Il était à bout de force et c’est normal quand on a couru toute la nuit. Il avait l’impression que son cœur allait exploser. Où peut-être ses poumons ? Il ne savait plus. il dégustait beaucoup trop pour penser. Ses jambes le faisaient atrocement souffrir. Et pour cause, il n’était pas un sportif et pourtant cela faisait des heures qu’il courait. “Cette nuit n’en finira donc jamais ?” pensa le jeune homme. Il ne savait même plus pourquoi il cavalait. Il ralentit alors le pas et tenta de reprendre son souffle. Sa respiration ne reprenait pas un rythme normal et son cœur battait toujours aussi fort. Cette forêt était un véritable labyrinthe. Soudain une branche craqua au loin. Il ne prit même pas une seconde pour réfléchir. Son instinct prit le dessus et lui ordonna de courir plus vite.
Cette chose qui le poursuivait depuis plusieurs heures était tenace. Il ne savait pas ce que c’était mais c’était quelque chose de gros. Une bête qu’il n’avait jamais vue avant cette nuit-là. Par chance sa taille la rendait assez lente.
“Je dois juste trouver la route et chercher de l’aide”, pensa-t-il à haute voix.
Il courait toujours. Derrière lui, des bruits de pas lourds, de plus en plus rapides, se firent entendre. Puis vinrent des bruits comme des coups de tonnerre. Il se retourna un instant pendant sa course et, dans l’obscurité, il crut apercevoir des arbres se coucher suivis d’un hurlement terrible. Un cri qui lui perça les tympans et fit vriller son cerveau.
“Je ne dois pas perdre de terrain, je ne dois pas m’arrêter, dit-il haletant."
Un point de côté lui rappela très vite toutes ces cigarettes qu’il n’aurait jamais dû fumer. Ses jambes flanchaient et n’obéissaient plus. Il devait s’arrêter. Ses lèvres, sa gorge étaient sèches. Il ne pouvait plus continuer ainsi. En regardant à nouveau derrière lui, il ne voyait pas d’arbres tomber mais il les entendait. Le bruit était lointain mais toujours oppressant. Il n’avait que peu de temps devant lui. Le jeune non sportif s’adossa contre un arbre quelques instants. Il n’entendait plus rien. Ses oreilles ne percevaient que le son de son cœur, épuisé, qui ralentissait. Il pouvait finalement réfléchir.
“Ok… Pas moyen de se repérer dans cette obscurité. Je devrais peut-être attendre le lever du jour. Avec un peu de chance cette bestiole est nocturne. Elle me fichera sans doute la paix à ce moment-là.”
Il regardait autour de lui. Il ne voyait pas très loin mais il pensait pouvoir distinguer des rochers. Il décida de s’en approcher en restant vigilant. La lune s’était visiblement décidée à l’aider un petit peu. Sa lumière, filtrée par la cime des arbres avait réussi à arriver jusqu’au sol. C'était encore mieux que ce qu’il pensait. Ce n’était pas de simples rochers. Il s’agissait d’une grotte. C’était bien sa veine. Cette créature était bien trop grosse pour se faufiler ici. Le jeune homme allait pouvoir enfin se reposer. “Pas de temps à perdre”, se dit-il. Il entra sans hésiter une seule seconde dans la cavité. C’était étroit. il peinait à s’y glisser mais il devait à tout prix continuer. Les parois étaient recouvertes de mousse. Au toucher, c’était très humide et spongieux. Le Perdu crut sentir des insectes ramper dans les cheveux mais il n’y avait pas la place pour les chasser de ses mains. Il prit sur lui et avança. Après quelques minutes à avoir la cage thoracique comprimée et le souffle coupé par les parois exiguës, il ressentit des pics de douleurs : des roches taillées comme des rasoirs lui faisaient des entailles sur les avant-bras et le dos. La douleur devenait de plus en plus présente. Un peu plus loin, la lune l’aidait une fois de plus. Elle éclairait un espace plus large. Il accéléra alors tant bien que mal pour finalement tomber à genoux et ressentir comme un soulagement, une libération.
La lumière blanchâtre ne suffisait pas pour vraiment voir mais il s’en accommoda. L’endroit était grand. En avançant au centre de celui-ci il se rendit compte que d’autres personnes avant lui, étaient venues ici. “Sans doute pour se cacher du monstre qui rôdait dans cette forêt”, projeta-t-il... Il y avait des sacs de couchage vides et les traces d’un feu de camp. Il leva alors la tête et vit une ouverture au plafond permettant à la lumière d’y entrer et aussi à l’air de circuler. Il faisait froid et l’humidité se dégageant des murs spongieux faisait remonter un arôme désagréable. Comme une odeur de sang frais mélangée à celle de la végétation. Il imagina alors que ce devait être l’odeur que dégage la mort. En regardant de plus près l’un des sacs de couchage, il observa une trace de sang. Il la toucha.
“Le sang est encore chaud. Merde ! Quelqu’un vit ici. Sans doute est-il blessé. Je verrai bien. Je doute que cette personne puisse réellement m’aider à sortir de cet endroit maudit. Mais, j’espère qu’elle aura juste un peu d’eau et de nourriture à partager le temps que le jour se lève. Si tant est qu’elle soit toujours en vie.”
Il s’installa près du cercle du feu de camp et sentit une légère chaleur s’en dégager. il devait rester quelques braises sous ce tas de cendres. Il attrapa alors le bâton près de lui, servant surement de tisonnier, et remua doucement la poudre grisâtre. Des petits rubis de chaleur rouges firent irruption. Cela le remplissait de joie et lui faisait presque oublier ses douleurs et contusions. Soudainement, Il entendit un fracas terrible suivi d’un cri similaire à celui entendu plus tôt.
“Pas possible, cette chose a retrouvé ma trace ! s’écria-t-il."
Son corps se raidit alors que la peur l’envahissait. il tenta de garder son calme, en vain. Espérant et priant qu’elle ne le trouve pas ici. Le bruit se rapprochait. Il était plus près. Encore plus près. Si proche, qu’il pouvait presque sentir le souffle de la bête dans son cou.
Puis tout à coup, plus rien. Rien que le vent qui chatouillait les feuilles des arbres et qui s’engouffrait ici-bas. Il regarda l’entrée étroite de la grotte et vit une ombre en surgir. Cette ombre s’approcha de lui. Le jeune homme prit alors appui sur ses mains et s’aida de ses jambes fatiguées pour reculer. Pris par la peur, c’était à peine s’il arrivait à bouger. Au fur et à mesure, l’ombre devenait plus visible, jusqu’à devenir une forme à peine descriptible, une silhouette puis finalement un homme très mince et à peine vêtu. Ses cheveux pleins de crasses lui tombaient sur les épaules. Il avait une barbe tout aussi sale et tenait du bois sous ses bras.
“Oh encore toi ! Dit l’homme au sourire édenté.
- Comment ça “encore moi” ?
- C’est pas vrai, vous avez toujours autant de mal à percuter vous autres, hein ? Rétorqua-t-il en riant”
Le jeune homme ne répondit pas. L’homme d’âge mûr mit le bois sur les quelques braises restantes.
“J’vois que t’as fait comme chez toi. Merci de t’être occupé d’mon feu.
- De rien. Je m’appelle Henri. Je me suis perdu et…
- Oh, j’sais qui t’es, mon jeune ami. C’est la cinquième fois que tu m’rends visite cette nuit.
- Comment ça ? Je ne comprends pas. Vous devez confondre. Ça fait des heures que je cherche à sortir de cette forêt. Et cette créature qui me poursuit sans cesse...
- Y a pas de créature ici. Y a que moi. Pour la cinquième fois, j’ suis pas un monstre. Je ne fais que répondre à un besoin primaire : manger.
- Je ne comprends rien. Ou, peut-être que c’est vous qui ne me comprenez pas ? Vous devez être fou à vivre seul ici.
- Oh, mais tu vas comprendre. Comme tous les autres avant toi. Bouge pas, j’vais te montrer quelque chose.”
L’homme s’éloigna quelques instants avant de revenir en traînant ce qui semblait être un corps. Sûrement celle d’une bête qu’il avait chassée. La lumière du feu grandissante lui permettait de mieux voir. C’était un corps humain. Les jambes avaient été soigneusement découpées, laissant une trainée de sang à moitié coagulé sur le sol. C’était le corps d’un jeune homme aux cheveux bruns, aux joues rondes et avec une barbe de trois jours.
“Alors, tu l’reconnais ? demanda-t-il, souriant encore plus qu’avant.
- C’est… C’est moi ?”
- Corrections de Flopostrophe:
-
Il était à bout de force et c’est normal quand on a couru toute la nuit. Il avait l’impression que son coeur = cœur allait exploser. Où peut-être ses poumons ? Il ne savait plus. il dégustait beaucoup trop pour penser. Ses jambes le faisaient atrocement souffrir. Et pour cause, il n’était pas un sportif et pourtant cela faisait des heures qu’il courait. “Cette nuit n’en finira donc jamais ?” pensa le jeune homme. Il ne savait même plus pourquoi il cavalait. Il ralentit alors le pas et tenta de reprendre son souffle. Sa respiration ne reprenait pas un rythme normal et son cœur battait toujours aussi fort. Cette forêt était un véritable labyrinthe. Soudain une branche craqua au loin. Il ne prit même pas une seconde pour réfléchir. Son instinct prit le dessus et lui ordonna de courir plus vite.
Cette chose qui le poursuivait depuis plusieurs heures était tenace. Il ne savait pas ce que c’était mais c’était quelque chose de gros. Une bête qu’il n’avait jamais vu = vue avant cette nuit là = nuit-là. Par chance sa taille la rendait assez lente.
“Je dois juste trouver la route et chercher de l’aide”, pensa-t-il à haute voix.
Il courait toujours. Derrière lui, des bruit = bruits de pas lourds, de plus en plus rapides, se firent entendre. Puis vinrent des bruits comme des coups de tonnerre. Il se retourna un instant pendant sa course et, dans l’obscurité, il crut apercevoir des arbres se coucher suivis d’un hurlement terrible. Un cri qui lui perça les tympans et fit vriller son cerveau.
“Je ne dois pas perdre de terrain, je ne dois pas m’arrêter, dit-il haletant.”
Un point de côté lui rappela très vite toutes ces cigarettes qu’il n’aurait jamais dû fumer. Ses jambes flanchaient et n’obéissaient plus. Il devait s’arrêter. Ses lèvres, sa gorge étaient sèches. Il ne pouvait plus continuer ainsi. En regardant à nouveau derrière lui, il ne voyait pas d’arbre = arbres tomber mais il les entendait. Le bruit était lointain mais toujours oppressant. Il n’avait que peu de temps devant lui. Le jeune non sportif s’adossa contre un arbre quelques instants. Il n’entendait plus rien. Ses oreilles ne percevaient que le son de son coeur = cœur, épuisé, qui ralentissait. Il pouvait finalement réfléchir.
“Ok… Pas moyen de se repérer dans cette obscurité. Je devrais peut-être attendre le lever du jour. Avec un peu de chance cette bestiole est nocturne. Elle me fichera sans doute la paix à ce moment là = moment-là.”
Il regardait autour de lui. Il ne voyait pas très loin mais il pensait pouvoir distinguer des rochers. Il décida de s’en approcher en restant vigilant. La lune s’était visiblement décidée à l’aider un petit peu. Sa lumière, filtrée par la cime des arbres avait réussi à arriver jusqu’au sol. C'était encore mieux que ce qu’il pensait. Ce n’était pas de simples rochers. Il s’agissait d’une grotte. C’était bien sa veine. Cette créature était bien trop grosse pour se faufiler ici. Le jeune homme allait pouvoir enfin se reposer. “Pas de temps à perdre”, se dit-il. Il entra sans hésiter une seule seconde dans la cavité. C’était étroit. il peinait à s’y glisser mais il devait à tout prix continuer. Les parois étaient recouverts = recouvertes de mousse. Au toucher, c’était très humide et spongieux. Le Perdu crut sentir des insectes ramper dans les cheveux mais il n’y avait pas la place pour les chasser de ses mains. Il prit sur lui et avança. Après quelques minutes à avoir la cage thoracique comprimée et le souffle coupé par les parois exigues = exiguës ou exigües, il ressentit des pics de douleurs : des roches taillées comme des rasoirs lui faisaient des entailles sur les avant bras = avant-bras et le dos. La douleur devenait de plus en plus présente. Un peu plus loin, la lune l’aidait une fois de plus. Elle éclairait un espace plus large. Il accéléra alors tant bien que mal pour finalement tomber à genou = à genoux et ressentir comme un soulagement, une libération.
La lumière blanchâtre ne suffisait pas pour vraiment voir mais il s’en accommoda. L’endroit était grand. En avançant au centre de celui-ci il se rendit compte que d’autres personnes avant lui, étaient venues ici. “Sans doute pour se cacher du monstre qui rôdait dans cette forêt”, projeta-t-il.. = ... ou. Il y avait des sacs de couchages = couchage vides et les traces d’un feu de camp. Il leva alors la tête et vit une ouverture au plafond permettant à la lumière d’y entrer et aussi à l’air de circuler. Il faisait froid et l’humidité se dégageant des murs spongieux faisait remonter un arôme désagréable. Comme une odeur de sang frais mélangée à celle de la végétation. Il imagina alors que ce devait être l’odeur que dégage la mort. En regardant de plus près l’un des sacs de couchage, Il = il observa une trace de sang. Il la toucha.
“Le sang est encore chaud. Merde ! Quelqu’un vit ici. Sans doute est-il blessé. Je verrais = verrai bien. Je doute que cette personne puisse réellement m’aider à sortir de cet endroit maudit. Mais, j’espère qu’elle aura juste un peu d’eau et de nourriture à partager le temps que le jour se lève. Si tant est qu’elle soit toujours en vie.”
Il s’installa près du cercle du feu de camp et sentit une légère chaleur s’en dégager. il devait rester quelques braises sous ce tas de cendres. Il attrapa alors le bâton près de lui, servant surement de tisonnier, et remua doucement la poudre grisâtre. Des petits rubis de chaleur rouges firent irruption. Cela le remplissait de joie et lui faisait presque oublier ses douleurs et contusions. Soudainement, Il entendit un fracas terrible suivis = suivi d’un cris = cri similaire à celui entendu plus tôt.
“Pas possible, cette chose à retrouvé ma trace ! S’écria-t-il = s'écria-t-il”
Son corps se raidit alors que la peur l’envahissait. il tenta de garder son calme, en vain. Espérant et priant qu’elle ne le trouve pas ici. Le bruit se rapprochait. Il était plus près. Encore plus près. Si proche, qu’il pouvait presque sentir le souffle de la bête dans son cou.
Puis tout à coup, plus rien. Rien que le vent qui chatouillait les feuilles des arbres et qui s’engouffrait ici bas = ici-bas. Il regarda l’entrée étroite de la grotte et vit une ombre en surgir. Cette ombre s’approcha de lui. Le jeune homme prit alors appui sur mes = ses mains et s’aida de ses jambes fatiguées pour reculer. Pris par la peur, c’était à peine s’il arrivait à bouger. Au fur et à mesure, l’ombre devenait plus visible, jusqu’à devenir une forme à peine descriptible, une silhouette puis finalement un homme très mince et à peine vêtu. Ses cheveux pleins de crasses lui tombaient sur les épaules. Il avait une barbe tout aussi sale et tenait du bois sous ses bras.
“Oh encore toi ! Dit l’homme au sourire édenté.
- Comment ça “encore moi” ?
- C’est pas vrai, vous avez toujours autant de mal à percuter vous autres, hein ? Rétorqua-t-il en riant”
Le jeune homme ne répondit pas. L’homme d’âge mûr mit le bois sur les quelques braises restantes.
“J’vois que t’as fait comme chez toi. Merci de t’être occupé d’mon feu.
- De rien. Je m’appelle Henri. Je me suis perdu et…
- Oh, j’sais qui t’es, mon jeune ami. C’est la cinquième fois que tu m’rends visite cette nuit.
- Comment ça ? Je ne comprends pas. Vous devez confondre. Ca = Ça fait des heures que je cherche à sortir de cette forêt. Et cette créature qui me poursuit sans cesse...
- Y a pas de créature ici. Y a que moi. Pour la cinquième fois, j’ suis pas un monstre. Je ne fais que répondre à un besoin primaire : manger.
- Je ne comprends rien. Ou, peut-être que c’est vous qui ne me comprenez pas ? Vous devez être fou à vivre seul ici.
- Oh, mais tu vas comprendre. Comme tous les autres avant toi. Bouge pas, j’vais te montrer quelque chose.”
L’homme s’éloigna quelques instants avant de revenir en traînant ce qui semblait être un corps. Sûrement celle d’une bête qu’il avait chassée. La lumière du feu grandissante lui permettait de mieux voir. C’était un corps humain. Les jambes avaient été soigneusement découpées, laissant une trainée de sang à moitié coagulé sur le sol. C’était le corps d’un jeune homme aux cheveux bruns, aux joues rondes et avec une barbe de trois jours.
“Alors, tu l’reconnais ? Demanda-t-il = demanda-t-il, souriant encore plus qu’avant.
- C’est… C’est moi ?”