Yves Shadow
Messages : 8 Date d'inscription : 12/06/2018
| Sujet: Le Renard Pelage d'Orage Ven 15 Juin 2018 - 16:30 | |
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(-> Habituellement il y a une musique d'accompagnement, mais vu que je suis inscrit depuis peu, je ne peux pas encore poster de liens externes)
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Le Renard Pelage d'Orage
Mon coeur s'alourdissait des flots continus qui frappaient sans cesse dans ma paroi. La Nuit ce soir-là, ne s'était pas vêtue d'étoiles. C'était comme une journée de deuil, une journée de mort, Qui respirait l'odeur des ancolies et des chrysanthèmes. Tout était sombre, tout était triste, Tout avait le parfum de la mélancolie.
Moi j'étais là, seul, perdu dans la clairière, au milieu de ces ombres obscurs, Comme une âme en peine, Comme un coeur qui se meurt, Comme un long sanglot au souffle langoureux.
L'Espérance s'en était allée de ses ailes brisées, Et le ciel plein d'orage, L'avait prise pour otage, Définitivement...
Mes pas croulaient au poids de ma trop lourde carcasse, J'avançais sur le chemins tout gris, Comme une vieille momie, Sortie de sarcophage...
En souffle d'épouvantail je faisais fuir tout oiseau, Seuls les corbeaux se posaient sur mes épaules, Comme pour me signifier : "On est là".
Les arbres étaient chauves en cet hiver éternel, Tout semblait peint à l'encre de chine, Ou aux teintes des vieilles photos noir et blanc. Morne, abattu, je me perdais comme un funambule désuet, Dans ce tableau rempli de Tristesse et de douleurs.
Tout d'un coup, sur mon chemin, Je croisai un renard couleur d'orage, Lui si différent des autres, rejeté comme peste et choléra. Je le regardai, curieux, Son regard croisa le mien. Un moment de silence joua quelques notes dans le vent. Un moment de silence qui semblait durer éternité. Et puis tout à coup, dans un souffle d'empathie, Je compris ses peines, ses douleurs, ses souffrances, Et lui aussi sembla comprendre tous mes maux, Et à travers son regard plein d'étoiles et de lumières, il semblait me dire : "Courage mon vieux, courage l'ami".
C'est ainsi que je fis connaissance du renard couleur d'orage, Nous étions devenus inséparables, Comme deux âmes d'un même moule, Comme deux esprits liés par un fil invisible. Je l'appelais Regard d'Étoiles, En souvenir du jour de notre rencontre, Et lui à travers ses yeux immenses, Il semblait me dire : "Comment vas-tu aujourd'hui, jeune rêveur ?"
Au fil des jours nous devinrent meilleurs amis, Le ciel malgré son teint gris semblait parfois laisser entrevoir des rayons d'Azur, Je me surprenais certains jours à voir des fleurs germer dans l'herbe, Et les arbres quelques fois me semblaient coiffés d'une magnifique chevelure verte. Certains matins même, le long de mon chemin habituel, Celui qui menait chez mon ami, Je croyais entendre chanter de splendides cantiques d'oiseaux, Et je me surprenais alors à sourire, Cela faisait bien longtemps que ça ne m'était plus arrivé.
Ainsi s'écoulèrent nos joies et nos rires, Au fil de ce temps, Qui filait comme une douce mélodie de Mozart.
Chaque jour, Regard d'Étoiles me faisait visiter de nouveaux endroits, de nouveaux horizons, Nous vîmes des champs infinis, Des centaines d'arbres, Des belles collines aux allures riantes, Des ponts en pierre, Et une magnifique source d'eau, D'un bleu éblouissant. Ce fut la première couleur qui m'eut été donné de voir.
- A suivre-
- texte avant correction:
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Mon coeur s'alourdissait des flots continus qui frappaient sans cesse dans ma paroi. La Nuit ce soir-là, ne s'était pas vêtue d'étoiles. C'était comme une journée de deuil, une journée de mort,
Où respirait l'odeur des ancolies et des chrysanthèmes. Tout était sombre, tout était triste, Tout avait le parfum de la mélancolie.
Moi j'étais là, seul, perdu dans la clairière, au milieu de ces ombres obscurs, Comme une âme en peine, Comme un coeur qui se meurt, Comme un long sanglot au souffle langoureux.
L'Espérance s'en était allée de ses ailes brisées, Et le ciel plein d'orage, L'avait prise pour otage, Définitivement...
Mes pas croulaient au poids de ma trop lourde carcasse, J'avançais sur le chemins tout gris, Comme une vieille momie, Sortie de sarcophage...
En souffle d'épouvantails je faisais fuir tout oiseaux, Seul les corbeaux se posaient sur mes épaules, Comme pour me signifier: "On est là".
Les arbres étaient chauves en cet hiver éternel, Tout semblait peint à l'encre de chine, Ou aux teintes des vieilles photos noirs et blancs. Morne, abattu, je me perdais comme un funambule désuet, Dans ce tableau rempli de Tristesse et de douleurs.
Tout d'un coup, sur mon chemin, Je croisai un renard couleur d'orage, Lui si différents des autres, rejeté comme peste et choléra. Je le regardai, curieux, Son regard se croisa au mien. Un moment de silence joua quelques notes dans le vent. Un moment de silence qui semblait durée éternité. Et puis tout à coup, dans un souffle d'empathie, Je compris ses peines, ses douleurs, ses souffrances, Et lui aussi sembla comprendre tous mes maux, Et à travers son regard pleins d'étoiles et de lumières, il semblait me dire: "Courage mon vieux, courage l'ami".
C'est ainsi que je fis connaissance du renard couleur d'orage, Nous étions devenus inséparables, Comme deux âmes d'un même moule, Comme deux esprits liés par un fil invisible. Je l'appelais Regard d'Étoiles, En souvenir du jour de notre rencontre, Et lui à travers ses yeux immenses, Il semblait me dire : "Comment vas-tu aujourd'hui, jeune rêveur ?"
Au fil des jours nous devinrent meilleurs amis, Le ciel malgré son teint gris semblait parfois laisser entrevoir des rayons d'Azur, Je me surprenais certains jour à voir des fleurs germer dans l'herbe, Et les arbre quelques fois me semblaient coiffé d'une magnifique chevelure verte. Certains matin même, le long de mon chemin habituel, Celui qui menait chez mon ami, Je croyais entendre chanter de splendides cantiques d'oiseaux Et je me surprenais alors à sourire, Cela faisait bien longtemps que ça ne m'était plus arrivé.
Ainsi s'écoula nos joies et nos rires, Au fil de ce temps, Qui filait comme une douce mélodie de Mozart.
Chaque jour, Regard d'Étoiles me faisait visiter de nouveaux endroits, de nous horizons, Nous vîmes des champs infinis, Des centaines d'arbres, Des belles collines aux allures riantes, Des ponts en pierre, Et une magnifique source d'eau, D'un bleu éblouissant. Ce fut la première couleur qui m'eut été donné de voir.
- A suivre-
------------------------------------------------------------------------------------------------ "Le monde appartient à ceux qui rêvent trop"
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Papagena
Messages : 112 Date d'inscription : 17/04/2016
| Sujet: Re: Le Renard Pelage d'Orage Ven 15 Juin 2018 - 21:41 | |
| Les premiers vers sont sympas, ils mettent dans l'ambiance et plantent le décors.
"J'avançais sur le chemins tout gris, Comme une vieille momie, Sortie de sarcophage..." Ces trois vers me dérangent un peu, ça donne un relief comique à un texte qui est plutôt triste et sombre.
"En souffle d'épouvantails je faisais fuir tout oiseaux, Seul les corbeaux se posaient sur mes épaules, Comme pour me signifier: "On est là"." Je trouve ce vers moins mélodieux que les autres.
Tout d'un coup, sur mon chemin, Je croisai un renard couleur d'orage, Le "tout un coup" casse un peu le truc, il serait peut être plus joli de dire un truc du genre "sur mon chemin un renard; il était de couleur orange"
Le reste est plutôt bien, c'est un petit texte qui se laisse lire qui parle de tristesse de solitude, d'amitié et d'espoir. Merci.
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Lame37
Messages : 1222 Date d'inscription : 13/06/2016 Localisation : Perdu dans les textes Humeur : Loup Aventurier Méditant sur l'Écriture
| Sujet: Re: Le Renard Pelage d'Orage Sam 16 Juin 2018 - 15:47 | |
| Joli texte, on sent la mélancolie et la beauté de ton récit; il y a quelques fautes de syntaxes par-ci, par-là. Mais rien de très gênant, je me suis surpris à mettre ton texte en musique. J'aime bien, hâtes de lire la suite. ------------------------------------------------------------------------------------------------ Loup breton parmi les hommes, rêveur invétéré, écrivain et critique amateur. Les rêves sont une porte vers l'imaginaire et l'espoir où tout devient possible. Les cauchemars sont le reflet de nos peurs et échecs guidant vers la souffrance. Page de Lame Wolfo (recoin) Héros - Alex Barson (dessins) Wolfo Univers - Lame (intégral) Osez plonger et voyager à travers le mon Monde Fantastico-SF, le Wolfo Univers. Il y en a pour tout les goûts : écrits poétiques, essais de romans, recherches de style. | |
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