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 TIpota (titre provisoire)- première partie

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Tôle



Cancer Messages : 266
Date d'inscription : 12/01/2016

TIpota (titre provisoire)- première partie Empty
MessageSujet: TIpota (titre provisoire)- première partie   TIpota (titre provisoire)- première partie EmptySam 22 Sep 2018 - 10:21

Tipota




L’air empestait le tabac et les relents d’alcool. Au coin du comptoir, un ivrogne piquait un somme bien mérité après avoir bu pour cinq. De son côté, Jakob n’estimait pas vraiment avoir le droit de le juger puisqu’il en était déjà à son troisième whisky et que sa vue commençait à lui jouer des tours. Il fallait avouer que la fatigue qu’il avait accumulée ces dernières semaines ne l’aidait pas à garder les idées claires. Ou bien était-ce une excuse qu’il se trouvait ? Ce bouiboui ne payait pas de mine, c’est vrai. Son aspect miteux, crasseux et mal odorant pourrait en faire reculer plus d’un, mais le trentenaire au Fédora noir et au long manteau en coton gris lui trouvait un charme inhabituel. C’était le genre d’endroit où il aimait se retrouver pour faire le point.  Et il n’était sans doute pas le seul. Il y avait peu de clients mais à chaque fois que Jakob venait, il y avait toujours de nouvelles têtes. Quiconque passait la soirée dans ce bar ne pouvait dire le contraire : “The Bacchus” était un lieu sacré pour les paumés et les personnes en désir de solitude.

Alors qu’il s’allumait une cigarette, l’homme au fedora fit comprendre au barman, d’un signe de la main, qu’il pouvait lui servir un autre verre. Jakob s’était juré que ce serait le dernier avant de retourner dans la chambre qu’il louait au motel de la route 87, l’axe principal traversant cette petite ville du Dakota. Il n’était pas du coin mais cela faisait déjà trois semaines que ce dernier fut envoyé ici pour son travail. Il s’agissait d’une sombre affaire de disparition. C’était à ne rien y comprendre. C’était comme si cette ville engloutissait un à un ses habitants sans laisser le moindre indice. En un peu plus d’un an, un bon millier d’habitants avaient disparus. Ou plutôt, ils s’étaient évaporés sans laisser aucune trace. Comme un brouillard qui, un matin d’été, disparaît d’une seconde à l’autre sous l’effet de la chaleur. Pourquoi l’avait-on envoyé ici ? Il se le demandait car jusque là, il n’avait trouvé qu’une seule preuve : celle de son incompétence.
“ Réfléchis bon sang ! Personne ne peut enlever autant de monde en une année sans laisser traîner, quelque part dans cette foutue ville, le moindre indice, pensa-t-il à haute voix alors que l’alcool troublait son esprit.”
Et pourtant il était toujours là à patauger dans l’incompréhension totale et le whisky. Cette histoire était en train de le faire tourner en bourrique et l’homme à la barbichette ne savait plus où chercher des réponses. Il en avait “ras la casquette” comme il aimait le dire et décida de finir son verre d’une traite et de rentrer se coucher. La nuit allait peut être lui porter  conseil. Après tout, il n’était plus à cela près. Personnellement, il n’y croyait plus.

Alors qu’il peinait à compter l’argent qui allait servir à régler sa note, il vit du coin de l’oeil qu’un client s’était installé à coté de lui.
Il portait un trench crème et sa tête était coiffée d’un feutre de la même couleur avec une bande noire. L’inconnu avait un visage au trait fin, presque efféminé. Seul le bouc qui ornait son menton fin et allongé pouvait faire comprendre qu’il s’agissait bel et bien d’un homme.

“ Vous êtes l’inspecteur Jakob Kruger, n’est-ce pas ? demanda l’inconnu
- Ça dépend. Qu’est-ce que vous lui voulez à ce Kruger ? grommela Jakob, se méfiant toujours de ceux qui ne disent pas bonsoir.
- Je vois… Je me présente : Hans Hohenn, patron de la Hohen Fabrik. Des contacts m’ont dit que je vous trouverais ici et on dirait bien que c’est le jackpot.

- Ecoutez, je m'apprêtais à rentrer me pieuter là… J’ai encore beaucoup à faire demain et les jours qui suivent. Alors, si ça vous dérange pas de faire au plus court, ça m’arrangerait…

- Soit. Je vais aller droit au but, le coupa l’homme efféminé. Toute la ville parle de vous et de votre enquête visiblement vouée à l’échec. Monsieur le maire ne vous a peut-être rien dit parce qu’il ne se préoccupe pas du sort de sa ville, mais moi oui. Toutes ces disparitions ne sont pas bonnes pour les affaires, vous comprenez ? J’aimerais que vous vous activiez un peu et que vous trouviez la source du problème rapidement afin de stopper tout ça avant que mon entreprise ne coule et…

- Oh là ! Je vous arrête tout de suite mon coco. J’en ai rien à foutre de votre usine ! balbutia l’inspecteur aux yeux injectés de sang. Je crois que vous oubliez que vous avez à faire à un policier avant tout, alors je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Donc, soit vous avez une information utile à me donner, soit vous pouvez garder votre salive.

- Je vous comprends, vous vous impatientez. Je n’ai malheureusement aucune info à vous donner mais plutôt un conseil : d’après ce qu’on m’a rapporté, vous n’avez fait que cherchez en surface. Je pense que parfois, il faut juste creuser un peu pour découvrir des choses.

- Quel merveilleux conseil inutile ! Merci beaucoup. Vous avez terminé ?

- Oui, je ne vous importunerai plus. Passez une bonne soirée inspecteur Kruger.

-Ouais. Bon vent.”


Cet idiot l’avait mis en rogne. Il était temps pour Jakob de changer de crèmerie et de profiter d’une bonne nuit de sommeil. Le motel n’était qu’à dix minutes à pied. L’alcool ne lui faisant pas ressentir l’effort, il ne se rendait pas compte de la vitesse à laquelle il marchait. En fait, il ne contrôlait plus vraiment ses jambes et son corps avait tout bonnement décidé de courir sans même lui demander son avis. Il manqua de se retrouver les quatre fers en l’air à maintes reprises et, à ce moment précis, Kruger était persuadé que si quelqu’un l’avait vu, il lui avait sans doute offert le fou rire de l’année tant la scène devait être burlesque. En à peine cinq minutes, il avait rejoint le  “ Drake Motel 87” et se trouvait face à la porte de sa chambre. Et c’est en fouillant ses poches qu’il se trouva complètement démuni : la clef était tombée pendant sa folle course nocturne. Jakob n’avait pas d’autre choix que de faire demi-tour afin de mettre la main dessus. L’avantage était qu’il avait recouvré un peu de lucidité et qu’il ne titubait plus autant. Incroyable ! On lui avait donc dit la vérité : le sport était bel et bien bon pour la santé. Et alors que cette vérité s’abattait sur lui,  il aperçut la clef sur un des pavés dont le trottoir était revêtu. Elle était à quelques pas. Juste là, au coin d’une boutique au rideau de fer baissé, à portée de main. En se baissant pour la ramasser, l’objet de toutes ses convoitises fit un bond de plusieurs mètres sur la droite, en plein dans la ruelle menant derrière la boutique. Il crut d’abord que l’alcool lui jouait à nouveau des tours. Gardant avant tout son calme, il s’aventura dans l’artère, bien déterminé à la retrouver. Soudain, une ombre sortit de derrière une poubelle et le fit sursauter. Regagnant rapidement son sang-froid, Kruger se rendit compte qu’il contemplait la silhouette d’un enfant. Il faisait sombre, impossible de voir son visage. La figure tendit la main vers l’inspecteur. La lumière grésillante d’un vieux lampadaire éclairait sa petite main. Elle tenait la clef de la chambre.

“C’est ça que vous cherchez inspecteur Kruger ? demanda un petit garçon.
- Oui, rends-la moi, j’en ai besoin. Attends, tu connais mon nom ?
- Venez la chercher alors, dit-il en riant.”


Jakob voulait alors lui répondre qu’il n’avait pas le temps de jouer au chat et à la souris mais le gamin prit ses jambes à son cou et, en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il tourna au coin du fond de la ruelle.  “C’est pas vrai, je vais encore devoir courir”, pensa Kruger, le fainéant, à haute voix. Il avait beau être court sur pattes, ce môme était rapide et agile en plus de cela. Voilà que l’inspecteur se retrouvait à poursuivre un mioche dans un dédale de ruelles qui servaient visiblement de dépotoir tant elles étaient obstruées par des meubles et déchets en tout genre. Il devait batailler ferme pour se frayer un chemin et ne pas perdre de vue l’enfant. Au détour d’une des nombreuses rues, l’enfant l’attendait. Jakob était essoufflé comme un vieillard qui venait de gravir le Mont Everest.

“Alors papy, on arrive plus à courir ?
- Ça suffit, rends-moi cette clef maintenant, articula le fumeur, avec beaucoup de mal. Au fait, comment tu connais mon nom ?
- Tout le monde vous connaît ici. Les grands disent que vous me cherchez, annonça l’enfant en s’avançant vers l’adulte.”


Il pouvait enfin voir son visage. Comme beaucoup de gamin, celui-ci avait un visage rond. Ses cheveux roux et ses taches de rousseur lui donnait un air gentil. Il avait tout d’un enfant, à part son regard peut-être. Ses yeux montrait quelque chose que Jakob connaissait bien. Ce gamin avait le regard de quelqu’un qui avait été déçu par la vie. Malgré cela, ses mirettes gardait une pointe de cette étincelle qu’ont les enfants qui ont la capacité à s’amuser d’un rien et  s'émerveiller de tout.

“T’es l’un de ces gamins qui ont disparu, c’est ça ?
- Je ne suis pas un gamin ! cria l’enfant.
- D’accord, tu n’es pas un gamin. Dis-moi, c’est quoi ton nom ?
- Abel. Je m’appelle Abel Gutman.
- Hum… Ton nom me dit quelque chose. (Il lui fallut peu de temps pour se souvenir) Je sais ! Tes parents et toi, vous avez disparu il y a six mois.
- On a pas disparu. On a juste déménagé dans un meilleur endroit.
- Quel endroit ?
- Viens avec moi, je vais te montrer. C’est pas loin d’ici.
- Tu veux dire que ça fait six mois que tes grands-parents et vos amis s’inquiètent pour vous alors que vous étiez sous leur nez depuis ces six mois ?
- Pas vraiment sous leur nez.
- Très bien, montre-moi ta nouvelle maison, je te suis.”




Corrections:
 

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Arwen
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Arwen

Bélier Messages : 161
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MessageSujet: Re: TIpota (titre provisoire)- première partie   TIpota (titre provisoire)- première partie EmptyDim 23 Sep 2018 - 0:16

Je savais bien que je t'avais vu poster un texte, j'ai eu du mal à le retrouver . Et je dois avouer que j'avais envie de te lire ! Alors c'est parti :

"Tipota




L’air empestait le tabac et les relents d’alcool. Au coin du comptoir, un ivrogne piquait un somme bien mérité après avoir bu pour cinq. De son côté, Jakob n’éstimait (estimait) pas vraiment avoir le droit de le juger puisqu’il en était déjà à son troisième whisky et que sa vue commençait à lui jouer des tours. Il fallait avouer que la fatigue qu’il avait accumulée ces dernières semaines ne l’aidait pas à garder les idées claires. Ou bien était-ce une excuse qu’il se trouvait ? (j'enlèverais peut-être "qu'il se trouvait", la première partie suffit à exprimer l'idée.) Ce bouiboui ne payait pas de mine, c’est vrai. Son aspect miteux, crasseux et mal odorant pourrait en faire reculer plus d’un, mais le trentenaire au Fédora noir et au long manteau en coton gris lui trouvait un charme inhabituel. C’était le genre d’endroit où il aimait se retrouver pour faire le point.  Et il n’était sans doute pas le seul. Il y avait peu de clients mais à chaque fois que Jakob venait, il y avait toujours de nouvelles têtes. Quiconque passait la soirée dans ce bar ne pouvait dire le contraire : “The Bacchus” était un lieu sacré pour les paumés et les personnes en désire de solitude. (L'intro est bonne, tu poses les bases et en quelques mots place ton personnage, ton univers et un lieu plutôt atypique)

Alors qu’il s’allumait une cigarette, l’homme au fedora fit comprendre au barman, d’un signe de la main, qu’il pouvait lui servir un autre verre. Jakob s’était juré que ce serait le dernier avant de retourner dans la chambre qu’il louait au motel de la route 87, l’axe principal traversant cette petite ville du Dakota. Il n’était pas du coin mais cela faisait déjà trois semaines que ce dernier fut envoyé (hum j'aime pas du tout "fut envoyé", la tournure n'est pas belle) ici pour son travail. Il s’agissait d’une sombre affaire de disparition. C’était à ne rien y comprendre. (n'y rien comprendre ?) C’était comme si cette ville engloutissait un à un ses habitants sans laisser le moindre indice. En un peu plus d’un an, un bon millier d’habitants avaient disparus. Où plutôt, ils (supprimer "ils") s’étaient évaporés sans laisser aucune trace. (intéressant comme entame, c'est intriguant) Comme un brouillard qui, un matin d’été, disparaît d’une seconde à l’autre sous l’effet de la chaleur. Pourquoi l’avait-on envoyé ici ? Il se le demandait car jusque là, il n’avait trouvé qu’une seule preuve : celle de son incompétence. (aha, ! Tristesse pour lui)
“ Réfléchi bon sang ! Personne ne peut enlever autant de monde en une année sans laisser traîner, quelque part dans cette foutue ville, le moindre indice, pensa-t-il à haute voix alors que l’alcool troublait son esprit.”
Et pourtant il était toujours là à patauger dans l’incompréhension totale et le whisky. Cette histoire était en train de le faire tourner en bourrique et l’homme à la barbichette ne savait plus où chercher des réponses. Il en avait “ras la casquette” comme il aimait le dire et décida de finir son verre d’une traite et de rentrer se coucher. La nuit allait peut être lui porter  conseil. Après tout, il n’était plus à cela près. Personnellement, il n’y croyait plus. (Plusieurs milliers de personnes enlevées sur un an ? Je crois qu'on appelle l'armée et 70 milliards de flics sont appelés sur les lieux - là j'ai l'impression - tel que tu le dis - qu'il est le seul et que limite ça n'a pas tant d'importance que ça. Je sait pas si j'arrive à te montrer mon sentiment, mais je trouve qu'il manque une petite explication)

Alors qu’il peinait à compter l’argent qui allait servir à régler sa note, il vu (vit/distingua) du coin de l’oeil qu’un client s’était installés à coté de lui.
Il portait un trench crème et sa tête était coiffée d’un feutre de la même couleur avec une bande noire. L’inconnu avait un visage au trait fin, presque efféminé. Seul le bouc qui ornait son menton fin et allongé pouvait faire comprendre qu’il s’agissait bel et bien d’un homme.

“ Vous êtes l’inspecteur Jakob Kruger, n’est-ce pas ? demanda l’inconnu
- Ca dépend. Qu’est-ce que vous lui voulait-ez à ce Kruger ? Grommela Jakob, se méfiant toujours de ceux qui ne disent pas bonsoir. (pas de majuscule après un "!/?" dans un dialogue -> grommela)
- Je vois… Je me présente : Hans Hohenn, patron de la Hohen Fabrik. Des contacts m’ont dit que je vous trouverais ici et on dirait bien que c’est le jackpot.

- Ecoutez, je m'apprêtais à rentrer me pieuter là… J’ai encore beaucoup à faire demain et les jours qui suivent. Alors, si ça vous dérange pas de faire au plus court, ça m’arrangerait…

- Soit. Je vais aller droit au but, le coupa l’homme efféminé. Toute la ville parle de vous et de votre enquête visiblement vouée à l’échec. Monsieur le maire ne vous a peut-être rien dit parce qu’il ne se préoccupe pas du sort de sa ville, mais moi oui. Toutes ces disparitions ne sont pas bonnes pour les affaires, vous comprenez ? J’aimerais que vous vous activiez un peu et que vous trouviez la source du problème rapidement afin de stopper tout ça avant que mon entreprise ne coule et…

- Oh là ! Je vous arrête tout de suite mon coco. J’en ai rien à foutre de votre usine ! balbutia l’inspecteur aux yeux injectés de sang. Je crois que vous oubliez que vous avez à faire à un policier avant tout, alors je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Donc, soit vous avez une information utile à me donner, soit vous pouvez garder votre salive.

- Je vous comprends, vous vous impatientez. Je n’ai malheureusement aucune info à vous donner mais plutôt un conseil : d’après ce qu’on m’a rapporté, vous n’avez fait que cherchez en surface. Je pense que parfois, il faut juste creuser un peu pour découvrir des choses.

- Quel merveilleux conseil inutile ! Merci beaucoup. Vous avez terminé ?

- Oui, je ne vous importunerai plus. Passez une bonne soirée inspecteur Kruger.

-Ouais. Bon vent.”

Cet idiot l’avait mis en rogne. Il était temps pour Jakob de changer de crèmerie et de profiter d’une bonne nuit de sommeil. Le motel n’était qu’à dix minutes à pied. L’alcool ne lui faisant pas ressentir l’effort, il ne se rendait pas compte de la vitesse à laquelle il marchait. En fait, il ne contrôlait plus vraiment ses jambes et son corps avait tout bonnement décidé de courir sans même lui demander son avis. Il manqua de se retrouver les quatres (quatre) fers en l’air à maintes reprises et, à ce moment précis, Kruger était persuadé que si quelqu’un l’avait vu, il lui avait sans doute offert le fou rire de l’année tant la scène devait être burlesque. En à peine cinq minutes, il avait rejoint le  “ Drake Motel 87” et se trouvait face à la porte de sa chambre. Et c’est en fouillant ses poches qu’il se trouva complètement démuni : la clef était tombée pendant sa folle course nocturne. Jakob n’avait pas d’autre choix que de faire demi-tour afin de mettre la main dessus. L’avantage était qu’il avait recouvré un peu de lucidité et qu’il ne titubait plus autant. Incroyable ! On lui avait donc dit la vérité : le sport était bel et bien bon pour la santé. Et alors que cette vérité s’abattait sur lui,  il aperçut la clef sur un des pavés dont le trottoir était revêtu. Elle était à quelques pas. Juste là, au coin d’une boutique au rideau de fer baissé, à portée de main. En se baissant pour la ramasser, l’objet de toutes sses (ses) convoitises fit un bond de plusieurs mètres sur la droite, en plein dans la ruelle menant derrière la boutique. il (Il) crut d’abord que l’alcool lui jouait à nouveau des tours. Gardant avant tout son calme, il s’aventura dans l’artère, bien déterminé à la retrouver. Soudain, une ombre sortit de derrière une poubelle et le fit sursauter. Regagnant rapidement son sang-froid, Kruger se rendit  compte qu’il  contemplait la silhouette d’un enfant. Il faisait sombre,  impossible de voir son visage. La figure tendit la main vers l’inspecteur. La lumière grésillante d’un vieux lampadaire éclairait sa petite main. Elle  tenait la clef de la chambre.

“C’est ça que vous cherchez inspecteur Kruger ? demanda un petit garçon
- Oui, rends la moi, j’en ai besoin. Attends, tu connais mon nom ?
- Venez la chercher alors, dit-il en riant.”

Jakob voulait alors lui répondre qu’il n’avait pas le temps de jouer au chat et à la souris mais le gamin pris ses jambes à son cou et,en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il tourna au coin du fond de la ruelle.  “C’est pas vrai, je vais encore devoir courir”, pensa Kruger, le fainéant, à haute voix. Il avait beau être court sur pattes, ce môme était rapide et agile en plus de cela. Voilà que l’inspecteur se retrouvait à poursuivre un mioche dans un dédale de ruelles qui servaient visiblement de dépotoir tant elles étaient obstruées par des meubles et déchets en tout genre. Il devait batailler ferme pour se frayer un chemin et ne pas perdre de vue l’enfant. Au détour d’une des nombreuses rues, l’enfant l’attendais. Jakob était essoufflé comme un vieillard qui venait de gravir le Mont Everest.

“Alors papy, on arrive plus à courir ?
- Ca suffit, rends moi cette clef maintenant, articula le fumeur, avec beaucoup de mal. Au fait, comment tu connais mon nom ?
- Tout le monde vous connaît ici. Les grands disent que vous me cherchez, annonça l’enfant en s’avançant vers l’adulte.”

Il pouvait enfin voir son visage. Comme beaucoup de gamin, celui-ci avait un visage rond. Ses cheveux roux et ses taches de rousseurs lui donnait un air gentil. Il avait tout d’un enfant, à part son regard peut-être. Ses yeux montrait quelques choses (singulier) que Jakob connaissait bien. Ce gamin avait le regard de quelqu’un qui avait été déçu par la vie. Malgré cela, ses mirettes gardait une pointe de cette étincelle qu’ont (on) les enfants qui ont la capacité à s’amuser d’un rien et  s'émerveiller de tout.

“T’es l’un de ces gamins qui a disparu, c’est ça ?
- Je ne suis pas un gamin ! Cria l’enfant.
- D’accord, tu n’es pas un gamin. Dit-moi, c’est quoi ton nom ?
- Abel. Je m’appelle Abel Gutman.
- Hum… Ton nom me dit quelque chose. (Il lui fallut peu de temps pour se souvenir) Je sais ! Tes parents et toi, vous avez disparus il y a six mois.
- On a pas disparu. On a juste déménagé dans un meilleur endroit.
- Quel endroit ?
- Viens avec moi, je vais te montrer. C’est pas loin d’ici.
- Tu veux dire que ça fait six mois que tes grands parents et vos amis s’inquiètent pour vous alors que vous étiez sous leur nez depuis ces six mois ?
- Pas vraiment sous leur nez.
- Très bien, montre-moi ta nouvelle maison, je te suis.”"

Alors, je vais commencer par les choses qui fâchent : le forme. Y'a plusieurs phrases un peu maladroites. Quelques petits conseils sur ce que j'ai vu, en vrac. Hésite pas à chercher des synonymes. Tu répètes souvent les mêmes mots et les mêmes idées (whisky, alcool ect...), dès fois en changeant l'ordre des mots, tu peux trouver une nouvelle formulation qui fonctionne aussi bien. Même chose pour désigner ton personnage. Je trouve aussi difficile de ne pas l'appeler par son nom ou son qualificatif habituel, mais ici Jakob ou Kruber reviennent souvent.

Pas de majuscule après un point d'interrogation ou d'exclamation dans un dialogue. C'est une faute que je faisais régulièrement et on m'a souvent tapé sur les doigts.. alors ça m'a un peu sauté aux yeux
Attention aussi à l'utilisation des auxiliaires. C'est souvent mieux de ne pas s'en servir et de tenter de les remplacer par d'autres verbes. ça améliore le style et évite les répétitions et les mêmes formulations.

Sur le fond, l'entame du récit est intéressant. Le détective est attachant dans son malheur, j'insisterais néanmoins sur ses émotions. Il doit être relativement déprimé après un échec aussi long. Comme je t'ais dit en commentaire, y'a peut-être un manque de réalisme sur l'état de la ville après des milliers d'enlèvements... Perso, non seulement j'aurais quitté la ville, mais en plus j'aurais appelé l'armée A voir...

La fin me laisse aussi un peu perplexe. Il est bourré, il perd ses clés, elle sont ramassées par un enfant qui va lui révéler où sont planqués les disparus... Qui ne sont pas vraiment disparus ? Je pense qu'il ne manque pas grand chose pour que ce soit plus logique. Un peu d'approfondissement et moins de cheveux sur la soupe... Mais globalement, l'idée semble intéressante et j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire, tu as clairement aiguisé ma curiosité !
Bon courage pour la suite ! :D
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Tôle



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MessageSujet: Re: TIpota (titre provisoire)- première partie   TIpota (titre provisoire)- première partie EmptyDim 23 Sep 2018 - 7:17

Hey Arwen ! Merci pour ton commentaire détaillé qui va m'être bien utile pour améliorer cette histoire qui me tient à coeur. En fait si certains passages te semble tirés par les cheveux, c'est tout à fait normal parce que c'est comme ça que je l'ai rêvé ^^ Je ne fais que romancer un rêve que j'ai fait il y a un an alors que j'étais saoul. ça m'a tellement marqué que je m'en souviens encore parfaitement. Du coup, j'ai juste donné des noms aux personnages mais je respecte la chronologie des événements de mon rêve. :)

Pour ce qui est des répétitions de mots, c'est vrai que j'ai quelques soucis avec ça mais je vais retravailler ce texte de toute façon ^^

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MessageSujet: Re: TIpota (titre provisoire)- première partie   TIpota (titre provisoire)- première partie EmptyMer 26 Sep 2018 - 13:33

Salut Tôle !
Arwen les avait bien relevées mais j'ai corrigé quand même les fautes de ton texte.
C'est intéressant de raconter une histoire à partir d'un rêve. Chapeau ! Je me demande ce que sera la suite :) Je ne sais pas quoi dire de plus qu'Arwen n'a pas déjà dit, donc je pense que je vais attendre la suite pour donner un avis plus constructif sur l'ensemble de l'histoire peut-être. Mais en attendant, je trouve ça vraiment sympathique, bonne continuation à toi !

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MessageSujet: Re: TIpota (titre provisoire)- première partie   TIpota (titre provisoire)- première partie EmptyMer 26 Sep 2018 - 21:42

Merci Flop' ! La suite et fin arrive bientôt, j'ai hâte d'avoir ton avis car cette histoire me tient vraiment à coeur :)

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