Messages : 1084 Date d'inscription : 29/06/2016 Localisation : Dans la région de la cancoillotte Humeur : . . .
Sujet: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 21:30
Sortez vos plumes aguerries Car voici le CC du mercredi !
Une heure maximum à écrire ; Cela va-t-il vous suffire ?
Vous pourrez choisir une ou plusieurs propositions, Afin de fournir UN seul texte, fruit votre imagination.
Un poème ? Du théâtre ? Une nouvelle ? Un extrait de roman ? Tellement de possibilités ! C'est formidable, c'est charmant ! Un texte long, ou d'une maigre mesure : Ce n'est pas grave, je vous l'assure !
Pour aiguiller vos lecteurs et lectrices, N'oubliez pas de préciser les sujets choisis. Vous me verrez particulièrement ravie Si vous pensez aux balises salvatrices.
Attention, il y a un petit changement discuté et décidé sur le discord d'EN. Je mets en bleu ce qui reste pareil, en rouge ce qui change : - Lorsqu'on poste son texte en 1h00 ou moins, on reçoit deux points de participation. - Lorsqu'on dépasse l'heure, même d'une minute, on ne gagne qu'un point. - Lorsqu'on dépasse de plus de 15 minutes, on reçoit un point aussi mais personne ne peut voter pour notre texte, il peut seulement être commenté. Ainsi ça reste un CHRONOchallenge Je rappelle que voter rapporte un point, commenter en rapporte un autre et recevoir un vote de quelqu'un d'autre ajoute deux points.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Si tu as un souci, n'hésite pas à me MP
Hey, pssst, Invité , j'ai répertorié tous les textes que j'ai postés sur le forum ~ici~ Fais-y un tour si le coeur t'en dis
Les mercredis, 21h30 environ (heure française), je lance le CC. Vous pouvez d'ailleurs m'envoyer vos suggestions par mp (ou discord).
CDF (Poésies, Chansons, Chamarrés) , mon signe distinctif est ♫
- "Je leur rendrai ce grand service parce qu'on ne me l'a pas rendu à moi." (Philippe Labro - Les cornichons au chocolat)
"Ce n'est pas parce qu'on a les meilleurs intentions au monde, qu'on ne fait pas des dégâts." - https://youtu.be/pR3lqr7_KBY
- Tous mes sens charmés Hypnose et divins délices J'aime les haïkus
Je te juge:
toast
Messages : 123 Date d'inscription : 23/03/2019
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 21:41
"Les cieux sont ravissants, aujourd'hui. Les nuages, la lumière de la lune, les étoiles qui illuminent ton visage. Les cieux sont ravissants mais aujourd'hui, c'est toi la plus belle. En réalité, c'est ton sourire qui illumine les étoiles. Elles le savent, chacun le sait mais font semblant de croire le contraire. Ô tu es la plus belle de toutes et je suis heureux d'être tien et uniquement tien."
Lame37
Messages : 1230 Date d'inscription : 13/06/2016 Localisation : Perdu dans les textes Humeur : Loup Aventurier Méditant sur l'Écriture
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 22:27
La musique, je ne voulais pas et puis je me suis dis, il faut un jour que tu écrive ce texte, même si tu n'en ai pas très satisfait.
Prestation
Je fais un pas en avant et apparaît face au jury de trois personnes. Je respire profondément, ma chorégraphie doit être juste. J'ai le trac, je lance la musique entraînante et commence à battre le rythme avec mes pied. Je doit ressentir le tempo et me lancer quand je suis prêt. J'exécute une toupie sur un pied tout levant les bras pour plus de mouvements et de vitesse. Je fait un pas glissé sur le côté, puis je reviens vers le milieu de l'estrade. Je laisse mes bras complètement libre et j'improvise là-dessus. C'est mes pas que je gère en priorité. La musique était d'abord calme et puis s’accélère au fil de ma "dance". J'exécute un bout de position disco, (vient faire un tour vers les étoiles). J'essaye de paraître le moins essoufflé et garder des gestes fluides. Un pas en avant, un autre en arrière, une pirouette bien sentie, tout s'enchaîne rapidement. Je me sens comme léger, je fait corps avec le son et je reprend mes mouvements du débuts. Je fais aussi une chandelle, j'aborde la partie risquée. Une pompe jeté et je me relève frénétiquement. Mes bras font un arc, je refais une toupie. Je laisse mon corps partir en arrière et je parviens à me réceptionner en faisant la table. Une rotation, je ramène mes jambes devant moi et me rétabli debout d'un seul mouvement. Si je pouvais, j'aurais fait le poirier, mais je ne suis pas chaud à ce point là. Encore un tour, un entrechat. J'ai bien fait d'apprendre un peu la dance. Je suis en sueur et en transe. La musique ralentit et va bientôt se terminer, une dernière toupie assez longue et je vais dans l'autre sens. Enfin un moon-walk, je fait un tour, lève les bras et salut. Le jury m’applaudit et je quitte la scène. Le verdict sera donné en fin d'heure, encore quelques minutes de stress, j'espère avoir pu bien les convaincre et les surprendre.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Loup breton parmi les hommes, rêveur invétéré, écrivain et critique amateur. Les rêves sont une porte vers l'imaginaire et l'espoir où tout devient possible. Les cauchemars sont le reflet de nos peurs et échecs guidant vers la souffrance.
Osez plonger et voyager à travers le mon Monde Fantastico-SF, le Wolfo Univers. Il y en a pour tout les goûts : écrits poétiques, essais de romans, recherches de style.
Dernière édition par Lame37 le Ven 31 Juil 2020 - 18:35, édité 2 fois
Flopostrophe Créature du Nord à l'humour absurde
Messages : 976 Date d'inscription : 19/01/2017 Localisation : Sur le toit Humeur : Le temps passe trop vite
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 22:27
Tu le sauras quand tu seras plus grande.
C’est bien l’une des seules choses que je savais pertinemment quand j’étais enfant. « Tu le sauras quand tu seras plus grande », me répétait-on sans cesse. Et maintenant que j’avais quitté l’enfance, que j’étais devenue grande, justement… Rien. Je ne savais rien. Que faire de cette fichue vie ? Comment être heureuse ? Quels choix prendre ? A qui faire confiance ?
Assise sur un banc dans le parc Louise-Marie, je me posais mille questions, le regard perdu dans le vague. Dans les vagues de ma vie. Ma vie complètement vide de sens. Je ne savais plus où aller, vers qui me tourner, que changer et que garder… J’étais à un tournant de mon existence et mon chemin devenait doucement un labyrinthe.
Soudain, un petit garçon me sortit de mes pensées sombres en s’asseyant à côté de moi. Il léchait lentement une glace au chocolat, si lentement qu’elle coulait sur ses doigts. Il en avait partout autour de la bouche, et il souriait de plaisir. Il remarqua mon regard posé sur lui et me sourit sincèrement. - Vous voulez goûter ? me proposa-t-il innocemment. - Non merci, c’est gentil. - Mais c’est bon, vous savez ! C’est m’sieur le marchand qui me l’a donnée gratuitement là-bas, vous voyez ? P’t’être qu’il vous en donnerait une aussi, faut aller demander. - Je ne crois pas qu’il va m’en donner une gratuitement, à moi, répondis-je honnêtement. - Ben pourquoi ? - Parce que je suis une adulte, et toi, un enfant. Voyant son air d’incompréhension, et sa glace couler de plus belle sur son pantalon, je tentai de m’expliquer. - Tu vois, moi je gagne un salaire, toi tu n’a pas de salaire. - Si, mes parents me donnent de l’argent de poche. - Toi tu es mignon, tu es souriant, tu es au début de la vie, tu dégustes ta glace avec une grande passion. Ce vendeur, il a envie de t’offrir une boule parce qu’il a envie que tu l’admires et que tu le remercies avec tes grands yeux gourmands, tu comprends ? - Et vous alors ? - Moi… Je perdis mes yeux au loin, réabsorbée par mes pensées. L’innocence, la naïveté, la simplicité, l’émerveillement… L’enfance était loin derrière. Et pourtant, je ne me sentais pas adulte non plus, je ne me sentais pas prête à faire face à tous ces soucis… Tout semblait trop rapide, trop compliqué…
- Madame ? - Oui, excuse-moi… - Dites, vous ne dégustez pas vos glaces, vous ? - Oh, si… - Vous devriez en manger plus, vous avez l’air triste. Moi j’aime pas les gens tristes, parce que ça me rend triste aussi. - Oui tu as raison… Je suis triste, et peut-être que je devrais manger plus de glaces… Les déguster plus… - Ma maman elle m’a dit, quand on a un souci, on en parle puis après on mange une bonne glace, ou autre chose hein, ce que vous préférez, et puis on va mieux. C’est comme les bobos, on soigne puis on sèche les larmes en pensant à autre chose.
A court de mots, je lui souris, les larmes me montant soudain aux yeux. Cet enfant était loin de ne rien savoir, il m’avait même appris quelque chose. Il se leva en s’essuyant la bouche avec la manche de son pull et s’en alla en courant rejoindre sa trottinette. Je me levai à mon tour, bien décidée à appeler Natacha, qu’on se fasse un bon resto entre copine pour parler de tout, et puis de rien.
Dernière édition par Flopostrophe le Dim 2 Aoû 2020 - 16:17, édité 1 fois
Spangle
Messages : 271 Date d'inscription : 30/03/2020 Localisation : Bzak
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 22:28
[tout public] j'ai choisi la musique
L’invitation à danser
Vous les français, vous ne savez pas danser. Chez nous on danse en famille, à la moindre occasion tout le monde danse. Je passe sur mon inclusion dans le pays de l’envahisseur, parce que c’est vrai. Dans ma famille, jamais on ne dansait. Personne ne m’a invité·e à danser de toute mon enfance. Mes jambes sont raides comme des piquets et mon bassin, un bloc de ciment.
Je regarde son corps se mouvoir, pleinement habité, à l’aise et joyeux. La musique est invitante, je ne m’étais jamais aperçu·e que ce morceau était autant fait pour la danse. Je me lève et m’approche de lui. Mes bras se soulèvent un peu, tâtant l’air comme pour y trouver des appuis. Mes genoux et mes chevilles cherchent le rythme. Il m’encourage, attire mon attention sur son bassin souple et mobile. Je donne quelques maladroits coups de fesses en arrière, essaie de basculer mes hanches d’un côté puis de l’autre. Délaissés, mes membres sont presque retombés dans l’immobilité.
Je me concentre pour essayer de bouger tout ce petit monde à la fois. Pour un peu, le bout de ma langue irait se poser à l’angle de ma lèvre supérieure tant la tâche me paraît difficile. Peu à peu, quelque chose se met en place. Je relève mes yeux qui restaient fixés sur mes jambes pour quémander dans les siens quelques encouragements. Il me sourit, offrant sa danse à mon regard avide d’apprendre. Je dois rapidement baisser les yeux car mes jambes se sont égarées et ne suivent plus le rythme. Je les remets sur les rails, et c’est à ce moment que le morceau se termine.
Je relâche tout mon corps et m’apprête à retourner m’asseoir, mais je vois qu’il n’en fait rien et quand le morceau suivant démarre, il recommence à danser. Je me remets moi aussi en mouvement, appliqué·e. Je parviens par moments à lever les yeux vers lui tout en continuant à danser, mais je sens un début de lassitude et bientôt mon corps commence à protester contre l’effort que je lui demande. Il est vrai que je n’ai pratiquement aucune activité physique, à part un peu de marche à pied pour mes déplacements.
Je prolonge l’effort, luttant contre la tentation de tout abandonner si vite, mais cette lutte me gêne et rend mes mouvements encore plus gauches, trop mécaniques. J’envie les gens qui font cet apprentissage à un âge où la vitalité abonde. Et voilà que je jette l’éponge. Je m’immobilise au milieu du tapis, lui signifiant du regard que j’abandonne la partie. Il m’adresse une mine peinée puis m’invite du geste à reprendre la danse. Je ramasse mon courage et m’y remets. Lorsque le morceau s’arrête, j’hésite sur la conduite à tenir. Lui, on dirait qu’il peut danser toute la journée, la nuit et encore la journée suivante.
Je me laisse entraîner par le nouveau morceau. Tantôt mes mouvements gagnent en fluidité, tantôt ils se répètent mécaniquement et perdent leur sens. Mon bassin semble apprécier ce moment précieux où je me rappelle de son existence. Je me concentre sur ma respiration pour pouvoir prolonger mon effort. Finalement je ne m’en sors pas si mal et j’arrive même à m’amuser. Mais quand la musique s’interrompt de nouveau, je regagne sans hésitation le canapé et redeviens spectacteurice de sa danse. J’aspire au calme et à l’avachissement, tout en me disant que de tels moments sont trop rares et en me promettant de les faire advenir plus souvent.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Utilisez le pronom iel et les accords neutres ou masculins pour parler de moi, merci. Je chasse les fautes dans les sections romans, théâtre et fanfictions, n'hésitez pas à demander un coup d’œil. Mon signe est &. Voici la liste de mes textes, merci d'avance pour vos commentaires !
Dernière édition par Spangle le Mer 22 Juil 2020 - 22:35, édité 1 fois
Bims Maître du Temps
Messages : 176 Date d'inscription : 27/04/2020
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 22:31
Hello, j'ai choisi rendez-vous galant,
Ce soir-là, Emilie se préparait pour son rendez-vous. Elle avait eu un doux aveu l'après-midi même d'un vieil ami. C'était un ami du ĺycėe, ils ne s'étaient pas vu depuis la fin d'étude il y a 20 ans. Ils discutaient par intermittence sur internet. Emilie lui avait souhaité son anniversaire il y a deux mois, ils avaient discuté un moment. A la fin de la conversation, ils s'étaient mutuellement invité à se revoir à l'occasion de passages dans leurs régions respectives. Emilie avait eu des jours de congé au moment d'un pont et avait projeté d'aller voir sa tante dans la même région que lui. Elle lui avait donc demandé s'il était disponible et ils avaient convenu d'un rendez-vous dans un parc pas très loin de chez sa tante. L'après-midi s'est très bien passé, Emilie n'a pas vu le temps passer. Elle était très contente de le revoir. Le seul bémol, elle aurait bien voulu le prendre dans ses bras, mais le virus était passé par là et la distanciation a eu raison de cette envie.... Le surlendemain, il lui a envoyé un message où il lui avouait ses sentiments de l'époque du lycée. Elle était surprise, elle s'était rapprochée de lui à un moment à cette époque. Il n'avait pas paru réceptif à ses avances alors elle a cru que ce n'était pas réciproque. Cet aveu a été très doux à son coeur, ils ont continué à discuter et finalement il l'a invité à diner. Alors ce soir, elle se prépare comme elle le faisait quand elle avait 20 ans, elle a choisi cette petite robe bleue qui lui en rappelai une qu'elle avait à l'époque. Elle se maquilla légèrement, que ça reste naturel. Elle était impatiente, excitée de cette soirée. Qu'allait-il se passer? Où allait-il l'emmener? Leurs sentiments allait-ils ressurgir? Ou de nouveaux sentiments ėmergergeraient -ils?
Un coup de sonnette la sortit de sa rêverie. Elle jeta un dernier coup d'oeil au miroir de la salle de bain et satisfaite, se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit. Il était là, souriant, sur son trente-et-un un bouquet de rose à à la main.
Encore un jour sur mon portable désolée pour la mise en page. Je crois que j'ai encore un problème de conjugaison mais pas le temps de corriger... mea culpa.
------------------------------------------------------------------------------------------------ If you have a dream go chase it, ( si tu as un rêve, poursuis-le) If you feel hope, Don't waste it, (si tu ressens d l'espoir, ne le gâche pas) If you find love, embrace it (si tu trouves l'amour, garde le bien) And never take a single breath for granted ( et ne considère pas une seule respiration comme garantie) The story's yours, go write it ( c'est ton histoire, vas-y, écris-la!)
Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS Mer 15 Juil 2020 - 22:36
J'ai pris Rendez-vous galant
Je n’avais pas prévu ça, vraiment. Me voilà toute seule à attendre, assise sur un trottoir, à essayer d’éviter que la robe ne remonte trop sur mes jambes. J’ai une phrase de ma fille qui me vient en tête, son « cache ta culotte, maman ! » avec le reste visage entièrement recroquevillé sur son nez. Je ne sais pas de qui elle tient ça, de son père peut-être, ou de sa nounou. Pas de moi, c’est sur. Bref, me voilà à jouer de pudeur sous les réverbères. À attendre un garçon qui a la moitié de mon âge (je plaisante à peine). Julien est étudiant en cinéma à la fac, nous nous sommes rencontrés dans un ciné-quartier, la séance du dimanche matin. Enfin, un dimanche sur deux, quand ma fille est chez son père. À force de se croiser, nous avons fini par sympathiser. C’est la première fois qu’il m’invite à sortir un soir, même si j’ai bien vu qu’il hésitait depuis quelque temps. Ce n’est pas un rencard, un date, ou je ne sais pas comment on dit maintenant. Diantre, j’ai perdu l’habitude de ce genre de blague. J’ai perdu l’habitude de ranger mon appart’, de faire la vaisselle, de changer les draps, en me disant « Ma pauvre fille, il est absolument hors de question que tu ramènes quelqu’un ici. Tu entends ? Hors-de-ques-tion ! ». Et je me suis épilée aussi. Alors, oui, effectivement ça n’a pas l’air cohérent comme ça, mais on n’est jamais trop préparée. J’ai passé l’âge des erreurs de débutante. N’empêche, je suis fébrile en le regardant arriver. Il n’est vraiment pas mon genre. Petit. Les cheveux sans dessus dessous. Le regard assez terne. Il ne s’est même pas habillé pour l’occasion (!). Avec son jean délavé et son T-shirt trop grand, il ne ressemble à rien.
- Alice. - Julien. - Tu es très… bien habillée ce soir.
Outch… Manière polie de dire « trop habillée » ? Je prends un air désinvolte, mais je commence à me sentir mal.
- Oh, écoute, quand tu m’as dit festival de cinéma, j’ai tout de suite pensé qu’il fallait un minimum de tenue. - Bah tu sais, c’est un petit festi’ de films d’auteur horreur, pas Cannes. - Ah oui ?
Kwaaaaa ?! J’ai horreur du cinéma d’horreur, je suis bien trop sensible pour ce genre de connerie. Je vais jamais tenir. Je vais m’écrouler. Je sens déjà que je vacille. De l’air ! Le SAMU !
- Je ne me souviens pas que tu avais mentionné qu’il s’agissait de films de genre… - J’ai dit qu’il s’agissait de la compétition de court-métrage pour le festival Court-Métrange, il me semble ? - Ah oui, effectivement. Maintenant que tu en parles…
Pas la moindre idée de ce dont il veut parler ! Mais je suis où moi ???? Je crois qu’il y a erreur sur la personne : je vais au ciné pour ne pas m’ennuyer le dimanche, et même si j’aime beaucoup, je ne suis pas cinéphile. Pas ce genre de cinéphile. C’est décidé, demain matin c’est piscine !
- Suis-moi, j’ai déjà nos passes.
Connerie de connerie de connerie de connerie ! C’est idiot, mais j’ai peur en avance. Je n’ai pas regardé de film d’horreur depuis ma quatrième. Et je n’ai pas pu dormir pendant un moment ! Je ne vais quand même pas lui dire ça à notre premier rendez-vous ? Quand je pense que j’ai interdit à mon ex-mari de passer ce genre de film à la maison pendant tout notre mariage ! Sa main est chaude dans la mienne. Je me laisse conduire sans me débattre. Je le regarde agiter nos passes, m’indiquer nos sièges réservés (LOL (est-ce qu’on dit toujours lol ?) ). « Je reviens » dit-il. Je me tourne désespérément vers lui, sans oser protester. Je ne le quitte pas des yeux alors qu’il s’éloigne, comme si je-ne-sais-trop quelle bête allait sortir de l’écran pour me dévorer. Il est détendu, salue quelques connaissances, revient avec du pop-corn. Vraiment trop décontracté là ! La salle s’assombrit. J’ai déjà mentionné le fait que je me sente mal ? Parce que je peux broder sur ce thème encore longtemps. Je ne veux pas rentrer chez moi seule, dans mon appart’ vide est trop bien rangé qui pue le parfum de fille ! Je préviens, je peux me mettre à pleurer très fort quand il le faut !
Les lumières finissent par se rallumer
- Ça va Alice ? - Oui (étonnamment), je pensais que j’aurais plus peur que ça. - On s’habitue aux codes, oui. Comment tu les as trouvés ? - Heu… Nanardesque, en fait.
Il passe sa main dans ses cheveux et rit.
- Oui, c’est le festival qui veut ça.
Je le regarde avec une certaine gourmandise. Après mes fausses sensations de peur, que j’ai vaincue touteseulecommeunegrande, je mérite bien une petite récompense. Et puis je n’arrive pas à me sortir cet appart’ trop propre de la tête… Il est évident que le jeune homme ne s’est pas rendu compte qu’il s’agissait d’un rendez-vous galant. Il a l’air à mille lieux d’avoir compris les codes de ce genre en particulier. Mais puisqu’il a enrichi ma culture, je vais peut-être pouvoir enrichir la sienne.
- Mais j’avoue que je ne me sens pas trop trop rassurée quand même... Est-ce que tu veux bien me raccompagner ?
Moi ? Cliché ? Allons !
La Lapine Cornue aime ce message
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Sujet: Re: CC 3.95 - SUJETS
CC 3.95 - SUJETS
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