Ca va me manquer de t’appeler « grand con » (et dire que tu as mis 15 ans pour te rendre compte que j’utilisais ce qualiticatif de « grand » à chaque fois que je te disais bonjour)
Ca va me manquer de parler avec toi d’anarchie en fin de soirée, trop saouls tous les deux pour être pertinents, mais assez pour être impertinents, et que que tu te dises toi-même pas assez sage pour être anarchiste.
Ca va me manquer que l’on te demande ce que tu bois et que tu répondes « un café » en te servant dans un cubi de rouge.
Ca va me manquer tes taloches derrière la tête quand j’étais pas assez viril à ton goût.
Ca va me manquer ton humanisme dissimulé sous tes airs bourrus et grandiloquents.
Ca va me manquer ta façon de gueuler d’abord pour mieux causer ensuite.
Ca va me manquer, ta façon d’épurer l’art et d’être pur en amitié.
Ca va me manquer ta façon d’être si dur et de pourtant savoir être si doux.
Tu vas me manquer, et je me permets de te le dire une dernière fois : « grand con ! »