| | Le Jogger | |
| Auteur | Message |
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Tôle
Messages : 266 Date d'inscription : 12/01/2016
| Sujet: Le Jogger Ven 1 Juin 2018 - 19:48 | |
| Voici une nouvelle que je suis en train d'écrire. La suite ne devrait pas tarder à arriver. - - - -
Le Jogger
Encore une journée où la chaleur n’avait d’égal que la sueur et la pollution de cette ville grise et triste. Certains aimaient y vivre et d’autres, non. C’était comme ça ici : les gens étaient soit gris soit "vert". C’est-à-dire que la mairie faisait ce qu’elle pouvait pour que ses habitants puissent mieux respirer. Un jour, les employés municipaux plantaient des arbres, des fleurs, et toutes sortes de végétation pour que finalement, le lendemain, des employés de construction viennent faire pousser, juste à côté de cette verdure, de nouveaux bâtiments aux couleurs fades et moroses qui viennent vous enfermer encore un peu plus dans un cercueil de béton et d’acier. Du haut du dernier étage d’un de ces immeubles, Fabien se réveillait. Il était si tôt et pourtant le jour était bel et bien levé. Il devait faire vite pour profiter des derniers instants de fraîcheur pour s’adonner à son jogging quotidien. Sans quoi, la chaleur deviendrait trop insupportable et rendrait l’air tellement irrespirable que pratiquer une quelconque activité physique se révélerait être une véritable torture. La routine était tellement bien installée qu’il n’avait plus besoin de penser quoi faire pour être prêt rapidement : petit-déjeuner léger, ablution, brossage des dents, enfilage des vêtements de sport, ne pas oublier le téléphone et le casque pour la musique et, pour finir, la bouteille d’eau qui est l’objet le plus important juste avant les vêtements. Qui irait courir nu dans la rue à part un homme ou une femme complètement saoule un soir de Nouvel An ? Il était prêt et, comme souvent depuis ces six derniers mois, en forme olympique. Même en habitant au seizième, le sportif prenait toujours l’escalier. “L'ascenseur c’est pour les faibles” pensait-il chaque matin pour se motiver. Ceci dit, ça ne l'empêchait jamais de le prendre au retour de ses séances de courses intensives. “J’ai bien mérité de le prendre cette fois” pensait-il à chaque fois pour se rassurer. Quand il s’est mis à courir, Fabien n’y allait pas tous les jours. Ses muscles le faisaient atrocement souffrir. Et quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais vraiment fait de sport. Sauf au lycée mais il ne se donnait jamais vraiment à fond. A vrai dire, il préférait passer son temps libre à jouer aux jeux vidéos sur sa console préférée plutôt que de faire du sport. Il aimait manger de tout mais son plus gros problème était ce qu’il préférait par dessus tout : les pizzas, les kebabs et les buffets asiatiques à volonté. D’ailleurs, aussi loin qu’il se souvenait, Fabien avait toujours été en surpoids et n’avait jamais vraiment rien fait pour y remédier jusqu’à il y avait de cela six mois. Et alors qu’il entamait une nouvelle course, Fabien repensait à ce qu’était sa vie avant qu’il en arrive là. Étant à l’époque sans emploi et surtout au chômage, ses journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Enfin, c’était le cas trois mois auparavant. Outre le fait que le sportif de 27 ans aux cheveux châtains avait perdu une bonne quinzaine de kilos, il avait également rencontré une femme de son âge. Au départ, ils ne faisaient que se croiser dans le parc situé au cœur de la ville. Blanche courait elle aussi. C’était une belle femme. Du moins, selon les goûts de Fabien. Elle avait des cheveux longs et blonds qui ondulaient sur ses épaules. Du moins, quand elle ne les attachaient pas, comme la plupart du temps. Blanche, même si elle faisait du sport, n’était pas mince et avait même des formes plutôt généreuses et de l'embonpoint. Au départ, Fabien ne la regardait pas car il était trop concentré sur sa course et son désir de perdre du poids. En fait, Blanchette (c’est comme cela qu’il la surnommait) était déjà dans ce parc le premier jour ou le futur sportif était venu y courir. Ils se croisaient de temps en temps. Puis, au bout de deux mois, quand chacun avait enfin remarqué la présence de l’autre et échangé quelques sourires et “bonjour” cordiaux, la belle Blanche fit le premier pas alors que Fabien s’étirait près d’un banc : “ Alors, pas trop dur aujourd’hui ? Demanda Blanche, essoufflée. - Pas plus que d’habitude, répondit simplement Fabien en s’essuyant le front. - Dis, ça fait un moment que je te vois courir ici et... Oh, pardon ! je vous ai tutoyé… - Il n’y a pas de problème. Tu peux me tutoyer, la rassura-t-il. Pas de faux-semblants entre joggers, n’est-ce pas ? Rétorqua-t-il en souriant.”La coureuse en pantalon de survêtement gris et au tennis rouges tenta de cacher son ricanement mais son sourire enjoué et le son aigu qui sortit de sa bouche la trompa. “ C’est vrai t’as raison, reprit-elle. Puisqu’on se croise quasiment tous les jours, je me suis dit que je pouvais au moins venir discuter un peu et me présenter. Je m’appelle Blanche. - Fabien. Ravi… ravi de faire ta connaissance, dit-il devenu timide tout à coup.”Sa timidité n’avait pas échapper à la jeune femme blonde. Ses yeux verts étaient visiblement habitués à décoder les visages. “Je dois y aller, reprit-il l’air pressé. Désolé je dois vraiment partir. - Oh. D’accord, dit-elle, déçue. A bientôt alors, j’espère. - Oui sûrement, finit-il, esquissant un dernier sourire.”Fabien n’avait pas l’habitude qu’une femme, qui plus est une inconnue, vienne lui adresser la parole. De plus, il n’était pas à l’aise avec les femmes. En fait, il n’était pas à l’aise avec les gens en général. Ils se revirent le lendemain, au même endroit et quasiment à la même heure. Puis le jour d’après et ainsi de suite, jusqu’à ce que Blanche fasse le premier pas en l’invitant à boire un verre. Il était tellement timide que Blanche dut faire aussi le premier pas pour leur premier baiser. Ils se voyaient maintenant toujours tous les jours et Blanche venait de plus en plus souvent passer la journée et la nuit chez le jeune homme. Le couple s’entendait bien. A force de passer du temps ensemble, il avait pu montrer leur personnalité profonde. Ils pouvaient parler de tout sans que l’un ne se moque de l’avis de l’autre sauf s’il y avait une bonne blague à faire. Ils riaient sans cesse et Fabien, lui, était sorti d’une espèce de torpeur. Un peu comme si, enfin, il pouvait être lui-même à cent pour cent et que plus rien ne pourra l’en empêcher. Le nouveau sportif était finalement toujours assez en forme pour ne pas prendre l’ascenseur au retour de son jogging matinale. Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne la décision de le prendre à mi-chemin, essoufflé comme jamais. Arrivé dans son appartement, il prit une douche avant d’aller dans sa chambre pour voir si Blanche dormait toujours. Et en effet, elle était empaillée, étendue de tout son long en travers du lit. Ce jour là, elle ne voulut pas aller courir car elle ne se sentait pas très bien. Fabien la secoua doucement. Elle ouvrit un œil et mit sa main sur l’avant bras du jeune homme : “ Blanchette chérie, comment tu te sens ? Tu vas mieux ? - Non, Fab’... Ça va pas. Ça va pas du tout, répondit-elle avec du mal, le souffle coupé. - Qu’est-ce que t’as exactement ? C’est la première fois que je te vois comme ça. Tu m’inquiètes. - J’ai… J’ai super mal dans la poitrine (elle toussa si fort que le bruit de sa toux résonna dans les oreilles de son compagnon) ça me brûle, bébé… - Tu veux aller chez le médecin ? Je sais que tu n’aimes pas y aller mais là, ça me semblerait judicieux. Ça m’a tout l’air d’être une grippe ou une saloperie du genre. Demanda-t-il, de plus en plus inquiet. - Je veux bien que tu m’y emmènes, accepta-t-elle. -Très bien, tu peux te lever ? Il faut que je t’aide ?”Elle hocha la tête deux fois en se redressant légèrement sur ses coudes avant de tousser une nouvelle fois et de se mettre sur ses pieds. Ses jambes tremblaient. ...A SUIVRE... - Avant les corrections de Flopostrophe:
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[/i][/b] Le Jogger
Encore une journée où la chaleur n’avait d’égal que la sueur et la pollution de cette ville grise et triste. Certains aimaient y vivre et d’autres, non. C’était comme ça ici : les gens étaient soit gris soit "vert". C’est-à-dire que la mairie faisait ce qu’elle pouvait pour que ses habitants puisse mieux respirer. Un jour, les employés municipaux plantaient des arbre, des fleurs, et toutes sorte de végétation pour que finalement, le lendemain, des employés de construction viennent faire pousser, juste à côté de cette verdure, de nouveaux bâtiments aux couleurs fades et moroses qui viennent vous enfermer encore un peu plus dans un cercueil de béton et d’acier. Du haut du dernier étage d’un de ces immeubles, Fabien se réveillait. Il était si tôt et pourtant le jour était bel et bien levé. Il devait faire vite pour profiter des derniers instants de fraîcheur pour s’adonner à son jogging quotidien. Sans quoi, la chaleur deviendrait trop insupportable et rendrait l’air tellement irrespirable que pratiquer une quelconque activité physique se révélerait être une véritable torture. La routine était tellement bien installé qu’il n’avait plus besoin de penser quoi faire pour être prêt rapidement : Petit-déjeuner léger, ablution, brossage des temps, enfilage des vêtements de sports, ne pas oublier le téléphone et le casque pour la musique et, pour finir, la bouteille d’eau qui est l’objet le plus important juste avant les vêtements. Qui irait courir nu dans la rue à part un homme ou une femme complètement saoule un soir de nouvel an ? Il était prêt et, comme souvent depuis ces six derniers mois, en forme olympique. Même en habitant au seizième, le sportif prenait toujours l’escalier. “L'ascenseur c’est pour les faibles” pensait-il chaque matin pour se motiver. Ceci dit, ça ne l'empêchait jamais de le prendre au retour de ses séances de courses intensives. “J’ai bien mérité de le prendre cette fois” Pensait-il à chaque fois pour se rassurer. Quand il s’est mis à courir, Fabien n’y allait pas tous les jours. Ses muscles le faisaient atrocement souffrir. Et quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais vraiment fait de sport. Sauf au lycée mais il ne se donnait jamais vraiment à fond. A vrai dire, il préférait passer son temps libre à jouer aux jeux vidéos sur sa console préféré plutôt que de faire du sport. Il aimait manger de tout mais son plus gros problème était ce qu’il préférait par dessus tout : les pizzas, les kebabs et les buffets asiatiques à volonté. D’ailleurs, aussi loin qu’il se souvenait, Fabien avait toujours été en surpoids et n’avais jamais vraiment rien fait pour y remédier jusqu’à il y avait de cela six mois. Et alors qu’il entamait une nouvelle course, Fabien repensait à ce qu’était sa vie avant qu’il en arrive là. Étant à l’époque sans emploi et surtout au chômage, ses journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Enfin, c’était le cas trois mois auparavant. Outre le fait que le sportif de 27 ans aux cheveux châtains avait perdu une bonne quinzaine de kilos, il avait également rencontré une femme de son âge. Au départ, ils ne faisaient que se croiser dans le parc situé au coeur de la ville. Blanche courait elle aussi. C’était une belle femme. Du moins, selon les goûts de Fabien. Elle avait des cheveux longs et blonds qui ondulaient sur ses épaules. Du moins, quand elle ne les attachaient pas, comme la plupart du temps. Blanche, même si elle faisait du sport, n’était pas mince et avait même des formes plutôt généreuses et de l'embonpoint. Au départ, Fabien ne la regardait pas car il était trop concentré sur sa course et son désir de perdre du poids. En fait, Blanchette (c’est comme cela qu’il la surnommait) était déjà dans ce parc le premier jour ou le futur sportif était venu y courir. Il se croisait de temps en temps. Puis, au bout de deux mois, quand chacun avait enfin remarqué la présence de l’autre et échanger quelques sourires et “bonjour” cordiaux, la belle Blanche fit le premier pas alors que Fabien s’étirait près d’un banc : “ Alors, pas trop dur aujourd’hui ? Demanda Blanche, essoufflée. - Pas plus que d’habitude, répondit simplement Fabien en s’essuyant le front. - Dit,ça fait un moment que je te vois courir ici et... Oh, pardon ! je vous ai tutoyé… - Il n’y a pas de problème. Tu peux me tutoyer, la rassura-t-il. Pas de faux-semblants entre joggers, n’est-ce pas ? Rétorqua-t-il en souriant.”La coureuse en pantalon de survêtements gris et au tennis rouges tenta de cacher son ricanement mais son sourire enjoué et le son aigu qui sortit de sa bouche la trompa. “ C’est vrai t’as raison, reprit-elle. Puisqu’on se croise quasiment tout les jours, je me suis dit que je pouvais au moins venir discuter un peu et me présenter. Je m’appelle Blanche. - Fabien. Ravi… ravi de faire ta connaissance, dit-il devenu timide tout à coup.”Sa timidité n’avait pas échapper à la jeune femme blonde. Ses yeux verts étaient visiblement habitués à décoder les visages. “Je dois y aller, reprit-il l’air pressé. Désolé je dois vraiment partir. - Oh. D’accord, dit-elle, déçue. A bientôt alors, j’espère. - Oui sûrement, fini-t-il, esquissant un dernier sourire.”Fabien n’avait pas l’habitude qu’une femme, qui plus est une inconnue, vienne lui adresser la parole. De plus, il n’était pas à l’aise avec les femmes. En fait, il n’était pas à l’aise avec les gens en général. Ils se revirent le lendemain, au même endroit et quasiment à la même heure. Puis le jour d’après et ainsi de suite, jusqu’à ce que Blanche fasse le premier pas en l’invitant à boire un verre. Il était tellement timide que Blanche dut faire aussi le premier pas pour leur premier baiser. Ils se voyaient maintenant toujours tous les jours et Blanche venait de plus en plus souvent passer la journée et la nuit chez le jeune homme. Le couple s’entendait bien. A force de passer du temps ensemble, il avait pu montrer leur personnalité profonde. Ils pouvaient parler de tout sans que l’un ne se moque de l’avis de l’autre sauf s’il y avait une bonne blague à faire. Ils riaient sans cesse et Fabien, lui, étaient sortie d’une espèce de torpeur. Un peu comme si, enfin, il pouvait être lui-même à cent pour cent et que plus rien ne pourra l’en empêcher. Le nouveau sportif était finalement toujours assez en forme pour ne pas prendre l’ascenseur au retour de son jogging matinale.Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne la décision de le prendre à mi-chemin, essoufflé comme jamais. Arrivé dans son appartement, il prit une douche avant d’aller dans sa chambre pour voir si Blanche dormait toujours. Et en effet, elle était empaillée, étendue de tout son long en travers du lit. Ce jour là, elle ne voulu pas aller courir car elle ne se sentait pas très bien. Fabien la secoua doucement. Elle ouvrit un oeil et mit sa main sur l’avant bras du jeune homme : “ Blanchette chérie, comment tu te sens ? Tu vas mieux ? - Non, Fab’... Ca va pas. Ca va pas du tout, répondit-elle avec du mal, le souffle coupé. - Qu’est-ce que t’as exactement ? C’est la première fois que je te vois comme ça. Tu m’inquiètes. - J’ai… J’ai super mal dans la poitrine (elle toussa si fort que le bruit de sa toux résonna dans les oreilles de son compagnon) ça me brûle, bébé… - Tu veux aller chez le médecin ? Je sais que tu n’aimes pas y aller mais là, ça me semblerait judicieux. Ca m’a tout l’air d’être une grippe ou une saloperie du genre. Demanda-t-il, de plus en plus inquiet. - Je veux bien que tu m’y emmène, accepta-t-elle. -Très bien, tu peux te lever ? Il faut que je t’aide ?”Elle hocha la tête deux fois en se redressant légèrement sur ses coudes avant de tousser une nouvelle fois et de se mettre sur ses pieds. Ses jambes tremblaient. ...A SUIVRE...
- Corrections:
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pour que ses habitants puisse = puissent plantaient des arbre = arbres et toutes sorte = sortes La routine était tellement bien installé = installée rapidement : Petit-déjeuner = : petit brossage des temps = ?? des dents ? vêtements de sports = sport nouvel an : Nouvel An cette fois” Pensait-il = pensait sa console préféré = préférée et n’avais jamais = n'avait Il se croisait = Ils se croisaient et échanger quelques sourires = échangé Dit,ça fait un moment = Dis, ça pantalon de survêtements = survêtement quasiment tout les jours = tous fini-t-il = finit-il Fabien, lui, étaient sortie = était sorti matinale.Enfin = matinale. Enfin elle ne voulu pas = voulut Je veux bien que tu m’y emmène = emmènes
------------------------------------------------------------------------------------------------ Écrire et être lu, c'est se dévoiler au reste du monde.
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| | | Ouppo Fou du roi
Messages : 571 Date d'inscription : 04/01/2016
| Sujet: Re: Le Jogger Sam 2 Juin 2018 - 19:45 | |
| Je vais encore laisser un commentaire étrange. Attention ce que je dis est personnel, ne concerne que moi.
Pour le moment je peux juste dire que c'est une introduction, tu coupes juste avant l'élément déclencheur, du coup pour le moment pas grand chose à dire sur le scénario.
Techniquement ce n'est pas mauvais, ce n'est pas désagréable à lire, mais c'est plat, néanmoins les évènements avancent assez vite et ça permet de pas décrocher.
Je peux pas exprimer de vraie opinion pour le moment, je ne peux pas dire si j'ai aimé ou non pour le moment. | |
| | | Tôle
Messages : 266 Date d'inscription : 12/01/2016
| Sujet: Re: Le Jogger Sam 2 Juin 2018 - 19:49 | |
| C'est déjà un bon début Ouppo, merci. la suite sera bien plus intéressant, promis ------------------------------------------------------------------------------------------------ Écrire et être lu, c'est se dévoiler au reste du monde.
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| | | Alizé
Messages : 8 Date d'inscription : 19/06/2017
| Sujet: Re: Le Jogger Mar 21 Avr 2020 - 19:06 | |
| Bonjour bonjour ! J'ai cliqué sur un lien dans la liste de texte en mal de commentaires, et je suis venue faire mon devoir civique (nocturnique ?). Impression générale : J'ai plutôt bien aimé, ça se laisse lire facilement malgré quelques maladresses, et maintenant j'aimerais bien connaître la suite (même si, vu la date du dernier message... ça paraît peu probable). Impression détaillée : - Spoiler:
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Encore une journée où la chaleur n’avait d’égal que la sueur et la pollution de cette ville grise et triste. Ta phrase est déséquilibrée, on dirait qu'elle s'arrête après sueur (j'aime bien la rime, d'ailleurs) et il faut réfléchir une seconde pour comprendre que la deuxième moitié fait partie de la comparaison... Certains aimaient y vivre et d’autres, non. Une virgule en trop, je crois, il n'y a pas besoin d'une pause à cet endroit. À la limite "Certains aimaient y vivre, et d'autres non" ? Il me semble qu'il vaut mieux séparer ces deux moitiés de phrase. C’était comme ça ici : les gens étaient soit gris soit "verts". C’est-à-dire que la mairie faisait ce qu’elle pouvait pour que ses habitants puissent mieux respirer. Un jour, les employés municipaux plantaient des arbres, des fleurs, et toutes sortes de végétation pour que finalement, le lendemain, des employés de construction viennent faire pousser, juste à côté de cette verdure, de nouveaux bâtiments aux couleurs fades et moroses qui viennent vous enfermer encore un peu plus dans un cercueil de béton et d’acier. Le "un jour" de début de phrase est un peu maladroit et donne l'impression d'une transition de la narration à un élément perturbateur hypothétique. Il faudrait peut-être aussi rajouter une virgule après végétation. Par ailleurs, tu passes brusquement au présent (qui viennent) sans raison, il faut rester à l'imparfait.
Du haut du dernier étage d’un de ces immeubles, Fabien se réveillait. Il faudrait avoir déjà évoqué des immeubles auparavant pour pouvoir écrire "un de ces immeubles", bâtiments ne suffit pas, c'est trop flou. Il était si tôt et pourtant le jour était bel et bien levé. Plutôt “le soleil”, non ? Je trouve cette phrase un peu bancale, mais c’est peut-être juste mon impression. Il devait faire vite pour profiter des derniers instants de fraîcheur pour s’adonner à son jogging quotidien. Trop de pour, il faut couper ! Je suggère un 'afin de'. Sans quoi, la chaleur deviendrait trop insupportable et rendrait l’air tellement irrespirable que pratiquer une quelconque activité physique se révélerait être une véritable torture. Cette phrase et la précédente sont un peu déséquilibrées, je ne suis pas sûre que le point soit à la bonne place. La routine était tellement bien installée qu’il n’avait plus besoin de penser quoi faire pour être prêt rapidement : petit-déjeuner léger, ablution, brossage des dents, enfilage des vêtements de sport, ne pas oublier le téléphone et le casque pour la musique et, pour finir, la bouteille d’eau qui est l’objet le plus important juste avant les vêtements. Tu devrais peut-être parler de "sa routine/la routine de Fabien", comme tu ne l'as évoqué que dans une phrase tout au début du paragraphe. De plus, le présent de vérité générale tranche vraiment avec le reste de ta phrase, tu devrais rester sur un imparfait. Qui irait courir nu dans la rue, à part un homme ou une femme complètement saoule un soir de Nouvel An ? Je pense qu'il faudrait plutôt que ce soit saoul, puisque le sujet est "un homme ou une femme".
Il était prêt et, comme souvent depuis ces six derniers mois, en forme olympique. Je pense que le depuis devrait être remplacé par un au cours de. Tu devrais aussi repréciser le sujet dans cette phrase-là plutôt que dans la suivante. Même en habitant au seizième, le sportif prenait toujours l’escalier. “L'ascenseur c’est pour les faibles” pensait-il chaque matin pour se motiver. Cela dit, ça ne l'empêchait jamais de le prendre au retour de ses séances de courses intensives. Le 'le' est imprécis ; au contexte, on comprend que tu parles de l'ascenseur, mais vu l'agencement du texte tu pourrais aussi bien parler de l'escalier. “J’ai bien mérité de le prendre cette fois” pensait-il à chaque fois pour se rassurer. Beaucoup de répétitions. Quand il s’est mis à courir, Fabien n’y allait pas tous les jours. Encore un présent qui se balade... Ses muscles le faisaient atrocement souffrir. Et quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais vraiment fait de sport ? Sauf au lycée mais il ne se donnait jamais vraiment à fond. Cette phrase est un peu abrupte, elle n'a pas l'air complète. À vrai dire, il préférait passer son temps libre à jouer aux jeux vidéos sur sa console préférée plutôt que de faire du sport. Il aimait manger de tout mais son plus gros problème était ce qu’il préférait par dessus tout : les pizzas, les kebabs et les buffets asiatiques à volonté. Le "par-dessus tout" est un peu inutile, sa liste n'est pas spécialement courte... D’ailleurs, d'aussi loin qu’il se souvenait, Fabien avait toujours été en surpoids et n’avait jamais vraiment rien fait pour y remédier jusqu’à il y avait de cela six mois. Tu viens de préciser que cette partie-là du texte datait du moment où il s'était mis à courir, tu n'as pas besoin de préciser tes repères temporels si souvent dans un texte aussi court... Et alors qu’il entamait une nouvelle course, Fabien repensait à ce qu’était sa vie avant qu’il en arrive là. Un peu confus.
Étant à l’époque sans emploi et surtout au chômage, ses journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Sans emploi et surtout au chômage ? Je ne... comprends pas la différence. La deuxième partie de la phrase est un peu clichée. Enfin, c’était le cas trois mois auparavant. Tu viens de dire "à l'époque", le trois mois pourrait être mieux amené. Outre le fait que le sportif de 27 ans aux cheveux châtains avait perdu une bonne quinzaine de kilos, il avait également rencontré une femme de son âge. Sa description arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, il faudrait qu'elle ait un sens dans ta phrase. Au départ, ils ne faisaient que se croiser dans le parc situé au cœur de la ville. Blanche courait elle aussi. C’était une belle femme. Du moins, selon les goûts de Fabien. Y a-t-il une raison pour que ces phrases soient aussi courtes ? La lecture en devient un peu hâchée. Elle avait des cheveux longs et blonds qui ondulaient sur ses épaules. Du moins, quand elle ne les attachait pas, comme la plupart du temps. Cette phrase gagnerait à être plus linéaire. Blanche, même si elle faisait du sport, n’était pas mince et avait même des formes plutôt généreuses et de l'embonpoint. Ta phrase est très morcelée, ça aggrave l'impression de répétition. Au départ, Fabien ne la regardait pas car il était trop concentré sur sa course et son désir de perdre du poids. En fait, Blanchette (c’est comme cela qu’il la surnommait) était déjà dans ce parc le premier jour ou le futur sportif était venu y courir. Un peu trop d'allers et retours temporels, je trouve. Ils se croisaient de temps en temps. Puis, au bout de deux mois, quand chacun avait enfin remarqué la présence de l’autre et échangé quelques sourires et “bonjour” cordiaux, la belle Blanche avait fait le premier pas alors que Fabien s’étirait près d’un banc :
“ Alors, pas trop dur aujourd’hui ? avait demandé Blanche, essoufflée. - Pas plus que d’habitude, avait simplement répondu Fabien en s’essuyant le front. - Dis, ça fait un moment que je te vois courir ici et... Oh, pardon ! je vous ai tutoyé… - Il n’y a pas de problème. Tu peux me tutoyer, la rassura-t-il. Pas de faux-semblants entre joggers, n’est-ce pas ? Rétorqua-t-il en souriant.” Deux incises pour la même réplique, une d'entre elles doit disparaître...
La coureuse en pantalon de survêtement gris et aux tennis rouges tenta de cacher son ricanement mais son sourire enjoué et le son aigu qui sortit de sa bouche la trompa. Alors, comme je l'ai déjà mentionné, ta description physique est trop visible, et en plus elle alourdit ta phrase. Je pense que tu peux t'en dispenser entièrement. Un 'ricanement' ne paraît pas être la description la plus adaptée, vu que tu parle d''un sourire enjoué' et d'un 'son aigu'. Peut-être un gloussement ? Quand à 'la trompa', sauf si j'ai mal compris quelque chose, tu as dû te tromper de verbe.
“ C’est vrai t’as raison, reprit-elle. Ce n'est pas elle qui reprend puisque c'est Fabien qui a parlé en dernier. À moins que tu ne parles de reprise de conversation ? Ta description ne donne pas tellement l'impression qu'il se soit écoulé une si longue pause. Puisqu’on se croise quasiment tous les jours, je me suis dit que je pouvais au moins venir discuter un peu et me présenter. Je m’appelle Blanche. - Fabien. Ravi… ravi de faire ta connaissance, dit-il devenu timide tout à coup.”
Sa timidité n’avait pas échappé à la jeune femme blonde. Le 'blonde' me paraît superflu. Ses yeux verts étaient visiblement habitués à décoder les visages. De quel point de vue sommes-nous ? Si on sait que la timidité de Fabien ne lui échappe pas, on pourrait penser qu'on est de celui de Blanche, mais tu dis ensuite que ses yeux sont 'visiblement' habitués à faire quelque chose, est-ce celui de Fabien ? C'est son souvenir, mais comment peut-il être sûr de ce qui échappe ou non à Blanche ? Un point de vu extérieur ? Comment sait-on ce qu'elle pense, dans ce cas ?Ou un point de vue omniscient, mais alors pourquoi visiblement ?
“Je dois y aller, reprit-il, l’air pressé. Désolé, je dois vraiment partir. - Oh. D’accord, dit-elle, déçue. À bientôt alors, j’espère. - Oui sûrement, finit-il, esquissant un dernier sourire.” Un "conclut-il" me paraîtrait plus élégant.
Fabien n’avait pas l’habitude qu’une femme, qui plus est une inconnue, vienne lui adresser la parole. De plus, il n’était pas à l’aise avec les femmes. En fait, il n’était pas à l’aise avec les gens en général. Trop de répétitions pour ce petit paragraphe... Si on résume tes phrases, Fabien dit deux fois la même chose, qu'il n'était pas à l'aise avec Blanche parce que c'était une femme, puis parce que c'était une inconnue/une personne. Tu devrais aussi varier la structure de tes phrases.
Ils s'étaient revus le lendemain, au même endroit et quasiment à la même heure. Pas de transition immédiatement évidente avec la phrase du-dessus, ça interrompt la lecture. Et attention aux temps ! Puis le jour d’après et ainsi de suite, jusqu’à ce que Blanche fasse le premier pas en l’invitant à boire un verre. Il était tellement timide que Blanche avait aussi dû faire le premier pas pour leur premier baiser. Je pense que la répétition de premier pas est volontaire dans ce paragraphe, mais tu l'as déjà employé un peu plus haut avant leur première conversation, ça fait trop. Ils se voyaient maintenant toujours tous les jours et Blanche venait de plus en plus souvent passer la journée et la nuit chez le jeune homme. Le couple s’entendait bien. Ici, l'emploi de l'imparfait est déconcertant. Je pense que ça devrait plutôt être quelque chose comme : "Ils avaient commencé à se voir tous les jours..." ou quelque chose comme ça. Et 'toujours tous les jours' n'est pas très beau ! À force de passer du temps ensemble, il avait pu montrer leur personnalité profonde. Il y a un problème de personne ici - soit ils avaient et leur, soit il avait et sa. Ils pouvaient parler de tout sans que l’un ne se moque de l’avis de l’autre sauf s’il y avait une bonne blague à faire. Cette phrase est un peu désarticulée. Elle gagnerait soit à être réécrite, soit à avoir quelques virgules en plus pour séparer les idées. Ils riaient sans cesse et Fabien, lui, était sorti d’une espèce de torpeur. Le 'Ils riaient sans cesse' me semble être une idée différente, il faudrait soit mieux amener la deuxième partie soit la fusionner avec la phrase suivante. Un peu comme si, enfin, il pouvait être lui-même à cent pour cent et que plus rien ne pouvait l’en empêcher. Nous sommes toujours dans le passé, attention concordance des temps !
Le nouveau sportif était finalement toujours assez en forme pour ne pas prendre l’ascenseur au retour de son jogging matinale. Le 'finalement toujours' me paraît assez maladroit. Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne la décision de le prendre à mi-chemin, essoufflé comme jamais. Ta phrase est un peu embrouillée et perd en clarté, on ne comprend pas tout de suite qu'il s'agit de l'ascenseur. Suggestion : C'est du moins ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'à mi-chemin, essouflé comme jamais, il appuie sur le bouton d'appel., ou quelque chose comme ça qui explicite 'l'ascenseur' sans le répéter. Arrivé dans son appartement, il prit une douche avant d’aller dans sa chambre pour voir si Blanche dormait toujours. Trop d'actions et d'informations dans une seule petite phrase. Et en effet, elle était empaillée, étendue de tout son long en travers du lit. 'Empaillée' ? Elle est morte ou quoi ? Je ne suis pas sûre que ce soit le terme le plus appropriée... En temps que synonyme pour léthargique, ça peut se comprendre, mais je crois qu'en fait 'étendue de tout son long au travers du lit' est suffisant pour faire passer l'idée. Ce jour-là, elle n'avait pas voulu aller courir, car elle ne se sentait pas très bien. Tu utilises beaucoup car, il faudrait peut-être varier. Fabien la secoua doucement. Elle ouvrit un œil et mit sa main sur l’avant bras du jeune homme : Il me semble qu'il vaudrait mieux dire 'posa la main'. De plus, tu devrais supprimer ton deux-points, vu que c'est Fabien et pas elle qui prend la parole juste après.
“ Blanchette chérie, comment tu te sens ? Tu vas mieux ? - Non, Fab’... Ça va pas. Ça va pas du tout, répondit-elle avec du mal, le souffle coupé. 'Avec difficulté' plutôt qu''avec du mal', non ? 'Le souffle coupé' est aussi un peu étrange dans ce contexte, je vote pour 'le souffle court'. - Qu’est-ce que t’as exactement ? Ici, je ne suis pas sûre de l'utilité de la contraction, ce n'est pas vraiment la façon dont je prononcerais cette phrase à l'oral. Après, c'est peut-être différent pour toi. C’est la première fois que je te vois comme ça. Tu m’inquiètes. - J’ai… J’ai super mal dans la poitrine (elle toussa si fort que le bruit de sa toux résonna dans les oreilles de son compagnon), ça me brûle, bébé… Il manque un peu de ponctuation, je crois. Tu devrais peut-être mettre la réplique en entier puis seulement la phrase entre parenthèses, ça serait plus facile à lire. - Tu veux aller chez le médecin ? Je sais que tu n’aimes pas y aller mais là, ça me semblerait judicieux. Ça m’a tout l’air d’être une grippe ou une saloperie du genre. demanda-t-il, de plus en plus inquiet. Je ne suis pas sûre pour le demanda-t-il, la dernière phrase n'est pas une question. Tu devrais peut-être décaler l'incise. Aussi, le 'ça me semblerait judicieux' jure vraiment avec le niveau de langage familier qu'emploient tes personnages à l'oral. - Je veux bien que tu m’y emmènes, accepta-t-elle. Le 'accepta-t-elle' est inutile : il n'y a que deux personnages, on n'a pas besoin de savoir qui parle, et l'acceptation se trouve entièrement dans sa réplique. Tu peux couper l'incise entièrement. -Très bien, tu peux te lever ? Il faut que je t’aide ?”
Elle hocha la tête deux fois en se redressant légèrement sur ses coudes avant de tousser une nouvelle fois et de se mettre sur ses pieds. "Se mettre sur ses pieds", ça fait un peu bizarre... Enfin, ce n'est que mon opinion. Ses jambes tremblaient.
Voilà voilà, j'espère que mes commentaires n'étaient pas trop méchants, ce n'était pas du tout mon intention. Bonne continuation ! | |
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