CC 3.100 - SUJETS

Sortez vos plumes aguerries
Car voici le CC du samedi !

Une heure maximum à écrire ;
Cela va-t-il vous suffire ?

Vous pourrez choisir une ou plusieurs propositions,
Afin de fournir UN seul texte, fruit votre imagination.

Un poème ? Du théâtre ? Une nouvelle ? Un extrait de roman ?
Tellement de possibilités ! C'est formidable, c'est charmant !
Un texte long, ou d'une maigre mesure :
Ce n'est pas grave, je vous l'assure !

Pour aiguiller vos lecteurs et lectrices,
N'oubliez pas de préciser les sujets choisis.
Vous me verrez particulièrement ravie
Si vous pensez aux balises salvatrices.

@Flopostrophe a écrit:

Attention, il y a un petit changement discuté et décidé sur le discord d'EN. Je mets en bleu ce qui reste pareil, en rouge ce qui change :
- Lorsqu'on poste son texte en 1h00 ou moins, on reçoit deux points de participation.
- Lorsqu'on dépasse l'heure, même d'une minute, on ne gagne qu'un point.
- Lorsqu'on dépasse de plus de 15 minutes, on reçoit un point aussi mais personne ne peut voter pour notre texte, il peut seulement être commenté.
Ainsi ça reste un CHRONOchallenge
Je rappelle que voter rapporte un point, commenter en rapporte un autre et recevoir un vote de quelqu'un d'autre ajoute deux points.

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1. Givre
2. Odeur fruitée
3.

lien direct de la musique : https://www.youtube.com/watch?v=eJSik6ejkr0

[tout public]

Hello, j'ai choisi le givre


                   L'homme se réveille lentement. Il sort de sa torpeur, cligne un peu des yeux. Les interstices de la porte de son abri de fortune laissent passer une lumière étincelante. Il referme un instant les yeux, pour s'habituer à la clarté du jour. Puis il les rouvre et se lève. Il passe le seuil de la cabane et s'arrête, ébloui. Les yeux mi-clos, il voit la nature autour de lui toute blanche, immaculée.
" La neige a dû tomber cette nuit" pense-t-il. L'homme sent la neige craquer sous ses pas. Ce bruit lui rappelle son enfance, quand il jouait avec ses amis l'hiver. Une vague de nostalgie l'envahi.
                    Il se secoue soudain, "allons, ne te laisses pas aller! Tu as quelque chose à faire!"
L'homme retourne dans son abri, prend ses affaires, et reprend la route. Il a bien fait de s'arrêter là, la veille, ce repos l'a revigoré. Il se sent mieux, l'esprit plus clair, plus déterminé. Il chasse un peu, pour ne pas épuiser les provisions qu'il a acheté au dernier village. Sa quête sera encore longue, il le sait. Il ignore jusqu'où elle le mènera, mais il sait qu'il ira jusqu'au bout. Il veut retrouver les siens.
                   Quand il est rentré chez lui, il n'a trouvé que les traces d'une guerre sanglante terminée depuis longtemps. Aucune explications sur ce qui c'était passé. Dans son village, personne. Complètement vide. Il a cherché des indices, fouillé chaque maison une à une, sans trouver de réponse.
                  Puis, d'un coup, il s'est souvenu d'une cachette de son père, il s'est précipité, l'a ouverte, et a trouvé un parchemin de la main de son père..

                                       " Mon fils,

           si tu lis ceci, c'est qu'un grand malheur s'est abattu sur notre village. Une armée inconnue nous a attaqué il y a plusieurs mois. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour nous protéger, pour protéger notre peuple. Mais l'ennemi est fort, les pertes humaines sont considérables d'un côté comme de l'autre. Ce soir, nous avons réuni le conseil et décidé d'abandonner notre village, nos terres, pour sauver les derniers survivants de notre peuple.
Quelques hommes courageux sont restés ici, en arrière-garde, pour nous laisser le temps de nous échapper.
Mon fils, si tu nous cherche, souviens-toi des contes de ton enfance, des légendes que les anciens racontaient.... Trouve la pierre argentée, elle te conduira à nous.

                                         Ton père, Askel-le-sage. "

             L'homme a donc cherché la pierre, dans tout le village. L'a finalement trouvé avec l'aide d'Odin. La pierre était dans la main de la statue. Les inscriptions sur celle-ci lui ont indiqué le chemin. Il a pris la route le lendemain, suivant son instinct, et les marques laissées par son père à certaines intersections. La dernière qu'il a trouvée était gravée sur une roche couverte de givre. Il l'a frottée, et a reconnu les armoiries de son peuple et la marque de son père.
       Aldrick était sur la bonne voie.

Givre :

J'émerge de la tente avec mon masque déjà sur le visage car l'air du permafrost brûle plus sûrement que celui des désert arides. Je m'étire, je m'échauffe, les muscles se brisent vite par ces températures.

Je chante le "Temps des cerises" et je prépare mon petit rituel matinal sous le regard de ma grande. Je verse de l'eau dans la bouilloire, ma grande fille commence à sourire. Je verse l'eau sifflante sur ma ration de café, l'odeur boisée me fait bailler. Je marche avec ma tasse, je cherche un buisson et je trouve enfin une toile.

L'hexagone de soie blanchie par le givre reflète les couleurs du soleil. Je la prend et la pose délicatement à la surface de ma boisson noire qui se fend immédiatement de pâle. Des cristaux durcissent immédiatement les veines de fil, ils flottent à la surface un moment avant de fondre dans la chaleur.

Je reviens au campement, ravi et je touille dans ma tasse pour mélanger le très léger parfum suave et lumineux de la soie qu'on ne trouve qu'ici. Au fin fond de cette grotte longue de centaines de kilomètres, où de rares puits de lumière laisse une nature unique se développer.

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