus de peur.
Les amis défilent les jours qui suivent, la famille aussi.
Mais il manque quelqu'un.
Où est donc mon meilleur ami ? Celui qui m'avait attrapé par le bras, lors des derniers instants de mon cauchemar ?
Celui que...
Que la chose avait menacé... - Avant les corrections de Flopostrophe:
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Terreur.
Quelque chose me fait peur.
Il y a une présence.
Ce n'est pas le genre à faire un léger bruit, ou à ouvrir des portes pour les claquer. Non.
Plutôt à t'embrouiller, à te perdre entre réalité et imagination.
J'ouvre mes paupière sur mon plafond blanc. Il y a une respiration, proche de mon oreille.
Réveille-toi. Réveille-toi. Réveille-toi.
Je ferme les yeux, fort, fort, essayant d'oublier la présence à mes côtés.
Un contact sur mon cou, une brûlure glaciale. Des griffes qui dessinent le contour de ma mâchoire. Je déglutie, j'essaye de contrôler mon pouls. Impossible. Alors...
J'essaye d'oublier.
Je pense aux cours ennuyeux de la veille, à la dernière chanson que j'ai écouté, au jeu-vidéo que mon meilleur ami m'a conseillé la semaine dernière, au bon risotto que ma mère m'a préparé pour ce soir.
Et ça ne marche pas.
Alors je laisse couler, je me permets de libérer ma peur. Je me débats, je le sens planter ses serres dans ma gorge, je le sens s'amuser à me faire mal, à me faire peur. Et je ferme les yeux.
Encore.
J'ouvre mes paupière sur mon plafond blanc.
Encore.
Cette respiration, ce contact sur ma peau.
Encore.
Cette fois, je n'y prête pas attention, je me lève doucement, ignorant la chose invisible. Je me prépare. Je fais mon sac, je m'habille, et je pars.
Et je la sens.
Cette présence.
Arrivé en cours, je m'installe à ma place, j'essaye de suivre ce que raconte le professeur.
Un contact.
Toujours.
Un frisson traverse mon dos sous la caresse de sa griffe sur mon épaule. La nausée me vient. Je me lève soudain, faisant grincer la chaise contre le sol. Je m'enfuis sous le regard curieux des autres élèves. Je cours le long des murs, les yeux à écarquillés de terreur, les poils dressés sur ma nuque.
Je ne fais pas attention aux quelques personnes que je bouscule, jusqu'à ce qu'une main m'attrape le poignet. Mon ami me regarde étrangement, il ne comprend pas.
Il ne sait pas que mon cauchemars lui frôle la jugulaire, comme une promesse de mort. Il ne sait pas ce que je vois.
Alors, je dégage sa main brusquement, tournant les talons et je me remets à courir. J'arrive devant la fontaine, m'asperge le visage d'eau froide et ferme les yeux une seconde.
Lorsque je les rouvre, cadeau, de nouveau mon ami, je ne sais pas si j'ai couru, sa main toujours sur mon bras me disant que non. Pas de présence. Je soupire de soulagement et clos de nouveau mes paupières. L'instant d'après, je suis dans ma chambre, avec mon regard planté dans la peinture de mon plafond.
Encore.
Il me fixe. Je le sens.
Je tourne doucement ma tête, de façon à le voir, à voir son ombre se découper dans le blanc de mes murs.
Je n'ai jamais osé affronter son regard, effrayé de ce à quoi cela mènerait.
Je regarde d'abord sa bouche ensanglantée, puis ses dents grises, trop longues. Puis je remonte, lentement, à ses yeux.
Je suis immédiatement happée par leur couleur hypnotique, du rouge, du noir. Des flammes. Celles de l'enfer. Et je ne peux résister. Je tombe dans un sommeil profond. Un sommeil duquel je ne suis pas sûr de me réveiller.
J'ouvre les yeux sur un plafond blanc. Pas le mien. Des bruits de machines percent le silence de la salle. Une aiguille est piquée dans le creux de mon coude.
Je me sens émerger, doucement. Je suis fatigué, mes membres sont lourds, mes yeux semblent se fermer tous seuls. Alors je me bat contre eux. Une femme dont le visage ne me dit rien entre sans frapper dans ma chambre, sans voir que je suis conscient. J'essaye de me faire remarquer d'un raclement de gorge qui ressemble plus à un grognement. Elle sursaute et se tourne vers moi, avant de me dévisager. Le choc se peint sur son visage, et elle accourt vers moi.
Elle commence à me parler à toute allure, et les seuls mots que j'entends sont "ton coma a duré trois mois".
Je n'écoute plus rien, ne vois plus rien, je perds mes sensations une à une, et pourtant, je sais que je pleure. Je comprends maintenant. Ce n'était rien d'autre qu'un rêve. Je n'ai fait qu'imaginer toute cette histoire. Le cauchemars prend fin, maintenant que je suis conscient.
Joie.
Liberté.
Plus de présence, plus de peur.
Les amis défilent les jours qui suivent, la famille aussi.
Mais il manque quelqu'un.
Où est donc mon meilleur ami ? Celui qui m'avait attrapé par le bras, lors des derniers instants de mon cauchemars ?
Celui que...
Que la chose avait menacé...
- Corrections:
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mes paupière = paupières
Je déglutie = déglutis
la dernière chanson que j'ai écouté = écoutée
les yeux à écarquillés de terreur = yeux écarquillés
mon cauchemars = cauchemar
percent le silence = perçant
mes yeux semblent se fermer tous seuls = tout seuls
je me bat = bats