J'ai rêvé d'un oiseau aux ailes de piano,
Qui caressait le ciel pour y mettre des étoiles.
J'ai sentis des parfums aux arômes mystérieux,
Surgir de chaque touche, comme un topaze orange.
J'ai vu des roses toutes rouge, chanter des symphonies,
Et entendu le vent, frémir quelques accords.
J'ai aperçu six lunes briller à perdre haleine,
Et gouter aux soleils poussant comme du muguet.
J'ai vu des papillons devenir chenilles
Et j'ai vu des chenilles redevenir larves...
J'ai vu des coccinelle,
Tisser des toiles de laine,
Et sentis dans le ciel,
Tomber des étoiles d'or.
Je me suis perdu là,
au creux de ce doux rêves,
Comme un miroir brisé,
Sans identité.
J'ai caresser le vent,
Comme un joueur de harpe,
Et suivis des chemins,
aux parfums de jasmin.
J'ai arpégé mes larmes,
Au branches de ces saules mauves,
Et sonder les eaux troubles,
A dos d'une barque d'émeraude.
J'ai vu toute ma vie,
Image après image,
Danser en cheval fou,
Aux lignes de ma main.
J'ai remonter les heures,
De ces horloges immenses,
Qui ombrageaient sans peine,
Le parc des coeurs perdus.
Où suis-je ? dites le moi, Ô roi de ce pays...
Où vais-je ? dites le moi, Ô prince de ces lieux...
Quel est donc ce monde étrange,
Où se reflète dans l'étang
L'étrange pâleur des rêves d'antan ?
Où suis-je ? dites le moi, Ô souverain de lin .
Où vais-je ? dites le moi, Ô voyant des sept clochers
Quel est donc cette étendue,
Où se reflète dans les cieux
L'étrange esquisse des songes enfouis ?
J'ai rêvé d'un oiseau aux ailes de piano,
Qui caressait le ciel pour y mettre des étoiles....
Et j'ai rêvé que je me suis vu rêver
En train de faire ce rêve étrange...