Joker (film, 2019)

Histoire : Arthur Fleck, jeune homme fragile vie une vie en marge de la société de Gotham. Persécuté, il finit par sombrer dans la jolie et devenir le Joker.

Pourquoi je le recommande : Déjà car la performance de Joaquin Phoenix est incroyable, et je mets ma main à couper qu’il aura l’oscar, mais surtout parce que le scénario – très intelligent – raconte une tragédie humaine avec peu de moyen, pour nous dresser un portrait au vitriol de la société (cynisme médiatique, mépris social et monde ultralibéral qui ne prend plus en charge ses éléments les plus fragiles).
C’est aussi une leçon pour les apprentis romanciers sur comment écrire un personnage à la fois touchant et méritant notre pitié, sans pour autant excuser ses actes. La polémique sur l’idéologie du film n’a à mon sens pas lieu d’être.

Quelques bémols : Déjà le scénario utilise plusieurs leviers pour faire sombre Arthur, au point où l’ensemble peut donner l’impression d’en faire trop. Il ne faudra pas regarder trop en détail pendant le film, sous peine de ruiner votre suspension d’incrédibilité. Ensuite Todd Phillips manque peut-être d’impact dans sa mise en scène, et finalement à part une danse dans un escalier, peu de plan reste en mémoire.