Messages : 1084 Date d'inscription : 29/06/2016 Localisation : Dans la région de la cancoillotte Humeur : . . .
Sujet: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 21:31
Bonsoir, les règles sont les mêmes que d'habitude.
Suite à une erreur d'un.e membre, je précise que les participations ne se font que le jour-même dans chaque topic, merci de ne pas poster sur ce sujet en dehors d'aujourd'hui.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Si tu as un souci, n'hésite pas à me MP
Hey, pssst, Invité , j'ai répertorié tous les textes que j'ai postés sur le forum ~ici~ Fais-y un tour si le coeur t'en dis
Les mercredis, 21h30 environ (heure française), je lance le CC. Vous pouvez d'ailleurs m'envoyer vos suggestions par mp (ou discord).
CDF (Poésies, Chansons, Chamarrés) , mon signe distinctif est ♫
- "Je leur rendrai ce grand service parce qu'on ne me l'a pas rendu à moi." (Philippe Labro - Les cornichons au chocolat)
"Ce n'est pas parce qu'on a les meilleurs intentions au monde, qu'on ne fait pas des dégâts." - https://youtu.be/pR3lqr7_KBY
- Tous mes sens charmés Hypnose et divins délices J'aime les haïkus
Je te juge:
Horadere
Messages : 145 Date d'inscription : 02/10/2016
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 22:06
Cauchemar en équilibre | TW : mention de sang et de mort:
Cauchemar en équilibre
Errant dans les ténèbres Sous un orchestre funèbre Chacun de mes pas est lent J'ai perdu beaucoup trop de sang
J'entends des cris derrière moi Cela signifie qu'il est toujours là Il faut absolument que je me presse Que je m'éloigne de cette forteresse
Plus rien n'arrive à mes oreilles À l'exception du bruit de mes orteils Qui en touchant les feuilles donne ma position Il ne reste plus que moi désormais. Et cette abomination
Devant moi la sortie, baignée dans le soleil Son seul et unique point faible Et derrière moi, ce monticule nauséabond Qui s'apprête, tout comme moi désespéré, à faire un grand bond
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 22:27
Né, famille bien aimante, Nez, figure bien formée. Des choix, j’en eu des tas, A tel point, que j’en fus las. Un peu malmené, assez fortuné, Une histoire marquante.
Jeune, quelques souvenirs. En fait, surtout des rires. Inconscient du monde, Curieux de la vie, Mais vingt heures au lit, Bref, on connait la ronde.
Premières dents, Contacts et gens, Différent, plutôt intéressant. Première leçon de vie. Abandon, des amis, Sympa ces chants.
Pater au loin, Mater dans l’coin. Livres sauveurs, Libres saveurs. Premiers changements, C’est parti on descend.
Réseau sans fil. Des jeux, une occupation. Quelle libération ! Si ce n’était ce site débile. Découverte trop ouverte, Face aux protections, inertes.
Une voie entamée, Décision propre ? Peut-être, questionnez les dés. Une âme teintée, pourpre. La coquille se forme, Tandis que les innocents dorment.
Un carton, envol. Seconde chance, Peut-être ma vie reprendra sens ? Les années passent, Les visages s’effacent, Collège, lycée. Bref, l’École.
Lieu d’apprentissage, Fissures se forment. C’est la réforme, On fait le ménage. Merci à ces lumières, Sauvant mon âme d’hier.
Les recoins, des détails, C’est de la que viennent mes failles. Aujourd’hui encore, le combat. Démons des passés, Des monts dépassés, Mais toujours là. L’expérience marque, Malgré le Temps, qui embarque.
Une âme libre, parfois en équilibre
------------------------------------------------------------------------------------------------ Just a wandering soul, lost in an open world. Peindre les esquisses de mes pensées.
Spangle
Messages : 271 Date d'inscription : 30/03/2020 Localisation : Bzak
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 22:28
[-18]
Cauchemars et autres menus faits de la nuit
Je ne dors pas. Une vague rumeur vient jusqu’à mes oreilles. C’est peut-être une fête un peu plus loin dans le village, peut-être même seulement le murmure de mon propre sang battant la chamade au creux de mes tympans. Lorsque je commence à prêter attention à ce bruit, il s’amplifie lentement jusqu’à ressembler à des voix humaines, des voix graves d’adultes en colère dans la pièce d’à côté.
Je dors. Ma mère me réveille, elle me dit que ce n’est rien, qu’elle veut juste dormir près de moi. L’instant d’après je suis debout sur mes petits pieds nus, et je vois mon père accomplir l’action la plus choquante qu’il m’ait jamais été donné de voir : il a saisi les cheveux de ma mère et la traîne ainsi dans l’escalier.
Je ne dors pas. Cette fois c’est une hallucination visuelle qui se fait jour dans mon état de semi-conscience. Sans doute par un effet de rémanence lumineuse, l’obscurité du plafond se nuance d’une brume plus pâle, qui flotte et se déforme comme un nuage de fumée. J’y aperçois deux grands yeux vides qui me fixent et s’approchent de moi.
Je dors. Lorsque j’ouvre les yeux, je vois une tête penchée au-dessus de mon visage, auréolée d’une lumière bizarre. Sa bouche s’ouvre et ffrrr, elle émet un son de reptile qui attaque. Je hurle. Une gamine paniquée me déleste de son poids et s’enfuit, ce n’était que Pauline ! Et cette auréole, la lumière jouant dans les boucles blondes qui encadrent son petit visage.
Je ne dors pas. J’attends que la nuit soit tranquille, tout·e habillé·e sous ma couette. À pas de loup, je me faufile jusqu’à la porte, l’ouvre sans bruit et sors. Quelle transgression pour un·e môme de dix ans ! Tout est étrange à cette heure-ci, je n’aurais pas voulu manquer ce spectacle. Le silence. Les cercles bleus sous les réverbères. Parfois les phares d’une voiture, vite avalée par la nuit.
Je dors. Je suis réveillé·e par mes propres gestes, des mouvements confus de mes bras. Pas facile quand on dort de repousser quelqu’un qui est derrière soi, quelqu’un de bien réveillé et qui sait son affaire. En comprenant ce qui m’arrive j’ai envie de pleurer, mais je crie. Je crie jusqu’à ce qu’il arrête, puis je me tais. On ne reparlera de ça que des années plus tard, à demi-mot.
Je ne dors pas. L’homme qui est allongé à côté de moi non plus. Il attend que je dorme. Je lui laisse une dernière chance de m’offrir son hospitalité : peut-être va-t-il me laisser tranquille ? Quand il commence à déplacer très lentement son bras vers moi, mon coude est prêt. Je l’envoie de toute ma force juste derrière moi, en plein dans ses côtes. J’insulte l’homme tout en remettant mes chaussures et je pars, seul·e dans la nuit d’une ville inconnue.
Épilogue
Je dors. La porte s’ouvre, mon fils entre. Il me dit bonjour puis va préparer du café. Je me lève, je le rejoins au salon pendant que la cafetière tousse. C’est bien d’avoir de la visite à 14h du matin.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Utilisez le pronom iel et les accords neutres ou masculins pour parler de moi, merci. Je chasse les fautes dans les sections romans, théâtre et fanfictions, n'hésitez pas à demander un coup d’œil. Mon signe est &. Voici la liste de mes textes, merci d'avance pour vos commentaires !
Dernière édition par Spangle le Jeu 25 Juin 2020 - 2:42, édité 1 fois
Bims Maître du Temps
Messages : 176 Date d'inscription : 27/04/2020
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 22:29
Hello, j'ai choisi cauchemar
Il était une fois aux abords de la forêt de Brocéliande, une petite fille aux cheveux roux vivait avec sa mère. Gwendolyn aimait beaucoup se promener dans la forêt, elle y retrouvait ses amis les animaux: Arnaud le geai rieur, Gertrude la grenouille, Alphonse le vieil hibou et Léo le lièvre espiègle. De temps en temps, Bébert l'écureuil se joignait à eux. Ils se promenaient, jouaient gaiement. Mais un jour, Gwendolyn, en entrant dans la forêt, sentit quelque chose d'étrange: les bois étaient silencieux. Elle s'avança encore, regardant autour d'elle si elle voyait ses amis, ou d'autres animaux, mais rien. Le silence. Même la brise légère avait cessé. A croire que la nature autour d'elle était en suspend, attendant quelque chose. La petite fille commençait à être vraiment inquiète pour ses amis. Elle s'arrêta un instant et les appela:
"Arnaud? Gertrude? Léo? Alphonse, Bébert? "
Pas de réponse. Que ce silence angoissant. Soudain, elle perçut un bruit sourd, comme un grondement qui enflait au fur et à mesure qu'il s'approchait de la petite fille. Elle vit des insectes, des colonnes de fourmis, d'araignées passer devant elle en courant. Puis, les souris, les mulots et musaraignes faire de même. Ensuite, les lapins, les lièvres mais n'aperçut pas Léo. Le grondement s'amplifiait encore. Les animaux plus gros prenaient la fuite également, les blaireaux, renards, biches, cerfs…….. Tout à coup, Gwendolyn le vit: le feu! Le grondement, c'était les flammes dévorantes qui le produisaient. Elle était saisie d'effroi, incapable de bouger. Le feu se rapprochai de plus en plus d'elle, elle sentait sa chaleur de plus en plus intense. L'herbe autour d'elle commençait à roussir, elle était pétrifiée, incapable de faire un geste, incapable de fuir. Un des animaux, en passant , poussa un cri pour la faire réagir mais cela n'eut aucun effet. La petite fille regardait le feu grandissant, dévorant tout sur son passage. Elle entendit un craquement au-dessus d'elle, Gwendolyn leva les yeux: une branche enflammée céda et chuta. La petite fille hurla.
Sa mère arriva en courant dans la chambre et pris sa fille dans ses bras. " C'est fini, ma puce, c'est fini. Je suis là. Ce n'était qu'un cauchemar. -Maman, pourquoi je fais toujours ce mauvais rêve? - Je ne sais pas ma chérie. "
Gwendolyn tremblait de tout son corps. Sa maman lui caressa les cheveux tendrement, la berça en chantonnant jusqu'à ce que sa petite fille se rendorme paisiblement.
------------------------------------------------------------------------------------------------ If you have a dream go chase it, ( si tu as un rêve, poursuis-le) If you feel hope, Don't waste it, (si tu ressens d l'espoir, ne le gâche pas) If you find love, embrace it (si tu trouves l'amour, garde le bien) And never take a single breath for granted ( et ne considère pas une seule respiration comme garantie) The story's yours, go write it ( c'est ton histoire, vas-y, écris-la!)
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 22:32
J'ai choisi le thème du cauchemar. Balise [-16], ça fait un peur (j'espère), en tout cas ambiance de cauchemar.
La nausée
La nuit est un cauchemar. Une porte qu’on referme sur le jour, sur la lumière. L’aurore, l’aurore déjà annonce ce changement. Les couleurs se durcissent en perdant leur éclat. La flamboyance s’étiole, les gammes se répandent, se trainent au raz du sol. Le jour coule et se dilue. Le ciel se vide de ses aventuriers, les sols se font moins bruissants. Et puis la brume invisible. Une sorte de vague froide qui vous prend par les pieds, et vous remonte le long de la colonne vertébrale. Le duvet de vos bras se hérisse. Votre corps se défend, il a senti l’attaque.
Pour quoi les enfants pleurent-ils quand la nuit arrive ? Quel est ce sentiment qui vous attrape dans le cou pour vous faire baisser la tête ?
- Alors, avez-vous quelque chose à me dire ? - Non, monsieur. - Vous ne devriez pas me mentir Anna, vous n’êtes pas bonne à ce jeu-là. - Je ne mens pas, monsieur.
Je mentais. Je voyais de petits signes invisibles qui me trahissaient : mes jambes croisées trop crispées, mes mains qui se tordaient. Mes gestes secs quand je tentais de stopper chacun de ces signes.
- Reprenons. Comment se fait-il que l’on vous ait retrouvée endormie sur la pelouse ? - Je ne sais pas. Je me suis endormie dans ma chambre, au couvre-feu. Comme d’habitude.
Je parlais trop.
- Selon Jonathan, vous étiez nue quand vous a trouvée. - Je vous l’ai dit, monsieur, je ne sais pas comment cela a pu arriver.
Je laissais ma voix monter d’une octave, comme si j’avais les larmes qui me montaient aux yeux. Puis je détournais la tête, faisant un rideau de mes cheveux. La touche pudique.
- Vous pensez que ça m’a fait plaisir qu’on me trouve nue ?
Un rien d’hystérie pour faire détailler la fin de ma phrase. Voilà qui était mieux. Je sentis son regard me détailler, puis une pointe de gêne qui lui fit tourner la tête. C’était tout à fait inconvenant de sa part de laisser penser qu’il pouvait m’imaginer, moi, nue. Il était maintenant déstabilisé. Il allait quitter son air sévère pour me faire oublier qu’il venait de m’imaginer nue.
- Vous devriez aller voir un médecin Anna, le somnambulisme est un sujet sérieux, qu’il faut traiter rapidement. Vous risquez de vous mettre en danger. Tout de même ! On vous a retrouvé à côté de l’étang, vous imaginez comme ça peut-être dangereux ? Bon. Vous allez passer par l’infirmerie, madame Louiseau veut vous voir avant que vous ne retourniez en cours.
Je hochais la tête, et me levai. J’avais menti. Mal, au début, puis j’avais pris de l’assurance. J’avais analysé mon attitude, la sienne, et l’avais dirigée lentement vers mon piège, pour qu’il désert son étau, et ça avait fonctionné. Je sentis la nausée me reprendre. Encore. Pourquoi avais-je menti ? En quoi monsieur Lecoeur était-il mon ennemi ? Pourquoi me montrer si suspicieuse, si coupable ? Peut-être aurait-il pu m’aider ? Je m’appuyais à mon casier pour reprendre mon souffle. Je me sentais mal. Je ne pouvais m’empêcher d’y repenser… à ce rêve que je faisais avant qu’on me trouve… Ce rêve glacial, sombre. Il y était question de l’étang, mais pas celui qui borde le lycée, avec ses pelouses bien entretenues et ses fleurs. Non, celui où j’étais, c’était… une sorte de bourbier envahi par les mauvaises herbes, de ceux qu’il ne vaut mieux pas explorer. Un pas de travers et on quitte la terre ferme pour une vase. Impossible de savoir quand se produira ce pas de côté. Je courrais, j’étais nue. Je ne savais pas comment j’avais fini dans cet état. Mon corps était couvert d’une pellicule de sueur glacée, il se confondait avec la brume. J’appartenais à cet univers de terreur, qui me happait jusqu’à prendre possession de mes membres, et qui me rejetait tout à la fois. Il me portait et me laissait retomber comme une poupée. Mon estomac se révoltait. Cette nausée… oh cette nausée infâme ! À cause de l’odeur, à cause de la peur, à cause de l’effort, à cause des griffes qui enserraient mes poumons et les froissaient Je voulais vomir mais je ne pouvais pas. Cette nausée comme un arrière-plan. Une toile de fond à ma course. Il y avait des froissements, des chuchotements. Quelque chose grouillait autour de moi, sans que je parvienne à l’identifier. Vous savez, lorsque l’on se réveille, les rêves perdent peu à peu leur netteté, et plus la journée passe, plus ils perdent leur sens. Pas celui-ci. Je ne parvenais pas à le faire passer au deuxième plan de ma journée. À cause de la nausée.
Je ne parviens pas à oublier la nausée. Elle ne me lâche plus. Elle me dit que tout cela n’est pas fini.
Cobea
Messages : 7 Date d'inscription : 13/06/2020 Humeur : Dilettante
Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS Mer 24 Juin 2020 - 23:50
Texte posté à 22h27 mais je viens de m'apercevoir qu'il n'était pas parti, je ne comprends pas pourquoi je l'ai vu au début sur le forum puis ensuite volatilisé. Je me permets de le reposter, désolée!
Sujet: cauchemar
Petite, elle se disait: plus tard, lorsque j'aurai dix-huit ans, je dormirai seule. Plus de peur du noir,d'endormissement tardif et douloureux...Fini de suffoquer sous la lourde couverture par crainte de laisser un bout de chaire dépasser, même en été.
Un soir, âgée de treize ans, elle voulut regarder un film atypique, des personnages chaotiques qui une fois mort revenaient, putrescents, dans leur ancienne vie, une salle de bain indécente, un voile obscur. Elle permit à son jeune frère de visionner avec elle, personne dans la maison, l'enfant sans autre arme que de se poster sous l'aile de la plus grande, pas très rassurante. Il teussait son doigt et tripotait un bout de taie d'oreiller. Une fois le film terminé, rassasiée de cette avidité de crudité, de morbidité, elle contempla alors l'abîme de sa détresse: les meubles tristes, écaillés, la solitude de leur enfance, la nuit avancée. Ils partirent tous deux dans la petite chambre, le lit une place, la couette chargée de leurs anciens cauchemars. Elle lutta contre la peur, les pensées envahissantes, le petit s'endormait, elle le réveillait, le pinçait pour l'animer à ses côtés, et sombra un court instant dans un sommeil puissant. Engloutie dans cette couche, elle se rêva grouillante, fourmillante de vers blancs, petits, rutilants, envahissants qui perçaient sa chaire de toute part. Se dressant d'un coup brusque dans le lit, elle comprit que la sueur moite qui glissait et circulait entre eux deux avaient compromis son sommeil. La peur immonde, le silence terrible la tinrent éveillée jusqu'au petit matin.
Plus tard, beaucoup plus tard, alors qu'elle vivrait seule dans un petit studio, étudiante, elle réanimerait ce vieux souvenir de cauchemar aigre, et chaque nuit, lutterait, lumière ouverte, contre ses aiguillons de terreur.
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Sujet: Re: CC 3.89 - SUJETS
CC 3.89 - SUJETS
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