Salut tout le monde :)oui je sais cela fait longtemps mais pour tout vous dire j'ai été occupée ces derniers temps...honte sur moi je ne suis pas venu depuis un bout de temps... donc Maylis voilà la nouvelle rédaction de français ;)Pour cette rédaction, j'ai un peu modifié mon style d'écriture car mon style sanglant et morbide n'a pas trop plu à ma prof de français
On devait continuer la rédaction d'un extrait de
L'Art français de la guerre d' Alexis Jenni :)donnez-moi vos commentaires
PS: du début jusqu'à "il nous parlait" est un extrait du texte, ça n'est pas moi qui l'ai écrit
Mon grand-père s'asseyait là pour parler, dans son grand fauteuil de velours bleu, que personne d'autre que lui n'utilisait. Il relevait ses pantalons avant de s'asseoir pour éviter de les déformer aux genoux. Le dossier rond dépassait de ses épaules et entourait sa tête d'une auréole de bois clouté. Il se tenait droit, utilisait les accoudoirs, ne croisait jamais les jambes. Bien assis, il nous parlait.
Lorsqu'il se plongeait dans ses souvenirs, son regard se faisait lointain pendant les quelques minutes où il se remémorait ceux-ci et décidait quoi nous raconter. C'était, dans ces moments-là, comme si son corps était bien présent parmi nous mais que son esprit retournait dans le passé pour y attraper les souvenirs afin de les ramener dans le présent. Nous attendions ces moments avec impatience, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être parce que lorsqu'il nous racontait quelque chose, on se trouvait comme happé par son histoire et on ne pouvait plus partir avant d'en avoir entendu la fin.
Souvent, il nous parlait de sa femme, il ne nous disait pas qu'il l'aimait, mon grand-père ne parlait pas beaucoup de ses sentiments, mais, à la façon dont il en parlait, on devinait qu'il l'aimait beaucoup. Il nous racontait comme elle était intelligente et douce, comme c'était agréable de lui parler et à quel point elle aimait faire plaisir aux autres. Il nous racontait comment il l'avait rencontrée, dans une fête foraine de leur village et qu'il était tout de suite tombé sous le charme de ses yeux doux et rêveurs, de son magnifique sourire et de son incroyable gentillesse. Il nous racontait aussi comment elle était morte à cinquante-quatre ans, frappée par la grippe espagnole, comment elle était morte avec son éternel sourire figé sur les lèvres et un visage détendu et heureux. Et même après sa mort, ses yeux brillaient toujours de gentillesse et de vie, " comme deux étoiles qui ne s'éteindraient jamais et brilleraient pour toujours", disait-il. Il nous parlait d'elle avec une voix chargée de bonheur, d'admiration et surtout d'amour pour elle.
Il nous racontait aussi son enfance, à courir dans les forêts et les champs et à grimper dans les arbres pour contempler l'étendue de verdure qui s'offrait à lui. Il nous racontait ces moments de liberté intense où il partait pendant une journée sans rien, ces journées durant lesquelles il se nourrissait de fruits des bois. Il nous parlait aussi de tous les animaux qu'il rencontrait et de ces magnifiques couchers de soleil où le ciel s'illuminait d'or et de feu comme un volcan en ébullition mais aussi de rose et de violet qui marquaient le contraste avec le ciel bleu qui s'obscurcissait au fur et à mesure que la nuit approchait. Il nous parlait des nuits entières qu'il passait à observer les étoiles que l'on voyait si bien dans le ciel. Ces étoiles tellement nombreuses qu'il n'arrivait plus à les compter, tous ces points scintillant dans la nuit.
Ces souvenirs sont les plus forts qu'il me reste de mon grand-père. Parfois, je m'assieds dans son fauteuil et me remémore tout cela. Dans ces moments, alors, je me sens vraiment proche de lui.