Encre Nocturne
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27 résultats trouvés pour Fantasy

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Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Le Détective et la Bibliothèque [-12]
Lunny

Réponses: 1
Vues: 547

Rechercher dans: Nouvelles   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Le Détective et la Bibliothèque [-12]    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyVen 2 Oct 2020 - 23:05
Bonjour !

Aujourd'hui je vous propose une nouvelle écrite l'an dernier dans le cadre de mon cours EEO (Expression Ecrite et Orale). C'est un texte à contrainte en trois parties. Chaque partie ayant ses propres contraintes et devant faire au moins 30 lignes (j'ai toujours fait plus).
J'ai décidé de placer une balise [-12] en raison d'un passage de la deuxième partie.
Je vais poster les trois parties séparément, toujours avec les contraintes en spoiler au début du post ^_^

#fantasy #policier

Contraintes pour la partie 1:
 
Partie 1 (83 lignes)

C’était l’hiver. Un hiver froid et rigoureux comme on n’en avait pas connu depuis longtemps. Un homme, détective indépendant de son état, avançait dans la rue, grande et maigre silhouette battue par les éléments, le col de son manteau remonté afin d’éviter que le vent froid ne vienne lui lécher la nuque et les oreilles.

Le détective était un homme tout à fait banal : rien dans son apparence ou sa façon de se déplacer et d’agir aurait poussé quiconque à se retourner sur son passage. Une écharpe de laine brune lui couvrait la gorge et cachait sa bouche fine, son nez aquilin et son menton tandis que son front disparaissait sous le bord d’un vieux chapeau informe. Ses yeux, d’un perturbant bleu clair, étaient la seule partie visible de son visage.
Il aurait largement préféré rester chez lui, dans son fauteuil au coin du feu, à lire le journal en sirotant un bon café - il ne buvait jamais d’alcool - mais il se retrouvait dehors au cœur de l’hiver parce que le sort en avait décidé autrement.
Deux jours plus tôt, alors que la neige tombait drue et recouvrait la ville d’un voile blanc, quelqu’un était venu le trouver pour lui demander de l’aide. C’était quelque chose d’assez commun : des gens obtenaient son adresse par un moyen ou par un autre et débarquaient chez lui sans prévenir avec une requête ou deux. Cela arrivait de plus en plus souvent depuis quelques mois.
Il faut dire que la situation n’allait pas en s’arrangeant : depuis les Fêtes d’Automne des personnes disparaissaient régulièrement et on ne les retrouvait jamais. Au début, c’étaient des anonymes par-ci par-là, maintenant il arrivait même que des personnages publics se volatilisent, comme ça ! d’un claquement de doigts.
La peur avait déjà eu le temps de s’ancrer dans le cœur de chacun si bien que les gens commençaient à craindre de sortir seuls le soir, mais la situation n’était pas encore assez grave pour que la police patrouille dans les rues. Les détectives indépendants, eux, étaient tous sur le qui-vive et à la recherche du moindre détail. En effet, certains voyaient là une chance de devenir célèbre, d’autres de faire leurs preuves. Le détective Archibald Dumont n’était pas de ceux-là. Lui, tout ce qu’il désirait, c’était s’occuper d’une affaire ou deux, intéressantes si possible, une à deux fois par trimestre puis vaquer à ses occupations. Malheureusement, on a rarement ce qu’on veut et depuis le début de l’année, les affaires n’arrêtaient pas de lui tomber dessus.
Il ne savait pas vraiment quoi penser de ces disparitions et n’avait pas non plus réellement pris le temps de s’en inquiéter : il faisait le travail pour lequel il était payé et voilà tout. Alors forcément, quand sa cliente est venue le trouver, il ne lui a pas ouvert la porte avec beaucoup d’entrain.
C’était une femme relativement âgée, entre soixante et soixante-dix ans, au visage marqué de rides, mais toujours belle. Elle avait cette étincelle dans l’œil et ce maintien qu’ont les dames de la haute société. La femme était drapée avec dignité dans un manteau de fourrure et le détective pouvait sentir une odeur de parfum haut de gamme émaner d’elle.
Elle venait pour son mari. Trois jours qu’il n’était pas revenu à leur demeure, lui dit-elle. Pour le détective Dumont, cela n’avait rien d’inquiétant et ne le reliait pas aux récentes disparitions. Après tout, monsieur Pi était un adulte et un homme de surcroît. S’il n’avait pas envie de rentrer chez lui pendant quelques jours, eh bien… tel était son droit et rien ni personne ne pouvait l’en empêcher.
Néanmoins la femme semblait désemparée et, même si le détective avait toutes les caractéristiques du fainéant, c’était un homme qui avait bon cœur. Sans oublier que madame Pi proposait une somme tout à fait généreuse… C’est ce dernier argument qui, mine de rien, fit mouche et Archibald, bien qu’il ne soit ni pauvre, ni avare, ni cupide, était incapable de résister à l’appel de l’or.
Il interrogea donc longuement sa cliente dans le but d’orienter ses recherches et de se faire une idée plus précise de l’homme qu’il cherchait, ainsi que de l’endroit où commencer les recherches. À l’issue de l’interrogatoire, il conseilla à Madame Pi de regagner son foyer et de ne plus le quitter jusqu’à ce qu’il ait des informations à lui transmettre au sujet de la disparition de son époux.
C’est ainsi que le détective Dumont se retrouva à parcourir les rues de la Ville alors que la première tempête de l’année était sur le point de s’abattre sur le pays. Enveloppé dans son grand manteau brun, la tête rentrée dans les épaules et le col remonté, il marchait en direction de la Grande Bibliothèque. Après une brève réflexion, il en était venu à la conclusion qu’il s’agissait du meilleur endroit pour commencer ses recherches puisque monsieur Pi y avait travaillé toute sa vie et en était devenu le directeur quelque dix ans auparavant. Cet endroit comptait presque autant que son épouse à ses yeux.
Après un trajet de près d’une demi-heure dans les rues pavées de la vieille ville, il arriva enfin devant l’entrée de la Bibliothèque. C’était un bâtiment très ancien et très grand. Si ancien qu’on ne se rappelait plus vraiment par qui ou quand il avait été construit et si grand que même la Cathédrale ressemblait à une petite église de campagne à côté. Le détective s’arrêta face aux massives portes de bois et examina l’édifice.
C’était un immense bâtiment de pierre, à la façade à la fois simple et élégante, empreinte d’assurance et de dignité : cette façade et ce qui se cachait derrière avaient traversé au moins trois guerres et la fin d’une civilisation et pourtant, l’édifice se tenait toujours là. Intact. Un peu comme si l’Histoire ne voulait pas se perdre. Évidemment, avec le passage du temps de nombreux ouvrages avaient disparu et la langue avait évolué mais certains - rares - érudits étaient encore capable de la comprendre et de la transcrire afin que les savoirs anciens ne soient pas irrémédiablement perdus.
Monsieur Pi faisait partie de cette élite. Il avait, toute sa vie ou presque, parcourut les rayons et les couloirs de cette bibliothèque, entretenant, consultant et protégeant les savoirs immémoriaux contenus dans les pages fragiles des œuvres placées sous sa garde. Et puis un jour, ce fut son tour de régner sur ce vaste domaine. Il était devenu le seigneur et maître de la Bibliothèque et celui que tout le monde connaît - sans le connaître - sous le nom de Grand Lecteur de la Salle Ovale. Le titre était pompeux et n’avait, finalement, pas tant de valeur : il était simplement le Bibliothécaire à la tête de tous les Bibliothécaires, ni plus ni moins. Hors de la bibliothèque il n’avait pas de pouvoir, il n’était rien de plus qu’un homme comme les autres.
Un frisson parcourut le détective Dumont : il sentait comme une présence peser sur lui. Il y avait quelque chose dans ce bâtiment, il en était certain. Quelque chose d’anormal, de vivant peut être. Tout le monde sait que lorsque les choses sont vieilles et qu’elles traversent les siècles, il n’est pas rare qu’elles s’imprègnent de tout ce qu’elles ont « vu », « vécu » et « entendu », et ceci est encore plus vrai pour les Reliques de l’Ancien Monde.
Après une profonde inspiration, Archibald pénétra dans la Bibliothèque. L’impression de se faire écraser par l’immensité du bâtiment s’empara de lui, sitôt qu’il passa les portes. L’endroit était aussi impressionnant vu de l’intérieur qu’il l’était de l’extérieur. Des murs de pierre claire et couverts de tableaux jusqu’au plafond, un sol fait de dalles de marbre blanc veiné de noir, un plafond couvert de moulures et de fresques antiques, telle était l’entrée qui se dévoilait à ses yeux.
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Chroniques de Héros - 6/30 (PA)
Lame37

Réponses: 15
Vues: 4919

Rechercher dans: Nouvelles   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Chroniques de Héros - 6/30 (PA)    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMar 20 Mar 2018 - 13:25
Salut à toutes et à tous, pendant que le projet Shadows avance doucement, un autre projet est en cours. Il s'agit d'un recueil de nouvelles sur des "héros" développés ou pas du tout dans Genèse, mais bien présents. Certains ont donc eu un rôle important dans l'histoire principale. Vous n'avez pas forcément besoin d'avoir lu Genèse du Combat pour comprendre.
J'espère que ce format vous plaira et que les différents récits et thématiques développés vous intéresseront. D'avance, merci de me suivre.

Chroniques de Héros

#Action - #Fantasy - #Surnaturel - #Science-fiction-Anticipation

Sommaire :
 



blanc

1.1 - Journée Ordinaire

Jeudi 03 mars 2020, sept heures : je sors de mon lit comme tous les matins d’école. Encore une journée ordinaire qui s’annonce. Ce jour ressemble aux autres jours  : habillage, petit-déjeuner, vérification du contenu du sac et des affaires de cours. J’ai tout, c’est bon je peux y aller.
Une casquette bleue sur mes cheveux courts, roux faisant de l'ombre à mes yeux verts, un tee-shirt blanc avec un logo bizarre, pantalon en jean et baskets noires, et mon sac. Hugo / "Poils de carotte", quatorze ans, est paré pour cette nouvelle journée. Nouvelle journée tu parles. Journée habituelle, oui.

Comme d’habitude, le bus est bondé, je suis obligé d’y aller à pied. Le trajet est tranquille, trop tranquille et long, trop long. Ce que j'aimerais pouvoir voler ou du moins me déplacer autrement que juste à pied. Je cours un peu en pensant à ce que j'aurais fait si j’étais dans le bus. Je serais peut-être allé parler à Sara, mais elle est toujours inaccessible. Pourtant, elle est juste mignonne et personne ne lui court après. D’ailleurs personne ne l’approche, tout le monde l’évite, et je ne sais pourquoi.
Et, moi dans tout ça, je ne suis rien qu’un gringalet incapable de protéger qui que ce soit, même pas la fille qui a volé mon cœur, ni moi-même. Je suis nul et pourtant, j’ai l’espoir qu’un jour tout change. Je suis trop timide, et trop une victime. Je ne peux rien faire contre les caïds de mon bahut.

Le bus est déjà arrivé depuis cinq bonnes minutes, et me voilà. Tiens, aujourd’hui je suis arrivé dix minutes en avance, avant la première sonnerie qui annonce l’ouverture du portail de l’école Alouette Pergeon. Quelle idée d’appeler une école ainsi, le gars n’a pas fait grand-chose, si ce n’est contredire avec ses recherches des lois de math existentielles, comme la gravité.
Sara est accoudée tranquille à un arbre, son endroit habituel avant d’entrer dans l’école. Ah, cheveux longs châtains aux vents voilant ses yeux marron orangé, un tee-shirt bleu marine uni, et un jean assorti à ses « chaussures-rollers » rouges. Un peu garçon manqué, mais je l’aime et je ne peux rien faire d’autre que la regarder discrètement dans mon coin.

Les trois caïds du collège sont là, et la sonnerie ne sonne que dans huit minutes. La cible d’aujourd’hui, moi à coup sûr. Tiens, où ils vont ces trois-là ? Ils se dirigent vers Sara, mon cœur ne fait qu’un tour. Dans un premier temps, ils la maltraitent moralement. Prochaine étape : vol d’un objet cher à la personne, puis racket. C’est la procédure habituelle, je la connais par-coeur. Je ne suis pas la seule victime de l’établissement, mais aujourd’hui ils s’attaquent à Sara !

Sept minutes avant la sonnerie. Je m’élance. Mais là je ne cours pas. Qu'est-ce qu’il m’arrive ? Je vole ? On dirait bien. Je me pose juste dans leur dos. Ma venue les surprend. Déjà l’un d’eux part dans un buisson d’un seul coup de poing. J’ai fait ça ? Sara assène un coup violent de bouquin à un des caïds. Je frappe encore et il va rejoindre son camarade dans les fourrés.
Au lieu de fuir, le troisième m’attaque de front. Hop ! Esquive et uppercut, ça fait mal. « Attention ! » me crie Sara. Les deux autres n’avaient pas bien compris ce qui leur était arrivé, alors ils reviennent à la charge. Un coup part dans ma direction mais je le stoppe juste à temps. J’enchaîne avec un coup dans le bide de l’agresseur et l’envoie valser là où il aurait dû rester. Sara assène un coup de coude à l’un des restants. Il se voûte et s’expose alors à moi qui en profite pour le renvoyer avec son camarade dans les fourrés. Je ne suis pas très baston, mais là je ne me suis pas trop mal débrouillé. Je suis un peu épuisé pour le dernier qui restait.

Cinq minutes avant la sonnerie, le dernier s’enfuit. Ouf ! C'était chaud. Je demeure un moment seul avec Sara qui me prend la main et m'entraîne vers le portail. Plus rien ne sera pareil maintenant. Et on ne se quittera pas de sitôt. L’ordinaire a volé en éclats, Sara je t’aime et tu acceptes mes sentiments. Nos pieds ne touchent plus terre sous les yeux ébahis de nos camarades. Enfin, la sonnerie. Envole-moi comme disait Goldman. Ah, quel bonheur.

Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Commentaires DoL
Lame37

Réponses: 8
Vues: 2759

Rechercher dans: Nouvelles   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Commentaires DoL    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyDim 5 Nov 2017 - 22:47
Salut à toutes et tous Dungeon of Legend est déjà présent sur le forum, mais est aussi lisible dans les publications.
Venez ici pour me dire se que vous en penser de mon récit. N'hésitez pas à faire part de vos conseils et suggestions.
J'attends vos rendus. J'espère que mon texte vous plaira.

#Aventures - #Action - #Fantasy - #Surnaturel

Une histoire de parcours de donjon dont vous êtes les aventuriers.
Des jeunes gens qui tentent de survivre dans un monde inconnu.
Des amitiés se forgent et l'espoir renaît.
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Le dernier Maraudeur
Alwine

Réponses: 15
Vues: 3508

Rechercher dans: Fanfictions   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Le dernier Maraudeur    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyDim 22 Oct 2017 - 18:32
Hello Alton !

Quel beau texte ! Il est fort, poignant et j'aime beaucoup comment tu as imaginé l'état dans lequel se trouvait Remus après le désastre au Ministère de la Magie. Bravo !

J'ai repéré quelques petites fautes/tournures de phrases que j'ai trouvé bizarres dans ton texte, mais cela ne l'entache pas :)

@Alton a écrit:
Mes salutations les plus clinquantes !

Allez zou à mon tours de me lancer dans la joie de la fanfic, c'est la première fois mais c'est plutôt cool.

Du coup nous somme partie dans l'univers qui m'est le plus chère, j'ai bien sur nommé Harry Potter (Et avec mes persos préférés) !

Bon ouais par contre, on est pas dans les pasage les rigolo de la saga, les tableaux qui dansent la macaréna, les fantôme qui qui tapent le carton et dragé de berticrochue c'est un peu loin. Désolé si j'attriste un peu cette journée ensoleillé ...

Wala bonne lecture !

(PS : Je profite de se texte pour permetre une parenthèse technico-codico-chiante, comme vous allez le voir ce texte va subir une expérimentation inhumaine quand à la mise en mise page, vous pourrez (normalement) choisir la couleur du fond sur lequel vous pouvez lire, n'hésitez pas à grogner ici ou en MP si ça ne marche pas chez vous (et oui je me sers de la patience d'un lectorat déjà suffisamment aimable pour supporter mes conneries pour les exploiter comme beta testeur sans toucher un copec et ans qu'il puissent cotiser pour la retraite, je suis un monstre  Twisted Evil  )

Bref ...

Couleur Fond :





Le dernier Maraudeur


L'air était tiède, le ciel d'un gris sans relief, comme hésitant entre la quiétude coutumière de mai et les pluies d'automne. Une bourrasque de vent battait à intervalles réguliers la chemise débraillée du professeur de défense contre les forces du mal. L'après-midi le plus sinistre qui pouvait naître d'un début d'été écossais.
Malgré la relative douceur de la journée, Remus était gelé. Il savait pourtant que ce froid glacial était en lui, le parcourant comme un courant d'air traverserait une vieille battisse en ruine. Aussi, il continuait de tourner dans le jardin envahit par les mauvaises herbes, vêtue (c'est du masculin ici) d'une simple chemise sale, mal boutonnée et bouffée par les mites. Lui qui avait toujours allégrement joué avec la frontière entre un bon goût tout anglais un peu désuet et le laissé-aller de ceux qui ont été dépassés par leur temps, venait de franchir la ligne rouge. Sa barbe de trois jours était devenue un collier broussailleux. Son crâne avait pris des allures de champs de batailles ravagé par les poignées de cheveux qu'il s'arrachait dans ces crises de colère. Ses yeux cernés brillaient d'un éclat nouveau, mélange de pâleur fantomatique d'un cadavre et flamme de hargne d'une bête furieuse.
Soudain, il s'arrêta, extirpa son pied d'un nid de ronce et cracha toute son amertume entre ses dents.
- Alvnir !
Il eut un bruissement sonore et la bûche de bois mort lui servant de cible vola en éclat. Le poing nerveusement serré sur sa baguette, il s'approcha du bois encore incandescent d'où s'échappait une étrange vape (c'est pas vapeur plutôt ?) de fumée pourpre. S'agenouillant pour observer les dégâts de son sortilège, il serra la mâchoire en constatant qu'il n'eut (le temps ne me semble pas bon, j'aurais plutôt écris ici "n'avait pas") eu pas l'effet escompté. Oubliant toute retenue, il jura bruyamment.
- Merde !
Il observait, pensif, la vapeur sanguine se disperser et disparaître quand son oeil de zoologiste fut attiré par un léger mouvement dans l'herbe. D'un geste rageur, il leva sa baguette et fit léviter la bestiole. Une araignée se débattait devant lui, prise dans une toile magique. Remus observa un moment l'arachnide. Tout en elle respirait le mal, un mal pernicieux et permanent, le mal absolu. La fourberie, la traîtrise, la cruauté et le vice trouvaient écho dans chaque parcelle chitineuse de l'araignée. Il plongea son regard dans ses huit yeux minuscules et ressentit une vague de dégoût. Quelques gouttes de dégoût s'ajoutant à une mer d'un sentiment plus inédit pour lui, la haine. Il voyait en elle tout ce qu'il détestait et, tout ce qu'il devait éliminer. Pris par la colère il incanta.
- Avada...
Le bon sens parvient de justesse à se faire entendre et l'empêcha de commettre l'impardonnable. Dans un dernier regard de mépris, il se ravisa et cracha.
- Aragna Exime !
Dans une gerbe de lumière, trop poétique pour la situation, le corps crispé et sans vie de l'araignée alla rejoindre les gravats de divers matériaux sur lequel Remus s'acharnait depuis le début de l'après-midi. Avec un long soupir, il enfonça son poing dans sa poche et en sorti sa montre gousset. Il lut sur les treize aiguilles seize heures vingt-trois et cinquante-six secondes. Une vague de désespoir s'abattit, l'accablant comme une chape de plomb. Encore huit heures a supporter cette saleté de journée.
Huit heure avant quoi ? Une autre putain de journée ! Elle sera la même qu’aujourd’hui, longue, fade, sans vie, sans lumière.Tout les jours se suivront ainsi, la même peine et la même colère, comme si un retourneur de temps sadique le tenait dans ces serres.  Il se savait prit dans un piège dont il ne sortirait pas vivant, il n'avait plus qu'a attendre la mort.

Ses sinistres pensées divaguèrent de nouveau, un nouvel éclat (éclat est bizarrement utilisé, j'aurais plutôt mis "élan") de combativité se remit à luire en lui.

- Va au diable !

Il jeta d'un geste ample la montre, qui se balança autour de lui. Elle était comme lui, malmenée, retenu de la chute par une maigre chaînette. Dans le balancier du pendule improvisé, Remus se reconnu. Son esprit était dans un constant état de va et vient entre deux extrêmes, hésitant entre la hargne vengeresse de se remettre debout, continuer une guerre encore plus impitoyable, faire payer à chaque mangemort le prix de chaque larmes, et la facilité de se blottir en position fœtale, d'attendre la faucheuse pour enfin rejoindre les autres.

La voix de Tonks le sortit de ces macabres considérations.

- Remus, on a reçu un hiboux d'Arthur, tu viens ?

Il grogna.
- Ouais…
Il pointât sa baguette sur son écharpe qui traînait et l'attira à sa main gauche. Tout en se dirigeant vers le pas de la porte, il la noua autour de son long cou. La laine de la vieille écharpe Gryffondor s'étiolait, mais c'est tout ce qu'il avait tenue à amener dans la vieille demeure de l'oncle de Nymphadora. Cette écharpe qu'il portait quand il acclamait James venant de rapporter les cent-cinquante points gagnants à l'équipe de Gryffondor. Cette écharpe qu'il portait durant les longues heures à la bibliothèque avec Sirius, dissimulant leurs travaux interdits sous un parchemin d'histoire de la magie. Cette écharpe qu'il portait lors des longs banquets dans la grande salle, en face de Peter. À ses souvenirs, il planta ses ongles dans l'étoffe, prêt à l'arracher, il se ravisa et la serra encore.
Cynique, il marmonna,
- Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups sont fiers de vous présenter leurs dissolution.
Tonks, lui tendant la missive de condoléances l'interrogea.
- Comment ça va ?
La réponse ne se fit pas attendre.
- Comme un pitiponk dans un aquarium ! Quand-est ce que nous retournerons à Londres ?
Immédiatement après les événements du département des mystères, elle (qui est elle ? Tonks ?) avait entraîné le couple loin de l'Angleterre, dans une vieille battisse héritée de son oncle. Elle savait que son mari serait dévasté et tenait à le protéger de tout mauvais souvenir. Elle craignait également que la colère dépasse le professionnalisme de Remus et qu'il se mette à estropier méthodiquement les spécimens de créatures qu'il étudiait. Le voir détruire tout ce qui lui passait sous la main, lui donnait raison.
- Que ferais tu à Londres ? À part de morfondre encore plus ?
La voix de Remus s'enrailla presque sous la colère.
- Je serais avec les autres, on traquerait le reste des Malfoy et Lestrange ! Je ne serais pas là à me terrer comme un rat.

Elle ne tient pas rigueur de cette crise à son mari, comme tout le monde depuis le retour du serpent, elle vivait dans la peur de la mort et celle de ses proches. Comme tout le monde, elle n'était pas prête à voir mourir Patmol. Comme tout le monde, elle savait qu'il était le dernier ami de Remus. Mais elle savait surtout que le calendrier ne jouait pas en leur faveur. La lune était presque à son apogée, période durant laquelle l'agressivité de Remus montait de façon dangereuse. Les récents événements accentuaient les effets de l'astre sur le loup. Elle appréhendait déjà sa phase de dépression coutumière à la lune descendante. Elle sera (mauvais temps ici, tu racontes l'histoire au passé) pire que toutes les autres et Nyphadora avait toujours été meilleure pour s'opposer frontalement à la bête que pour remettre sur pied l'homme dévasté qu'elle laissait derrière elle.

- Calme toi Lunard, personne ne traque les Malfoy à Londres, c'est la pire chose à faire et Dumbledor le sait !
Lunard se mit à hurler.
- Je t'interdis de m'appeler comme ça ! Les maraudeurs ne sont plus !
Elle répondit sur le même ton, il ne fallait pas laisser un pouce de terrain quand le loup s'exprimait à la place de Remus.
- Bien sûr que si ! Tout le monde à Poudlard se souvient de vous et de vos exploits. Tant que tu seras là, les Maraudeurs seront parmi nous !
- Pettigrow est encore là aussi, tu parles d'un représentant ! Il ne suffit pas d'être vivant pour être un maraudeur ! Les meilleurs sont partis, il ne reste que les rats !
- Depuis quand Pettigrow est ton égal ?
- Je ne vaux pas mieux, rappelle moi où j'étais quand Harry était seule face à Lestrange ! J'aurais dû être là pour le protéger, le soutenir. J'aurais dû faire ce qu'il voulait faire quand sa main a tremblé. Ce n'était pas son rôle de lancer un sortilège impardonnable sur cette harpie, c'était le mien ! Elle n'aurait jamais dû sortir du ministère !
La réponse eut une teinte particulière, une teinte qui ne sied qu'aux discussions avec un mélange d'homme et de loup, une teinte de compassion et de violence mêlée.
- Bordel Remus, quand comprendras tu enfin que tu as fait ce tu avais à faire ! Harry n'avait pas besoin de sang en plus mais de soutiens, c'est ce que tu lui as apporté pendant que Dumbledore cse remettait de son duel et que les autres pleuraient Sirius, tu étais le seul pour lui !
Remus savait qu'il n'arriverait probablement jamais à remercier suffisamment sa femme pour tout ce qu'elle faisait pour lui, pour toute la détermination avec laquelle elle se battait avec lui contre lui (j'aurais plutôt mis ici "le loup en lui" ou quelque chose du genre). Le brusque changement d'humeur eut sur l'effet d'un sortilège de jambes uen coton. Il s'assit et refusa le thé proposé par Tonks. Il parcouru du regard la missive de la famille Weasley mais ne déplia pas la papier jauni (cette phrase est un peu bizarre... comment peut-on parcourir une missive sans l'ouvrir ? Tu voulais peut-être dire "fixa la missive sans la déplier" ?). Il lu (ce n'est pas "vit" plutôt ?) au contraire le gène la gêne de sa femme qui chercha un sujet de conversation, lui ne voulait pas parler d'autre chose, il lui coupa l'herbe sous le pied (penses à mieux découper tes phrases, cela sera plus léger à lire. Ex : Il remarqua alors la gêne de sa femme, qui cherchait un sujet de conversation plus léger. Ne voulant pas parler d'autre chose, Remuse lui coupa l'herbe sous le pied.).

- Peux-tu me dire ce qu'on a gagné au ministère ?
Tonks hésita, elle craignait la réponse de son mari et chercha une proposition qui ne ferait pas rechuter son humeur changeante. Une fois de plus il fut plus rapide.
-Rien, absolument rien. Dumbledore a pris une mauvaise décision. Il nous a embarqué dans ce guêpier ! C'est Fol'oeil qui a (avait ?) raison.

Elle tiqua, Remus était le plus mesuré de l'ordre et s'opposait donc de fait aux méthodes expéditives de l'auror, parfois même contre l'avis de sa femme et de son frère de sang, qui, plus sanguins, avait tendance à l'approuver. Au fond d'elle, elle savait que Maugrey n'avait pas la bonne solution et était contente que quelqu'un l'empêche de guider l'ordre. Cette simple acquisition (constatation plutôt ?) la bouleversa.
- Nous n'avons pas finit de compter nos morts. Si nous lançons des représailles maintenant, tu le sais comme moi que cela va mal tourner. Surtout depuis que …
Elle hésita, Remus, lui, avait déjà tourné cette naïve page de sa vie.
- Voldemort est revenu, appelle-le Voldemort, Tonks, il faut appeler un animagus un animagus !
Elle se refusa de répéter ce sinistre nom.
- On ne peut pas gagner la guerre ainsi. Si Fol'oeil veut se fracasser sur le manoir des Malfoys il le fera sans Dumbledore et donc sans moi.
- Et sans Rogue ! Dumbledore perd pieds, c'est flagrant. Regarde la confiance qu'il porte en ce serpent de Rogue, regarde sa main, je ne sais pas ce qu'il manigance, mais ces expériences vont le tuer, si Sevrus ne nous trahit pas avant ! (Idem, raccourcis tes phrases ici pour donner plus d'impact au dialogue. Quelqu'un m'avait dit qu'il vallait mieux opter des phrases courtes lors de scènes d'action/de tension et des phrases plus longues lors des scènes plus relaxes)
Une colère sourde se dégageait des poings serrés et des sourcils froncés du lycanthrope, sa femme essaya de le raisonner.
- Ce n'est pas un idiot, il sait ce qu'il fait et Severus a déjà prouvé sa loyauté. Si on commence à douter de notre meneur et de l'infiltré nous sommes perdus.
Cette fois sa colère qui n'avait fait que croître depuis de début de la journée éclata au grand jour, il hurla.

- J'en doute ! Et ils vont lier Harry à tout ça, ils vont le détruire, comme ils ont détruit Sirius. Puis quand ils auront annihileré nos chances de vaincre Voldemort, ils nous imposeront le sacrifice ultime. Même Harry l'a compris, son armée est prête, l'ordre est rassemblé. Tuons le serpent tant qu'il n'est pas encore trop éloigné de l'œuf.
Tonks savait qui sa lune n'était pas aussi défavorable (je n'ai pas compris ce morceau de phrase là), il n'aurait sans doute jamais prononcé de tels mots, pire, il se flagellera sans doute pour ça quand sa fureur bestiale se sera endormie, jusqu'au mois suivant. La bête était d'une impitoyable force corruptrice, elle poussait un des derniers guides de Harry à vouloir le transformer en chef de guerre et transformait un ancien professeur de défense contre les forces du mal en homme prêt à sacrifier ses anciens élèves dans une guerre aveugle.

Mais elle s'engouffra dans la faille ouverte par son mari. Elle avait compris depuis des mois que si la hargne et la vengeance sont le propre de la bête, l'homme vivait de bonté et de loyauté.
Apaisant sa voix pour coller à son discours elle relança.
- Tu sais pertinemment que Harry est comme toi, il a monté son armée pour emmerder Ombrage et soutenir Dumbledore. Il refusera de sacrifier des innocents. Sirius n'est plus, oui, maintenant ce garçon est coincé entre Dumbledore et Fol'oeil. Ne les laisse pas l'utiliser comme un bout de viande. Il va avoir besoin d'aide, joue ce rôle, tu es le dernier à pouvoir le faire.
Remus baissa les yeux, les mots étaient douloureux, il ne voulait pas remplacer Sirius. Il savait pourtant que Nymphadora avait raison. Tonks eut un petit soupir de soulagement quand sa remarque fit son effet. Le loup venait de perdre une manche, mais ce n'était pas la dernière. Quoique elle fasse, il gagnera de toute façon (comment ça, le loupe gagne toujours ? Remus n'a pas assez de volonté pour le contrôler ?).
- Tu as raison ,quel égoïste je fais, je pleure la mort d'un ami alors que j'ai sous les yeux un orphelin qui vient de perdre sa dernière famille. Quel …
Tonks se rapprocha de lui pour le couper (pourquoi couper ? Je n'ai pas bien compris) avant que sa colère ne l'envahisse de nouveau. Il regarda son épouse et reprit avec une détermination renouvelée.
- On retourne à Londres et on va le chercher à Privet Drive chez ces foutus moldus, il n'a pas besoin de ça.
C'était la pire chose à faire et cette impulsivité ne ressemblait pas à Remus, mais elle était sur la bonne pente.
- Merci Remus, lâcha t-elle en comprenant que son mari tentait de museler le loup en lui.
Elle s'approcha encore et voulu lui prendre la main, il grimaça et la repoussa.
Elle grimaça à son tour.
La bête était encore proche, il ne fallait pas grand-chose pour qu'elle revienne au grand galop. À contre-cœur elle proposa.
- Prend ta potion Remus, ce n'est pas une décision que l'on peut prendre avec cette lune. Puis une fois le cycle terminé, nous irons le chercher et il ira chez les Weasley.
- Non, pas aujourd'hui, la lune ne sera mauvaise qu'à la fin de la semaine, je refuse de me détruire pendant des jours avec cette saloperie.
Tonks, sans sourciller joua sur la corde de l 'esprit rationnelle de expert zoologiste de mari, cette même corde qui lui servait régulièrement à entraver les furies sauvages et aveugles du loup.
- Le cas est exceptionnel tu ne crois pas ? Il te terrassera avant même le premier jour de la lune, on va avoir besoin de tout ton esprit le plus longtemps possible.
Il recula d'un pas la mine sombre, renfrognée, il savait que cette potion était pour son bien, mais il était dans ces moments terribles où le monde est si oppressant, qu'il écrase les faux semblants, pour extraire la véritable nature de l'être. Cette malédiction faisait partie du professeur Remus 'Lunard' Lupin, expert en créatures des lacs, auror non officiel et défenseur contre les forces du mal, il devait accepter qu'elle parle elle aussi dans ces moments.
Opiniatre, Tonks retourna à la charge, s'approchant encore de Lunard, elle reprit.
- Je t'en pris, prend cette potion, tu fais le jeu de Greyback, c'est ce qu'il voulait, nous détruire lentement, n'accorde pas une nouvelle victoire à tous ces mages noirs.
- Soit, finit t-il par concéder.

Tonks étouffa un soupir de soulagement.

Il se dirigea vers la salle de bain de la vieille maison et ouvrit, la mort dans l'âme, une valise démodée. Son regard se perdit sur un miroir ternis par le temps. L'image qu'il lui renvoyait lui planta un nouveau coup de poignard. Sans même y prêter attention, il tira sa baguette et d'un geste sec, déposa un voile opaque sur la surface, la réduisant au silence.
Le flacon en verre épais, contenant une mixture grisâtre aux reflets d'un bleu miteux (ça se dit un bleu miteux ? Je ne connaissais pas comme expression) siégeait royalement sur ses quelques affaires. La potion tue-loup n'en était pas moins un poison pour l'homme. Le goût acide de l'aconit n'était que le moindre mal, elle détruisait à petit feu le corps de Lupin et saccageait son esprit à chaque gorgée, le laissant dans une torpeur brumeuse et insipide. Tout semblait plus loin après le traitement, les couleurs étaient sans éclat, le soleil pale, les bruits comme étouffés par du coton, pire, toutes les émotions se diluaient dans un mélange visqueux d'ennuis et d'indifférence. Il devenait aussi loquace et vivant que le bois de sa baguette (#TrollOn Je réfute cette affirmation, les baguettes magiques sont bel et bien vivantes #TrollOff), silencieux et arraché à toute forme d'existence propre, rappelant juste la force et la majesté de l'arbre qu'il était autrefois.
Pour ne pas devenir un monstre il devait se transformer en fantôme.
Ses doigts décharnés se posèrent sur le verre granuleux. Il défit l'attache métallique enserrant le bouchon et déjà (pas besoin de mettre "déjà") une odeur âpre envahit la pièce. Il se revit en cours de potion à Poudlard, dans la grande salle poussiéreuse ouù régnait le chaos du laboratoire de Slughorn. Il revoyait les maraudeurs, il revoyait James tentant de pousser Rogue à l'erreur, erreur qu'il ne faisait jamais. Il se revoyait aidant Peter, dont le contenu du chaudron ne prenait jamais la teinte désirée. Il voyait Sirius ….
Sirius …
L'association d'idée fut fulgurante, impitoyable. Il revoyait un adolescent faisant la coure à une poursuiveuse de l'équipe de Gryffondor, sous le regard moqueur de James, sous le regard amusé de Lily, sous le regard envieux de Peter et sous le sien, perdu entre la joie communicative de cette bande de jeunes mages et la tristesse que tout cela n'était en vérité pas pour lui. Cette pensée le déchira.
Il revoyait les heures sombres de la première guerre, les piliers de l'ordre, les Potter, les Londubas et Sirius, jeune chien fou, seul dans une guerre sordide. Quand James lui demandai à quand un mariage avec une magicienne au sang pur quelconque, il avait simplement répondu, « On a tout notre temps ». S'il savait …
L'enfer de la mort des Potter, l'enlèvement des Londubas, l'incarcération de Sirius, la disparition de Peter.
Dix après, il avait réussi à faire le deuil de tout ça, il ne restait que la bête parmi les maraudeurs. Puis tout recommença : les yeux de Lily, La bonhomie de Frank Londubas, l'évasion de Sirus, les bassesses de Peter et le retour de celui dont-il-ne-fallait-pas-pronnoncer-le-nom. Il murmura : Voldemort.

Et puis la redite de l'histoire, il revit Sirius tomber derrière le voile, celui qui avait survécu aux tourments d'Azcaban (Azkaban) tombait là, si simplement. Il ne voyait pas Lestrange, il ne voulait làa voir, mais son rire le hantait, harcelait chaque parcelle de son esprit, comme si un Peeves démoniaque le frappait d'une aiguilles à chaque seconde. Il fulmina : Tu paiera.

Il imaginait désormais Bellatrix aux côtés du serpent, se vantant, riant, mimant de façon grotesque la mort de Sirius. Il voyait cette harpie se délecter en salissant la mémoire de son frère. Il voyait cette assemblée de mangemorts, Narcissa les yeux gonflés par l'arrestation de son mari, Peter à la botte du serpent, Greyback riant aà gorge déployée et Rogue. Rogue et sa mine sombre et son expression de marbre. Rogue et sa voix traînante et son allure de chauve-souris. Ce même Rogue qui avait vraisemblablement fait cette potion de malheur. Il hurla : Non pas cette fois !

Il ferma le flacon, serra son poing sur le verre et fonça d'un pas forcené dans le salon.
Le visage de Tonks, qui profitait d'un instant de répit se déforma sous la surprise de voir Remus survenir si brusquement dans la pièce. Le loup s'était revu animer d'une hargne nouvelle (j'aurais plutôt dis "avait repris des forces et insufflé à Remus une nouvelle vague de hargne"). Son pas était lourd, sa mâchoire douloureusement serrée, ses yeux exorbités.
- Remus que …
Elle fut coupée par un cri bestial.
- Finit !
D'un geste rageur accompagné d'un rugissement, il éclata sur le sol le flacon. Une odeur douceâtre écœurante envahit la pièce quand le verre se brisa dans un tintement sinistre.
Tonks ne put articuler le moindre mot devant la violence de cette réaction. Elle ne pouvait que voir Lunnard faire les cent pas autour d'elle, des pas brusques, saccadés. Ses bras s'agitaient nerveusement, s'agrippant dans ses cheveux et sa barbe. Il se retourna finalement d'un bond et planta son regard furieux dans les yeux de sa femme qui tenta de conserver un calme froid.
- Pas de potion cette nuit, ni demain, on retourne à Londres. Ce cycle je me transformerai, pres du manoir. Ils y passeront tous, sans exception. Je les massacrerai ! Tous !

Le monde de Nyphadora s'écroula. Elle hurla aussi fort qu'elle le put.

- On n'ira nulle part, tu te feras massacrer.

- Et alors ? Eux, moi, qu'on en finisse !

Lâcher un loup-garou sur ses ennemis. Une des pires bassesses de Voldemort, Son mari, ou du moins ce qu'il en restait après la mort de Sirius et la lutte contre le loup, se tenait prêt à le faire, elle réagit d'instinct, sans filtre. Son ton se durcit, sa voix, loin de ses hurlements d'inquiétudes se chargea et se posa. Ses cheveux devinrent d'un bleu glace.
- Jamais !
Lupin était au bord du gouffre de la folie, depuis le début de l'après-midi, tout l'appelait à sauter, le deuil, l'ennuie, la bête ...
- Quoi ne me dit pas que tu veux protéger, la protéger. J'oubliais que c'est ta tante !

Il n'y avait aucune mesquinerie dans cette attaque démente, juste une colère sourde qui portait une incompréhension dans son sillage, écrasant le sang-froid et la raison sur son passage.
- Ne parle pas comme eux, ne ramène pas tout au sang !
- Oui je parle comme eux …
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Un éclat rouge illumina la pièce. Dans un hurlement canin, Remus tomba à genoux. Toute sa hargne et son énergie le fuyait en même temps que son cri s'éteignait. Il apparaissait comme un ballon d'où un mince filet d'air s'échappait lentement, se dégonflant petit à petit. Puis il sombra.
Tonks, baguette à la main, eut un vertige. Elle détestait faire ça, stupefixer son mari. Elle n'avait eu à le faire qu'une seule fois depuis leur rencontre. Une seule fois, elle avait échoué à raisonner la bête. Pour la deuxième fois, elle dût utiliser la force. Comme des années durant Patmol et Cornedrue affrontaient le loup sous leurs formes animales. Cette pensée la glaça à son tour.
Elle porta son mari sur un vieux lit défoncé et s'assit sur un rocking-chair dans le même état. Elle refusait de quitter le chevet de Remus tant que la lune de sera pas descendante.
Son regard se perdit par la fenêtre un instant. Finalement, le ciel s'était décidé et avait choisi une pluie d'orage, éparse, lourde et tiède.
Une pensée lui traversa alors l'esprit, un souvenir.
Sirius détestait la pluie.
       



#Fantasy #Drame
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: [ANCIEN]Notes de Patch que personne ne lit
Alton

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Rechercher dans: Vie administrative   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: [ANCIEN]Notes de Patch que personne ne lit    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySam 16 Sep 2017 - 9:08
Mes salutations les plus clinquantes !

A mon tours de spammer ici comme un sauvage !

Comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, une nouvelle liste de genre (sans raton-laveur est apparu) chacun des items de cette listes est un lien vers les sujet appartenant à la liste (au moment ou j'écris seul quelques genres son occupés, mais le peuplement ne saurai tarder ) et puis ça donne une idée de a qui ça sert !

Hee ... T'est gentil Alton ... mais Cooment on apparaît dans la liste ? Hein Hein ... Comment je fais hein !!!!

C'est simple bon ami nocturniens, il suffit de taguer vos texte comme indiquéhttp://www.encre-nocturne.com/t4283-convention-du-forum#46961

La liste de tag pour éviter de se promener à chaque fois là bas

Genre(s) au choix (minimum 1) : #Aventures - #Action - #Fantasy - #Science-fiction-Anticipation - #Romance - #Réaliste - #Amitié-Famille - #Surnaturel - #Policier-Thriller - #Drame-Tragédie - #Epouvante-Horreur - #Humour - #Spirituel-Philosophie

Juste une petite précision : Les tag, en plus d'être assez rigolo pour taguer n'importe quoi #Voilà #Utilité, sont un peu capricieux, du coup si vous votre etiquette n'est pas exactement celle attendue, l'annuaire improvisé ne les reconnaîtra pas (ça compte pour les majuscules)

Ah oui, et si un admin pase dans le coin, il pourra modifier la charte pour virer les accents des tags qui ne sont pas reconnu ?

Comme d'habitude n'hésitez pas à râler si ça ne marche pas, (sinon là c'est un peu moche, je viendrai peaufiner dans la journée là je dois vraiment y aller ... :unjournormal: )

Bonne journée à vous !
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: L'homme aux cicatrices [Fanfiction Harry Potter]
Yorffeez

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Rechercher dans: Fanfictions   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: L'homme aux cicatrices [Fanfiction Harry Potter]    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 30 Aoû 2017 - 16:31

Bonjour à tous! j'ai le plaisir de partager ici un imprévu de congé, c'est un terme que j'utilise pour désigner les quelques morceaux de scénarios qui me viennent sans prévenir en tête et que je m'empresse de vite mettre sur papier comme un sauvage.

Je le souligne d'avance : je n'ai JAMAIS rédigé aucune fanfiction. Je vous demanderai donc l'indulgence et la clémence.

Je constate aussi qu'Alton a écrit lui aussi une fanfic sur l'univers d'Harry Potter J'irai la lire très prochainement.
En attendant, je vous invite à découvrir ce court début alimenté par l'imagination d'un rêve récent. Bonne lecture les Nocturniens ! Notez que ma fanfiction débute à partir des derniers moments de l'opus "Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban" et que je m'inspire tant du film que du livre, selon mon bon vouloir (on est dans une fanfic, après tout!)
#Fantasy #Surnaturel


Chapitre 1




La nuit avait été longue et pénible. Difficile et douloureuse. D'une brutalité sans précédent pour le professeur Lupin qui, piteusement allongé sur le sol épineux et inconfortable de la Forêt Interdite, non loin de Pré-au-Lard, revenait progressivement à lui. Tandis que les premiers rayons du soleil venaient lécher son corps abîmé, l'homme se remémorait avec difficulté les événements des heures précédentes. Celles sur lesquelles il n'avait eu aucun contrôle... La pleine lune l'avait en effet obligé à révéler son côté le plus sombre devant trois de ses élèves : Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger. Leurs regards ahuris lui revinrent alors en tête. Les adolescents avaient en effet été horrifiés par son angoissante mutation. Transformation qui lui avait donné cette apparence de loup difforme qu'il méprisait tant. La créature en laquelle il avait été changé malgré lui avait ensuite tenté de tailler en pièces ses jeunes victimes désignées.

Intérieurement, Remus se maudit d'avoir oublié de boire sa potion Tue-Loup. Comment avait-il pu ? Par sa seule négligence, il avait mis la vie de plusieurs personnes en danger... Et alors qu'il se relevait en s'appuyant sur un tronc, une soudaine migraine le fit vaciller de plus belle. De nouvelles images. Scènes violentes endurées par la bête qu'il avait été. Il avait été attaqué par un grand chien noir ; Harry lui avait jeté une pierre sur le crâne et, enfin, un hippogriffe lui avait asséné plusieurs coups en plein museau ! Il ne lui en fallut pas plus pour deviner d'où lui venaient ces maux qui l’engourdissaient. La nuit avait été rude... Très rude. Et la culpabilité le rongeait, désormais.

Frottant ses yeux larmoyants de sa main sale, il se hâta alors de rejoindre le château non sans tituber, encore affaibli par cette lutte sauvage qui avait opposé son alter-ego monstrueux à son ami Sirius Black. Ainsi, chemin faisant, il ne cessa de se remémorer avec dégoût les instants dangereux qu'il avait passé sous sa forme bestiale. Il leva ses yeux peinés au ciel et constata que la lumière enflammée de l'aube grignotait les nuages sombres encore présents dans le ciel... peut-être avaient-ils été témoins eux aussi de sa folie animale. Des témoins... il y en avait eu beaucoup trop en cette seule nuit et ils avaient faillis y passer. Il se mit alors à espérer de toutes ses forces qu'Harry et ses amis n'avaient été ni blessés ni mordus ni tués !

Sa mémoire lui apporta au compte-goutte quelques éléments de réponse. Il revit - avec une très faible gêne - le visage terrorisé de Ron Weasley lui murmurant des « Gentil le toutou, gentil le toutou... ». Puis Remus grimaça en se remémorant comment il avait envoyé au sol les trois adolescents et Rogue d'un seul coup de patte. Une telle force... Cela l'en fit frémir. C'était monstrueux. Il avait été monstrueux...

Quand les premiers gazouillis des oiseaux se firent entendre, Remus constata qu'il était presque sorti de la Forêt Interdite. Ce fut alors que des empreintes au sol attirèrent son attention. Elles étaient celles difformes d'un grand loup. Les siennes ! Il siffla de d’égout et s’aperçut que ses pas se dirigeaient tout droit vers Pré-au-Lard... village non loin du quel il s'était réveillé.

Il remonta ensuite la piste et vit d'autres formes sur le sol. Celles d'un hippogriffe, Buck, qui l'avait attaqué avec violence pour protéger Harry et Hermione dont les traces de chaussures laissaient deviner qu'ils avaient été jusqu'à se blottir l'un contre l'autre en pensant voir leur dernière heure arriver... Ce moment passait en boucle dans son esprit tourmenté... Toutefois, cela le soulagea grandement de se rappeler comment le loup-garou avait décampé à toutes jambes... ou, devrait-on dire, à toutes pattes.

Remus se dépêcha donc de rejoindre le château qui dans l'air frais de la matinée jetait sur lui une ombre aussi impressionnante qu’orgueilleuse. Arrivé à son bureau, son premier réflexe fut de se barbouiller pour ensuite se diriger hâtivement vers l'infirmerie... Ce fut là qu'il aperçu de loin le professeur Dumbeldore échanger quelques mots avec Harry et Hermione ! Sa mémoire ne l'avait pas trahi, ils étaient en parfait état et il s'appuya contre le mur le plus proche de lui pour laisser échapper un profond soupir de soulagement, heureux de l'avoir constaté de ses propres yeux. Il se redressa néanmoins quand il vit le directeur s'avancer vers lui tandis qu'Harry et Hermione entraient rapidement dans l'infirmerie.

-Professeur, je...
-Une nuit difficile, Remus, compléta le grand sorcier. Je n'en doute pas. Prenez du chocolat, cela vous fera le plus grand bien !

Remus s'empourpra avant de continuer :

-Ron, Severus...

« Et Sirius... » pensa-t-il.

-En parfaite santé, si on oublie le plâtre de Ron. Cependant...
-Cependant...
-On ne peut hélas en dire autant pour votre secret.

« Ce secret que James désignait comme une petit problème de fourrure » se remémora Lupin avec nostalgie. Il ne faisait nul doute que Rogue devait être à l'origine de la révélation.
Dumbledore se gratta la tempe puis un éclair de vivacité anima soudainement son regard :

-Oh j'allais oublier...

Il tendit un exemplaire de « La Gazette du Sorcier » à Remus.

-Je pense que votre place est désormais à Pré-au-Lard pour vous enquérir de cette charmante personne. Quant à moi, je pense que j'aurais bien du mal à trouver un nouveau professeur aussi talentueux que vous...

Le directeur s'éloigna en adressant un dernier clin d’œil à Lupin qui, de son côté, rejoignit confus ses quartiers pour découvrir à tête reposée et installé dans un confortable fauteuil le contenu du journal. Il fut frappé d'horreur quand il y vit écrit en gros caractères : « Pré-au-Lard : Une jeune femme agressée par un monstrueux loup-garou ! »



Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Le dernier Maraudeur
Alton

Réponses: 15
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Rechercher dans: Fanfictions   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Le dernier Maraudeur    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 16 Aoû 2017 - 20:24
Mes salutations les plus clinquantes !

Allez zou à mon tours de me lancer dans la joie de la fanfic, c'est la première fois mais c'est plutôt cool.

Du coup nous somme partie dans l'univers qui m'est le plus chère, j'ai bien sur nommé Harry Potter (Et avec mes persos préférés) !

Bon ouais par contre, on est pas dans les pasage les rigolo de la saga, les tableaux qui dansent la macaréna, les fantôme qui qui tapent le carton et dragé de berticrochue c'est un peu loin. Désolé si j'attriste un peu cette journée ensoleillé ...

Wala bonne lecture !

(PS : Je profite de se texte pour permetre une parenthèse technico-codico-chiante, comme vous allez le voir ce texte va subir une expérimentation inhumaine quand à la mise en mise page, vous pourrez (normalement) choisir la couleur du fond sur lequel vous pouvez lire, n'hésitez pas à grogner ici ou en MP si ça ne marche pas chez vous (et oui je me sers de la patience d'un lectorat déjà suffisamment aimable pour supporter mes conneries pour les exploiter comme beta testeur sans toucher un copec et ans qu'il puissent cotiser pour la retraite, je suis un monstre  Twisted Evil  )

Bref ...

Couleur Fond :





Le dernier Maraudeur


L'air était tiède, le ciel d'un gris sans relief, comme hésitant entre la quiétude coutumière de mai et les pluies d'automne. Une bourrasque de vent battait à intervalle régulier la chemise débraillée du professeur de défense contre les forces du mal. L'après-midi le plus sinistre qui pouvait naître d'un début d'été écossais.
Malgré la relative douceur de la journée, Remus était gelé. Il savait pourtant que ce froid glacial était en lui, le parcourant comme un courant d'air traverserait une vieille battisse en ruine. Aussi, il continuait de tourner dans le jardin envahit par les mauvaises herbes vêtue d'une simple chemise sale, mal boutonnée et bouffée par les mites. Lui qui avait toujours allégrement joué avec la frontière entre un bon goût tout anglais un peu désuet et le laissé-aller de ceux qui ont été dépassés par leur temps, venait de franchir la ligne rouge. Sa barbe de trois jours était devenue un collier broussailleux. Son crâne avait pris des allures de champs de batailles ravagé par les poignées de cheveux qu'il s'arrachait dans ces crises de colère. Ses yeux cernés brillait d'un éclat nouveau, mélange de pâleur fantomatique d'un cadavre et flamme de hargne d'une bête furieuse.
Soudain, il s'arrêta, extirpa son pied d'un nid de ronce et cracha toute son amertume entre ses dents.
- Alvnir !
Il eut un bruissement sonore et la bûche de bois mort lui servant de cible vola en éclat. Le poing nerveusement serré sur sa baguette, il s'approcha du bois encore incandescent d'où s'échappait une étrange vape de fumée pourpre. S'agenouillant pour observer les dégâts de son sortilège, il sera la mâchoire en constatant qu'il n'eut pas l'effet escompté. Oubliant toute retenue, il jura bruyamment.
- Merde !
Il observait, pensif, la vapeur sanguine se disperser et disparaître quand son oeil de zoologiste fut attiré par un léger mouvement dans l'herbe. D'un geste rageur, il leva sa baguette et fit léviter la bestiole. Une araignée se débattait devant lui, prise dans une toile magique. Remus observa un moment l'arachnide. Tout en elle respirait le mal, un mal pernicieux et permanent, le mal absolu. La fourberie, la traîtrise, la cruauté et le vice trouvaient écho dans chaque parcelle chitineuse de l'araignée. Il plongea son regard dans ses huit yeux minuscules et ressentit une vague de dégoût. Quelques gouttes de dégoût s'ajoutant à une mer d'un sentiment plus inédit pour lui, la haine. Il voyait en elle tout ce qu'il détestait et, tout ce qu'il devait éliminer. Pris par la colère il incanta.
- Avada...
Le bon sens parvient de justesse à se faire entendre et l'empêcha de commettre l'impardonnable. Dans un dernier regard de mépris, il se ravisa et cracha.
- Aragna Exime !
Dans une gerbe de lumière, trop poétique pour la situation, le corps crispé et sans vie de l'araignée alla rejoindre les gravats de divers matériaux sur lequel Remus s'acharnait depuis le début de l'après-midi. Avec un long soupir, il enfonça son poing dans sa poche et en sorti sa montre gousset. Il lut sur les treize aiguilles seize heures vingt-trois et cinquante-six secondes. Une vague de désespoir s'abattit, l'accablant comme une chape de plomb. Encore huit heures a supporter cette saleté de journée.
Huit heure avant quoi ? Une autre putain de journée ! Elle sera la même qu’aujourd’hui, longue, fade, sans vie, sans lumière.Tout les jours se suivront ainsi, la même peine et la même colère, comme si un retourneur de temps sadique le tenait dans ces serres.  Il se savait prit dans un piège dont il ne sortirait pas vivant, il n'avait plus qu'a attendre la mort.

Ses sinistres pensées divaguèrent de nouveau, un nouvel éclat de combativité se remit à luire en lui.

- Va au diable !

Il jeta d'un geste ample la montre, qui se balança autour de lui. Elle était comme lui, malmenée, retenu de la chute par une maigre chaînette. Dans le balancier du pendule improvisé, Remus se reconnu. Son esprit était dans un constant état de va et vient entre deux extrêmes, hésitant entre la hargne vengeresse de se remettre debout, continuer une guerre encore plus impitoyable, faire payer à chaque mangemort le prix de chaque larmes, et la facilité de se blottir en position fœtale, d'attendre la faucheuse pour enfin rejoindre les autres.

La voix de Tonks le sortit de ces macabres considération.

- Remus, on a reçu un hiboux d'Arthur, tu viens ?

Il grogna.
- Ouais…
Il pointât sa baguette sur son écharpe qui traînait et l'attira à sa main gauche. Tout en se dirigeant vers le pas de la porte, il la noua autour de son long cou. La laine de la vielle écharpe Gryffondor s'étiolait, mais c'est tout ce qu'il avait tenue a amener dans la vieille demeure de l'oncle de Nymphadora. Cette écharpe qu'il portait quand il acclamait James venant de rapporter les cent-cinquante points gagnants à l'équipe de Gryffondor. Cette écharpe qu'il portait durant les longues heures à la bibliothèque avec Sirius, dissimulant leurs travaux interdits sous un parchemin d'histoire de la magie. Cette écharpe qu'il portait lors des longs banquets dans la grande salle, en face de Peter. À se souvenir, il planta ses ongles dans l'étoffe, prêt à l'arracher, il se ravisa et la serra encore.
Cynique, il marmonna,
- Messieurs Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups sont fiers de vous présenter leurs dissolution.
Tonks, lui tendant la missive de condoléances l'interrogea.
- Comment ça va ?
La réponse ne se fit pas attendre.
- Comme un pitiponk dans un aquarium ! Quand-est ce que nous retournerons à Londres ?
Immédiatement après les événements du département des mystères, elle avait entraîné le couple loin de l'Angleterre, dans une vieille battisse hérité de son oncle. Elle savait que son mari serait dévasté et tenait à le protéger de tout mauvais souvenir. Elle craignait également que la colère dépasse le professionnalisme de Remus et qu'il se mette à estropier méthodiquement les spécimens de créatures qu'il étudiait. Le voir détruire tout ce qui lui passait sous la main, lui donnait raison.
- Que ferais tu à Londres ? À part de morfondre encore plus ?
La voix de Remus s'enrailla presque sous la colère.
- Je serais avec les autres, on traquerait le reste des Malfoy et Lestrange ! Je ne serais pas là à me terrer comme un rat.

Elle ne tient pas rigueur de cette crise à son mari, comme tout le monde depuis le retour du serpent, elle vivait dans la peur de la mort et celle de ses proches. Comme tout le monde, elle n'était pas prête à voir mourir Patmol. Comme tout le monde, elle savait qu'il était le dernier ami de Remus. Mais elle savait surtout que le calendrier ne jouait pas en leur faveur. La lune était presque à son apogée, période durant laquelle l'agressivité de Remus montait de façon dangereuse. Les récents événements accentuaient les effets de l'astre sur le loup. Elle appréhendait déjà sa phase de dépression coutumière à la lune descendante. Elle sera pire que toutes les autres et Nyphadora avait toujours été meilleure pour s'opposer frontalement à la bête que pour remettre sur pied l'homme dévasté qu'elle laissait derrière elle.

- Calme toi Lunard, personne ne traque les Malfoy à Londres, c'est la pire chose à faire et Dumbledor le sait !
Lunard se mit à hurler.
- Je t'interdis de m'appeler comme ça ! Les maraudeurs ne sont plus !
Elle répondit sur le même ton, il ne fallait pas laisser un pouce de terrain quand le loup s'exprimait à la place de Remus.
- Bien sûr que si ! Tout le monde à Poudlard se souvient de vous et de vos exploits. Tant que tu seras là, les Maraudeurs seront parmi nous !
- Pettigrow est encore là aussi, tu parles d'un représentant ! Il ne suffit pas d'être vivant pour être un maraudeur ! Les meilleurs sont parti, il ne reste que les rats !
- Depuis quand Pettigrow est ton égal ?
- Je ne vaux pas mieux, rappelle moi où j'étais quand Harry était seule face à Lestrange ! J'aurais dû être là pour le protéger, le soutenir. J'aurais dû faire ce qu'il voulait faire quand sa main a tremblé. Ce n'était pas son rôle de lancer un sortilège impardonnable sur cette harpie, c'était le mien ! Elle n'aurait jamais dû sortir du ministère !
La réponse eut une teinte particulière, une teinte qui ne sied qu'aux discussions avec un mélange d'homme et de loup, une teinte de compassion et de violence mêlée.
- Bordel Remus, quand comprendra tu enfin que tu as fait ce tu avais à faire ! Harry n'avait pas besoin de sang en plus mais de soutiens, c'est ce que tu lui as apporté pendant que Dumbledore ce remettait de son duel et que les autres pleuraient Sirius, tu étais le seul pour lui !
Remus savait qu'il n'arriverait probablement jamais à remercier suffisamment sa femme pour tout ce qu'elle faisait pour lui, pour toute la détermination avec laquelle elle se battait avec lui contre lui. Le brusque changement d'humeur eut sur l'effet d'un sortilège de jambe un coton. Il s'assit et refusa le thé proposé par Tonks. Il parcouru du regard la missive de la famille Weasley mais ne déplia pas la papier jauni. Il lu au contraire le gène de sa femme qui chercha un sujet de conversation, lui ne voulait pas parler d'autre chose, il lui coupa l'herbe sous le pied.

- Peux-tu me dire ce qu'on a gagné au ministère ?
Tonks hésita, elle craignait la réponse de son mari et chercha une proposition qui ne ferait pas rechuter son humeur changeante. Une fois de plus il fut plus rapide.
-Rien, absolument rien. Dumbledor a pris une mauvaise décision. Il nous a embarqué dans ce guêpier ! C'est Fol'oeil qui a raison.

Elle tiqua, Remus était le plus mesuré de l'ordre et s'opposait donc de fait aux méthodes expéditives de l'auror, parfois même contre l'avis de sa femme et de son frère de sang, qui, plus sanguins, avait tendance à l'approuver. Au fond d'elle, elle savait que Maugrey n'avait pas la bonne solution et était contente que quelqu'un l'empêche de guider l'ordre. Cette simple acquisition la bouleversa.
- Nous n'avons pas finit de compter nos morts si nous lançons des représailles maintenant, tu le sais comme moi. Surtout depuis que …
Elle hésita, Remus lui avait déjà tourné cette naïve page de sa vie.
- Voldemort est revenu, appel-le Voldemort, Tonks, il faut appeler un animagus un animagus !
Elle se refusa de répéter ce sinistre nom.
- On ne peut pas gagner la guerre ainsi. Si Fol'oeil veut se fracasser sur le manoir des Malfoys il le fera sans Dumbledor et donc sans moi.
- Et sans Rogue ! Dumbledor perd pieds c'est flagrant. Regarde la confiance qu'il porte en ce serpent de Rogue, regarde sa main, je ne sais pas ce qu'il manigance, mais ces expériences vont le tuer, si Sevrus ne nous trahit pas avant !
Une colère sourde se dégageait des poings serrés et des sourcils froncés du lycanthrope, sa femme essaya de le raisonner.
- Ce n'est pas un idiot, il sait ce qu'il fait et Sevrus a déjà prouvé sa loyauté. Si on commence à douter de notre meneur et de l'infiltré nous sommes perdus.
Cette fois sa colère qui n'avait fait que croître depuis de début de la journée éclata au grand jour, il hurla.

- J'en doute ! Et il vont lier Harry à tout ça, ils vont le détruire, comme ils ont détruit Sirius. Puis quand ils auront annihiler nos chances de vaincre, ils nous imposeront le sacrifice ultime. Même Harry là compris, son armée est prête, l'ordre est rassemblé. Tuons le serpent tant qu'il n'est pas encore trop éloigné de l'œuf.
Tonks savait qui sa lune n'était pas aussi défavorable, il n'aurait sans doute jamais prononcé de tels mots, pire, il se flagellera sans doute pour ça quand sa fureur bestiale se sera endormie, jusqu'au mois suivant. La bête était d'une impitoyable force corruptrice, elle poussait un des derniers guides de Harry à vouloir le transformer en chef de guerre et transformait un ancien professeur de défense contre les forces du mal en homme prêt à sacrifier ses anciens élèves dans une guerre aveugle.

Mais elle s'engouffra dans la faille ouverte par son mari. Elle avait compris depuis des mois que si la hargne et la vengeance sont le propre de la bête, l'homme vivait de bonté et de loyauté.
Apaisant sa voix pour coller à son discours elle relança.
- Tu sais pertinemment que Harry est comme toi, il a monté son armée pour emmerder Ombrage et soutenir Dumbledor. Il refusera de sacrifier des innocents. Sirius n'est plus, oui, maintenant ce garçon est coincé entre Dumbledor et Fol'oeil. Ne les laisse pas l'utiliser comme un bout de viande. Il va avoir besoin d'aide, joue ce rôle, tu es le dernier à pouvoir le faire.
Remus baissa les yeux, les mots étaient douloureux, il ne voulait pas remplacer Sirius. Il savait pourtant que Nymphadora avait raison. Tonks eut un petit soupir de soulagement quand sa remarque fit son effet. Le loup venait de perdre une manche, mais ce n'était pas la dernière. Quoique elle fasse, il gagnera de toute façon.
- Tu as raison ,quel égoïste je fais, je pleure la mort d'un ami alors que j'ai sous les yeux un orphelin qui vient de perdre sa dernière famille. Quel …
Tonks se rapprocha de lui pour le couper avant que sa colère ne l'envahisse de nouveau. Il regarda son épouse et reprit avec une détermination renouvelée.
- On retourne à Londres et on va le chercher à Privet Drive chez ces foutus moldus, il n'a pas besoin de ça.
C'était la pire chose à faire et cette impulsivité ne ressemblait pas à Remus, mais elle était sur la bonne pente.
- Merci Remus, lâcha t-elle en comprenant que son mari tentait de museler le loup en lui.
Elle s'approcha encore et voulu lui prendre la main, il grimaça et la repoussa.
Elle grimaça à son tour.
La bête était encore proche, il ne fallait pas grand-chose pour qu'elle revienne au grand galop. À contre-cœur elle proposa.
- Prend ta potion Remus, ce n'est pas une décision que l'on peut prendre avec cette lune. Puis une fois le cycle terminé, nous irons le chercher et il ira chez les Weasley.
- Non, pas aujourd'hui, la lune ne sera mauvaise qu'à la fin de la semaine, je refuse de me détruire pendant des jours avec cette saloperie.
Tonks, sans sourciller joua sur la corde de l 'esprit rationnelle de expert zoologiste de mari, cette même corde qui lui servait régulièrement à entraver les furies sauvages et aveugles du loup.
- Le cas est exceptionnel tu ne crois pas ? Il te terrassera avant même le premier jour de la lune, on va avoir besoin de tout ton esprit le plus longtemps possible.
Il recula d'un pas la mine sombre, renfrognée, il savait que cette potion était pour son bien, mais il était dans ces moments terribles où le monde est si oppressant, qu'il écrase les faux semblants, pour extraire la véritable nature de l'être. Cette malédiction faisait partie du professeur Remus 'Lunard' Lupin, expert en créature des lacs, auror non officiel et défenseur contre les forces du mal, il devait accepter qu'elle parle elle aussi dans ces moments.
Opiniatre, Tonks retourna à la charge, s'approchant encore de Lunard, elle reprit.
- Je t'en pris, prend cette potion, tu fais le jeu de Greyback, c'est ce qu'il voulait, nous détruire lentement, n'accorde pas une nouvelle victoire à tous ces mages noirs.
- Soit, finit t-il par concéder.

Tonks étouffa un soupir de soulagement.

Il se dirigea vers la salle de bain de la vieille maison et ouvrit, la mort dans l'âme une valise démodée. Son regard se perdit sur un miroir ternis par le temps. L'image qu'il lui renvoyait lui planta un nouveau coup de poignard. Sans même y prêter attention, il tira sa baguette et d'un geste sec déposa un voile opaque sur la surface, la réduisant au silence.
Le flacon en verre épais, contenant une mixture grisâtre aux reflets d'un bleu miteux siégeait royalement sur ses quelques affaires. La potion tue-loup n'en était pas moins un poison pour l'homme. Le goût acide de l'aconit n'était que le moindre mal, elle détruisait à petit feu le corps de Lupin et saccageait son esprit à chaque gorgée, le laissant dans une torpeur brumeuse et insipide. Tout semblait plus loin après le traitement, les couleurs étaient sans éclat, le soleil pale, les bruits comme étouffés par du coton, pire, toutes les émotions se diluaient dans un mélange visqueux d'ennuis et d'indifférence. Il devenait aussi loquace et vivant que le bois de sa baguette, silencieux et arraché à toute forme d'existence propre, rappelant juste la force et la majesté de l'arbre qu'il était autrefois.
Pour ne pas devenir un monstre il devait se transformer en fantôme.
Ses doigts décharnés se posèrent sur le verre granuleux. Il défit l'attache métallique enserrant le bouchon et déjà une odeur âpre envahit la pièce. Il se revit en cours de potion à Poudlard, dans la grande salle poussiéreuse ou régnait le chaos du laboratoire de Slughorn. Il revoyait les maraudeurs, il revoyait James tentant de pousser Rogue à l'erreur, erreur qu'il ne faisait jamais. Il se revoyait aidant Peter, dont le contenu du chaudron ne prenait jamais la teinte désirée. Il voyait Sirius ….
Sirius …
L'association d'idée fut fulgurante, impitoyable. Il revoyait un adolescent faisant la coure à une poursuiveuse de l'équipe de Gryffondor, sous le regard moqueur de James, sous le regard amusé de Lily, sous le regard envieux de Peter et sous le sien, perdu entre la joie communicative de cette bande de jeunes mages et la tristesse que tout cela n'était en vérité pas pour lui. Cette pensée le déchira.
Il revoyait les heures sombres de la première guerre, les piliers de l'ordre, les Potter, les Londubas et Sirius, jeune chien fou, seul dans une guerre sordide. Quand James lui demandai à quand un mariage avec une magicienne au sang pur quelconque, il avait simplement répondu, « On a tout notre temps ». S'il savait …
L'enfer de la mort des Potter, l'enlèvement des Londubas, l'incarcération de Sirius, la disparition de Peter.
Dix après, il avait réussi à faire le deuil de tout ça, il ne restait que la bête parmi les maraudeurs. Puis tout recommença : les yeux de Lily, La bonhomie de Frank Londubas, l'évasion de Sirus, les bassesses de Peter et le retour de celui dont-il-ne-fallait-pas-pronnoncer-le-nom. Il murmura : Voldemort.

Et puis la redite de l'histoire, il revit Sirius tomber derrière le voile, celui qui avait survécu aux tourments d'Azcaban tombait là, si simplement. Il ne voyait pas Lestrange, il ne voulait là voir, mais son rire le hantait, harcelait chaque parcelle de son esprit, comme si un Peeves démoniaque le frappait d'une aiguilles à chaque seconde. Il fulmina : Tu paiera.

Il imaginait désormais Belatrix aux côtés du serpent, se vantant, riant, mimant de façon grotesque la mort de Sirius. Il voyait cette harpie se délecter en salissant la mémoire de son frère. Il voyait cette assemblée de mangemorts, Narcisa les yeux gonflés par l'arrestation de son mari, Peter à la botte du serpent, Greyback riant a gorge déployée et Rogue. Rogue et sa mine sombre et son expression de marbre. Rogue et sa voix traînante et son allure de chauve-souris. Ce même Rogue qui avait vraisemblablement fait cette potion de malheur. Il hurla : Non pas cette fois !

Il ferma le flacon, serra son poing sur le verre et fonça d'un pas forcené dans le salon.
Le visage de Tonks, qui profitait d'un instant de répit se déforma sous la surprise de voir Remus survenir si brusquement dans la pièce. Le loup s'était revu animer d'une hargne nouvelle. Son pas était lourd, sa mâchoire douloureusement serrée, ses yeux exorbités.
- Remus que …
Elle fut coupée par un cri bestial.
- Finit !
D'un geste rageur accompagné d'un rugissement, il éclata sur le sol le flacon. Une odeur douceâtre écœurante envahit la pièce quand le verre se brisa dans un tintement sinistre.
Tonks ne put articuler le moindre mot devant la violence de cette réaction. Elle ne pouvait que voir Lunnard faire les cent pas autour d'elle, des pas brusques, saccadés. Ses bras s'agitaient nerveusement, s'agrippant dans ses cheveux et sa barbe. Il se retourna finalement d'un bond et planta son regard furieux dans les yeux de sa femme qui tenta de conserver un calme froid.
- Pas de potion cette nuit, ni demain, on retourne à Londres. Ce cycle je me transformerai, pres du manoir. Ils y passeront tous, sans exception. Je les massacrerai ! Tous !

Le monde de Nyphadora s'écroula. Elle hurla aussi fort qu'elle le put.

- On n'ira nul part, tu te fera massacrer.

- Et alors ? Eux, moi, qu'on en finisse !

Lâcher un loup-garou sur ses ennemis. Une des pire bassesse de Voldemort, Son mari, ou du moins ce qu'il en restait après la mort de Sirius et la lutte contre le loup, se tenait prêt à le faire, elle réagit d'instinct, sans filtre. Son ton se durcit, sa voix, loin de ses hurlements d'inquiétudes se chargea et se posa. Ses cheveux devinrent d'un bleu glace.
- Jamais !
Lupin était au bord du gouffre de la folie, depuis le début de l'après-midi, tout l'appelait à sauter, le deuil, l'ennuie, la bête ...
- Quoi ne me dit pas que tu veux protéger, la protéger. J'oubliais que c'est ta tante !

Il n'y avait aucune mesquinerie dans cette attaque démente, juste une colère sourde qui portait une incompréhension dans son sillage, écrasant le sang-froid et la raison sur son passage.
- Ne parle pas comme eux, ne ramène pas tout au sang !
- Oui je parle comme eux …
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Un éclat rouge illumina la pièce. Dans un hurlement canin, Remus tomba à genoux. Toute sa hargne et son énergie le fuyait en même temps que son cri s'éteignait. Il apparaissait comme un ballon d'où un mince filet d'air s'échappait lentement, se dégonflant petit à petit. Puis il sombra.
Tonks baguette à la main, eut un vertige. Elle détestait faire ça, stupefixer son mari. Elle n'avait eu à le faire qu'une seule fois depuis leur rencontre. Une seule fois, elle avait échoué à raisonner la bête. Pour la deuxième fois, elle dût utiliser la force. Comme des années durant Patmol et Cornedrue affrontaient le loup sous leurs formes animales. Cette pensée la glaça à son tour.
Elle porta son mari sur un vieux lit défoncé et s'assit sur un rocking-chair dans le même état. Elle refusait de quitter le chevet de Remus tant que la lune de sera pas descendante.
Son regard se perdit par la fenêtre un instant. Finalement, le ciel s'était décidé et avait choisi une pluie d'orage, éparse, lourde et tiède.
Une pensée lui traversa alors l'esprit, un souvenir.
Sirius détestait la pluie.
       



#Fantasy #Drame
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Ban de Benoïc
Alton

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Rechercher dans: Nouvelles   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Ban de Benoïc    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 19 Juil 2017 - 10:55
Mes salutations les plus clinquantes !

Voilà, je vais vous faire une confidence alors ouvrez bien vos esgourdes : J'ai, comme beaucoup je pense, toujours été fasciné par les légendes arthuriennes ! Ah le charme celtique de la foret de Brocéliande, du roi Arthur et de Camelot, de Merlin et de la dame de Vivianne, des chevaliers sans peur ni reproche et la joie des ates de bravoures, de la traîtrises, de l'amour courtois !

C'est pas hyper original mais ça me parle.
L’ennui c'est que notre bon Chrétien de Troyes commence un peu à sentir le formol ( je veux bien que la quête du Graal ça conserve, mais il a prit plus de plus 800 ans dans les gencives le bougre), j'ai pas prit vieux gaélique en LV2 et j'ai beau adorer Kamelott,niveau prestige ça se pose là, (pour reprendre notre bon ami à tous, Perceval, le premier qui fait ici une référence foireuse gagne un cookie à la farine de blé noir).

Du coup il m'est venu l'idée (débile) de me mettre à écrire de temps en temps des version très (mais alors très) personnelles des histoires de certains persos de cette mythologie (ça est est parceque je suis un crétin sans imagination qui va piller les récits d'antiques auteurs, séchés depuis un moment pour pas qu'ils viennent me casser les pieds avec les droits d'auteur #punkEnMouse)

Bon ça à sans doute une vérité historique proche d'Asterix et je vais au moins faire des triples entorses ouvertes aux matériaux de base, mais OSEF il y des épées, des chevaliers qui se foutent sur la tronche et un peu de magie.

Du coup première (petite) partie (la suite sera un plus longue) de la première nouvelle, parlant un peu de l'ami Ban de Benoïc (oui le titre est recherché ...)

Un grand merci à Dame Mathilde/Molosse pour sa bêta lecture (crach test fonctionne aussi) et ses corrections.



(Ah oui, et pour ceux qui préfèrent le fond blanc comme neige http://www.encre-nocturne.com/p1006456-ban-de-beno%C3%AFc )

J’arrête de causer Bonne lecture !




La nuit était bien avancée quand les deux hommes posèrent enfin pied à terre, devant les murailles de Trèbes. C'était une de ces nuits agréables de début d'été. Une des nuits les plus courtes de l'année. Le crépuscule s'était éteint depuis peu et il n'y avait plus que quelques heures de pénombre avant que le soleil n'enflamme de nouveau les cieux. L'humidité des mares ne parvenait à atténuer la douceur ambiante, un vent serein donnait vie aux branches sublimées par la lumière de la lune. La chorale des grenouilles et oiseaux de nuit rendait l'atmosphère irréelle, quasi féerique.

Ban de Benoïc avait toujours été fier de ses terres, qu'il considérait après sa femme, comme sa plus grande richesse. Il se plaisait à philosopher sur les pontons vermoulus ou sur les rives des canaux de ce royaume. Ce soir, il n'avait pas l'esprit à se préoccuper du caractère idyllique du marais. Tout était si noir dans sa tête qu'il ne remarqua même pas l'étonnant spectacle qu'il lui offrait. Tout était si noir, qu'il ne pensa pas à la menace qui pesait sur ce royaume d'eau et de terre, il ne pensait plus qu'à Elaine, sa femme et à son fils.
Quand il dessella, Ban poussa un cri, à peine son pied toucha la terre battue, qu'une douleur atroce l'envahit, partant de son flanc meurtri et se répandant dans tout son torse. Il tituba, serra les poings pour avancer d'un pas et ne pas crouler sous son propre poids. Aussi stable sur ses jambes que son état lui permettait, il passa la main sur sa blessure, précipitamment, mais avec une grande maîtrise, fermée par son écuyer. Le jeune homme inquiet, accourut à l'épaule de son maître.
Avec une force inhabituelle chez les jeunes hommes de son rang, signe de la violence des événements récents comme de la bienveillance de Ban, qui ne s’évertuait pas à briser la confiance excessive de son écuyer, il tenta de le tempérer.  
- Messire, vous devriez me laisser vous accompagner, à cette heure, qui viendrait vous aider si vous tombez ?
Sans se retourner et en continuant d'avancer d'un pas chancelant, il répondit le souffle coupé par les côtes endolories.
- Non Michel, je ne tomberai pas, pas aussi près ! Ta nuit n'est pas finie, fais préparer sur l'heure les trois meilleurs chevaux que nous avons ! Si nos gens d'écuries, encore abrutis par le sommeil traînent, n'hésite pas à les bousculer ! Il nous faudra être le plus loin possible à l'aube ! Une fois fait, attends-moi ici-même, je ne serai pas long. Avant tout, apporte-moi mon épée.

Michel s'exécuta, il tendit Courroux, l'épée de son maître qu'il ne prit pas la peine d’attacher à sa ceinture et fila d'un pas pressé. Laissant, à contre-cœur son chevalier et roi marcher seul, boitant et soupirant à chaque foulée.
Ban, s'infiltra dans sa capitale comme un voleur. Il contourna la grande porte au profit d'un passage dérobé, coupa par les artères coupe-gorges et esquiva minutieusement les rondes de sa garde. Quand enfin il vit les murs de la cour intérieure, un soupir de soulagement lui échappa. Il se surprit à penser aux heures de gloire vécues derrière ces murs. À repenser aux clameurs des cors triomphants à son retour des campagnes menées au nom d'Arthur, nouveau Haut-Roi de Bretagne. À repenser aux accords festifs des violons célébrant les noces de Ban Roi de Benoïc et de la Reine Elaine. À repenser aux chants de son peuple fêtant la venue au monde du Prince héritier Lancelot. Puis il repensa à son frère Bohort, une macabre pensée lui vint à l'esprit, le rappelant à l'ordre.
- Les sentiments te tailleront aussi sûrement que la lame de Claudas ! Se murmura-t-il pour reprendre la route.
C'en était hélas, bien trop pour lui. Il tituba un peu, résista autant qu'il put et s'échoua contre un muret en lâchant un grognement de dépit et de colère. Attiré par le cri étouffé, un soldat en faction dans une ruelle voisine accourut. En position d'assaut, lance en avant, prêt à frapper, il brailla:
- Qui va là !
Encore étourdi par le choc Ban répondit d'une voix enraillée et caverneuse.
- Ban !
Même s'il ne voyait pas, il s'imagina sans grande peine le visage du garde se décomposer sous l'effet de la surprise. Abandonnant précipitamment sa lance qui tomba sur le pavé dans un tintement, il s'approcha.
- Mon Roi, vous ici, que se passe-t-il ?
- Claudas nous a vaincus, mais il ne perd rien pour attendre !
Galvanisé par la détermination du monarque, l'homme se mit immédiatement en marche de bataille.
- Bien Messire, que dois-je faire ? Convoquer les chevaliers défenseurs ? rassembler vos troupes ?
- Non, mon passage ici sera bref et doit être le plus discret possible, fais comme si tu ne m'avais pas vu cette nuit.
- Messire je ferai comme il vous plaira, mais vous semblez avoir besoin de soins. Laissez-moi au moins appeler notre médecin, il sera muet comme une tombe, j'en fais le serment.
Ban se leva difficilement, mais en aurait fait de même avec les deux jambes en morceaux, comme pour prouver au soldat et à lui-même qu'il n'avait en rien besoin de soins.
- Tu parles comme mon écuyer, jeune homme, dit-il avec un sourire feint.
- Est-ce un tort Messire ?
Celui qu'on appelait parfois le roi philosophe, reprit, rappelant que même dans les heures les plus sombres, certaines choses doivent être immuables.
- Sais-tu pourquoi on laisse aux soldats la responsabilité de garder ce que nous avons de plus vital et de plus cher, pendant que nous autres, nobles chevaliers, courons la campagne pour des choses aussi futiles que la gloire ?
Il fit non de la tête.
- Car vous pensez comme des sages alors que nous pensons comme des rêveurs.
   


Ancienne version avant correction de Hartsock:
 


correction supplémentaire par Titi:
 


#Fantasy
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Donjon de Légende 9/9? (PA)
Lame37

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Rechercher dans: Bariolés   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Donjon de Légende 9/9? (PA)    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 5 Juil 2017 - 10:10
Donjon de Légende

#Aventures - #Action - #Fantasy - #Surnaturel

Sommaire :
 



blanc


Chapitre 1 : Après-midi banale

Les personnages principaux :
- David : vingt ans, dans la moyenne, un mètre soixante-cinq, brun et aux yeux bleus-jaunes, étudiant en sport, passionné d'histoires de légendes : magies, dragons, chevaleries.

- Jack : vingt-cinq ans, bien bâtis, une tête de plus que David, soit un mètre soixante-quinze, châtain clair aux yeux marron, informaticien un peu solitaire, geek passionné par les histoires de démons et de super-héros, meilleur ami de David.

- Ennejie : dix-neuf ans presque vingt, dans la moyenne de même taille que David, rousse aux yeux verts, étudiante en sciences, passionnée par le tir à l'arc, les mystères et les créatures de fantastique, petite amie de David et sœur de Jack.

Ils sont réunis en ce samedi 10 mars 2018, l'après-midi à une table à l'intérieur de l'Espace André Malraux d'Herblay lors du Salon de Jeux de Société qui a lieu ce mois-ci comme chaque année depuis trois ans.
Les trois amis s’ennuient après plusieurs parties de jeux qu'ils connaissent par cœur. Jack propose alors aux tourtereaux de faire un jeu nouveau pour se divertir et changer. David cherche avec son ami une idée, lorsqu' Ennejie leur dit de venir voir. Ils trouvent sur la table où était posés les jeux, une boîte de jeu rectangulaire de couleur marron avec un château dessiné sur le couvercle et l'inscription "Dungeon of Legend" marquée en lettre d'or. Un petit sigle avec un haut-parleur est dessiné sur la boîte pour signifier que ce jeu était vocal, présence d'une voix enregistrée pour guider les joueurs. Ils décident d'un commun accord d'emmener cette boite dans un des petits salons du bâtiment pour ne gêner personne avec la voix. Ils s'installent à une table de quatre personnes entourée de deux petits canapés bleu marine en cuir imité. David ouvre la boîte pour y découvrir un plateau de jeu avec une notice et un petit coffret. À peine le couvercle posé à côté de la boite, le plateau de jeu révèle une construction d'environ cinquante centimètres de hauteur représentant un château en coupe avec un sous-terrain en partie cachée, un rez-de-chaussée et trois étages dont le 3ème est à ciel ouvert. L’apparition soudaine du plateau surprit les trois amis, mais ils reprirent vite leur calme avec une curiosité nouvelle pour cet étrange jeu.

Ennejie prit la notice et lut - Dungeon of Legend est un jeu pour trois à sept joueurs qui commence dès que les pions sont posés à l'entrée du donjon. Il vous faut vous aventurer, le traverser et une fois en haut sur la stèle de lumière dire “Dunofend". Cela mettra fin au jeu et vous aurez gagné.
Dans ce jeu, sont disponibles plusieurs races et classes :
Sept races : Humain, Elfe, Nain, Humanoïde canin, Humanoïde félin, Humanoïde saurien et Semi-démon.

David poursuivit - Cinq classes : l'Épéiste, celui-ci peut avoir une à deux épées, une armure et/ou une magie de protection, avec en plus un bouclier s'il a envie.
Le Lancier, quant à lui peut avoir en plus de sa lance et de son armure, une épée, ainsi qu'un bouclier.
L'Archer possède un arc, une armure ou une tunique protectrice. Il peut aussi avoir en plus une épée.
Le Mage dispose en plus de ses nombreux pouvoirs, d'une magie de protection ou d'une tunique protectrice et peut avoir une épée s'il le souhaite.
Enfin, le Chasseur utilise un arc, une épée. Il a une armure ou une tunique protectrice et une créature aléatoire.

Jack continua - Ce jeu contient en plus d'un plateau de jeu en trois dimensions, un petit coffret avec à l'intérieur sept figurines en bronze qui correspondent chacune à une race, une fiche-table de hasard pour les dégâts occasionnés ou reçus. Les chiffres un à cinq correspondent aux impacts négatifs et les chiffres six à zéro aux impacts positifs pour la suite du jeu. Il y a pour terminer sept fiches de personnages à compléter et à remettre dans le tiroir-lecteur situé à l'avant du jeu. En plus, vous disposez d'un stylo électronique relié à la voix qui guidera les joueurs en fonction de leur choix et scores (table de hasard) réalisés. Toute partie commencée doit être finie.
Ça à l'air cool. On y joue ?

David partant et interrogateur - Pourquoi pas. T'en es Ennejie ?

Ennejie - D'accord les gars, je vais jouer. Mais, vous évitez de tricher, s'il vous plaît.

Dans le petit coffret, ils trouvèrent les huit fiches, le stylo et quatre figurines (Humain, Elfe, Humanoïde saurien et Semi-démon) au lieu de sept. Les trois autres figurines (Nain, Humanoïde canin et Humanoïde félin) manquaient.

David s'en étant aperçu - Mince, il manque des pions.

Ennejie répondit - Mais non ils sont déjà sur le plateau.

En effet, on peut voir la figurine du Nain et celle de l'Humanoïde félins au rez-de-chaussée et celle de l’Humanoïde canin au premier étage.

Jack essayant de prendre une des figurines présentes sur le plateau, s'étonna - On dirait qu'elles sont collées. On va devoir jouer avec celles restantes.

Ils choisissent donc chacun une figurine parmi celles restantes avant de compléter leur fiche de personnages.

David - Je vais être Humanoïde saurien mage avec magie de protection et une épée.

Ennejie -  Évidemment, tu prends le saurien ce n'est pas étonnant. Par contre si ça dure entre nous, pas question d'avoir un NAC serpent, je tiens à mes deux souris blanches.

David - Et voilà, tu remets ça. Loin de moi l'idée de te décevoir, si tu es contre les NAC surtout les serpents, pas de problème. Concentrons-nous plutôt sur le choix des persos.

Ennejie - Ok, alors je vais prendre l'Elfe chasseresse avec un arc, une épée, une tunique protectrice et la créature.

Jack amusé - Le saurien pour David et l'Elfe pour ma sœur, l'appel de la nature se fait entendre. Pour mon perso, je serais Semi-démon, assez solitaire et peu apprécié, c'est tout moi. Et en classe, je serai épéiste avec une épée, une armure et un bouclier.

David enjoué - En voilà une équipe, ça va faire mal.

Ennejie se prêtant au jeu - Allez, c'est parti que l'aventure commence.

Ils mirent leurs fiches dans le tiroir du jeu prévu à cet effet et posèrent alors leurs figurines à l'entrée du donjon fixée au rez-de-chaussée. Quand soudain, une sorte de voile noir les recouvrit et ils se retrouvent ailleurs.

Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Par délà les royaumes poussières
Alton

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Rechercher dans: Bariolés   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Par délà les royaumes poussières    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyJeu 4 Mai 2017 - 22:37
Mes salutations les plus clinquantes !

Attention, Disclaimer, Peligro, Achtung ! Ce début d'histoire et ce qui viendra ensuite n'est pas seulement de moi. Elle est en effet une transcription, très romancée, en témoigne ce prologue d'une campagne de JDR commencée il y a quelques mois. (autant vous dire que je suis à la bourre pour tout retaper) C'est une partie qui m'ammuse beaucoup il n'y a donc pas de raisons qu'elle ne soit pas couchée sur papier. Et puis c'est un bon pretexte pour me remettre un peu à écrire !

Un très grand merci aux sieur Bakka (Badow), Maessan (Roywen) et Hartsock (lui vous le connaissez : Lang) d'avoir accepté que je narre leurs aventures et aussi pour leur investissement dans la campagne !

Sur ces presque bonnes paroles !

L'auberge respirait de cette joie si coutumière des soirées ou l'on oublie dans le bruit, la musique, le jeu et les rires, les tracas de la vie. Balayée dans le tintement des verres, l'idée des récoltes dévorées par les vers. Terrassée par les accords de harpe et les vieux chants de marins, le souvenir de la crue de l'hiver passé, emportant avec elle murs et bétail. Chacun respirait de cette insouciance de quelques heures et de ce fumet si festif, mélange d'effluves de cire se consumant, senteurs de viande marinée, odeurs de fromage de chèvre, parfums de bière brune et arômes d'hydromel.  Le couple de violonistes monté sur l'estrade au fond de l'établissent, jouait sur ses cordes avec une virtuosité seulement égalée par leur ferveur. Ils jouaient comme si leurs vies en dépendaient. Aussitôt un souffle gagna l'assemblée, entonnant cet air bien connu. Alors, ce qui rend la vie de baladin si unique se produisit, ce moment magique, où, cent voix mêlées en une donnent la parole à l'instrument aphone. Le dernier morceau prend fin sans que personne ne s'en rende vraiment compte. Les deux musiciens saluèrent la foule, sourire béat aux lèvres tandis qu'elle entonnait pour la seconde fois, a cappella, le refrain de la rengaine.  Demain,  les deux violonistes itinérants reprendront  la route, vers une nouvelle auberge, une nouvelle clientèle.

Galvanisée par la chanson en l'honneur d'un roi ancien, roi vénéré de tous, la foule s'engaillardisait de plus en plus. Menée par deux piliers, riant à sa gorge déployée et commandant, l'occasion était trop belle, du meilleur cru du tavernier, on applaudissait, braillait, chantait, se défiait et se complimentait. On se laissa  aller aux pitreries ridicules, aux mots charmants et aux plaisanteries badines.
Un homme monta sur la scène avec l'agilité d'un jeune chat. Puis, silencieux, il observa la scène d'un œil amusé et les doigts entrecroisés sur le torse, il attendit patiemment.
Quand un badaud le remarqua enfin, la rumeur se rependit comme un souffle entre les tables. Sans qu'il ne dise un mot, la foule se tut d'elle-même. Il était celui qu'on attendait tous, depuis des jours, des semaines même, il était là, enfin. Ayant bien pris soin de se fondre dans la foule, on le découvrait pour la première fois. L'homme avait un visage juvénile que même sa barbe soigneusement taillée peinait à affirmer. Il aurait pu passer pour quelqu'un de très banal avec son manteau brun jeté sur une chemise noire et ses bottes tachées de boue, mais son regard irradiait d'une malice qui marquait tous ceux qui croisaient son chemin.

Il lança un dernier regard à l'âtre gigantesque de l'autre côté, le même regard que l'on lance à un frère d 'armes avant la bataille et enfin commença.

"Bonjour à tous."

Sa voix était chaude et lente, à la première syllabe l'auditoire fut acquis.

Avec la complicité d'un gamin conquis durant la soirée, quelques chandelles s'éteignirent, plongeant la salle commune dans une semi-pénombre propice au voyage. Tout était prêt. L'héroïsme et la lâcheté, la vertu et la vilenie, les sombres mystères et le feu de la bataille n'avaient plus qu'à parler, le théâtre des émotions à se mettre en place, la légende à s'éveiller.

« Vous comme moi, connaissons les histoires des dieux et démons et de leur pitoyable mascarade de trahison et réconciliation. Nous chantons tous les louanges des princes guerriers entrés dans nos mémoires par le massacre d'autres voulant eux aussi finir dans une chanson. L'histoire, l'épopée que je m'en vais vous conter est tout autre. Oui mes amis, la légende de Badow, Roywen et Lang est tout autre. Car voyez vous, ces hommes comme vous et moi, se sont levés contre leur destin respectifs, levés contre une terre qui semblait indomptable, levés contre un mal devant lequel beaucoup se seraient défilés. Ils ont eu la force d'affronter un des maux les plus terribles de notre monde. Et que la magepeste m'emporte si le moindre de mes mots durant cette veillée est faux. Mes amis laissez vous porter par les aventures de ces hommes hors du commun. »

Laissant ce modeste prélude faire son effet, il s'installa en tailleur sur le bord de l'estrade et commença.


Ancienne version avant correction de Hartsock:
 


#Fantasy #Aventures
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: PHF 5 : Tawny Fluid ; Mad Wolf ; Steel Punch ; Sword Spirit
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Rechercher dans: Bariolés   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: PHF 5 : Tawny Fluid ; Mad Wolf ; Steel Punch ; Sword Spirit    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyLun 24 Avr 2017 - 17:46
Salut à toutes et à tous. Encore une publication de héros, c'est la dernière, après viendra le bonus (si vous êtes sages) et le début de la genèse des héros (leurs origines).
Voici donc les quatre derniers héros. On se retrouve en fin de doc.

#Fantasy - #Science-fiction-Anticipation

Tawny Fluid : Fauvar, guerrier fauve avec du fluide augmentant sa force. Il peut accéder aux formes = Fauvar normal < Fauvar Sauvage (augmentation de la puissance antérieure par 2). Il peut en plus passer en mode ultime (don obtenu par lègue de la part d'un Fauvar apparenté de niveau Fauvar Sauvage) = Fauvar Extrême (augmentation de la puissance antérieure par 1,50 voire 1,75). Il se bat à coup de pattes et griffes et peut envoyer des attaques à distance.
Son nom signifie : Fauve du fluide.

Sources : Blue Lantern Siberius by saber4734 ; Blue Lantern Siberius by semaj007 ; décor de flammes bleus.


Mad Wolf : sang-mêlé loup – Lycan. C'est un combattant avec un esprit de guerrier humain (transmit de génération en génération), cela explique son apparence anthropomorphe. Il peut également accéder à la forme Lycan (augmentation de la masse musculaire et augmentation de la puissance antérieure par 2). De plus, il peut passer en Lycan-White (appel de la force spirituelle des ancêtres ; augmentation de la puissance antérieure par 2). Il se bat à coup de pattes et griffes et possède une lame courbe.
Son nom signifie : Loup enragé.

Sources : DESIGN YOUR OWN HERO CONTEST!!! | Innospark Forums world of warcraft worgen rogue art ; loup garou Centerblog ; guerrier loup-garou Wallpaper – ForWallpaper.com ; u3ez0xqu.jpg Emmanuel8900 – Centerblog.

Steel Punch ; Sword Spirit

PHF 1.1 : Lancement ; Hit Fast ; PHF 1.2 : Récap de puissances
PHF 2.1 : Iron Soldier ; Léo Fighter ; PHF 2.2 : Roby Clash ; modèle Comète
PHF 3.1 : Lightning Eagle ; Crist Orc ; PHF 3.2 : Ninj-Dimens ; Blade Force
PHF 4.1 : Soul Tempest ; Ronin Mist ; PHF 4.2 : Drigo Jr ; Volcanice
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: PHF 4 : Soul Tempest ; Ronin Mist ; Drigo Jr ; Volcanice
Lame37

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Rechercher dans: Bariolés   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: PHF 4 : Soul Tempest ; Ronin Mist ; Drigo Jr ; Volcanice    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySam 1 Avr 2017 - 13:41
Salut à toutes et à tous, voilà encore des héros. Il s'agit de l'avant dernière publication, et oui on arrive à la fin.

#Fantasy - #Science-fiction-Anticipation - #Surnaturel

Soul-Tempest : sang-mêlé humain-Thornsan, humanoïde à épines. C'est un maître des quatre éléments principaux (feu, air, eau, terre). Il peut faire des attaques en combinant des éléments et peut accéder à une forme élémentaire (augmentation de la puissance par 3 voir 3.5). Il est ambidextre et possède un sabre avec fourreau en bois.
Son nom signifie Âme de la tempête.

Sources : Armors, Devil and Armour on Pinterest-www.pinterest.com ; The 4 elements | Pinterest


Ronin-Mist : humain sabreur sang-mêlé mutant de l'ombre et du Cosmos (puissantes ondes de choc). Il peut produire des attaques simples ou combinées.
Son nom signifie Samouraï mystérieux.

Sources : Jeu créer personnage anti-héros (JeuxFr.org) ; orbe ;
Cosmo | Seiyapedia | Fandom powered by Wikia A scene when Mu explains that Cosmos is actually Seventh Sense ; ORE 18:00 TENEBRE su DENTRO ME Libero Blog-Trackback

Commentez et donnez vos avis. Un texte sur la genèse des héros est en cour de préparation, merci d'être patient.

Drigo Jr ; Volcanice

PHF 1.1 : Lancement ; Hit Fast ; PHF 1.2 : Récap de puissances
PHF 2.1 : Iron Soldier ; Léo Fighter ; PHF 2.2 : Roby Clash ; modèle Comète
PHF 3.1 : Lightning Eagle ; Crist Orc ; PHF 3.2 : Ninj-Dimens ; Blade Force
PHF 5.1 : Tawny Fluid ; Mad Wolf ; PHF 5.2 : Steel Punch ; Sword Spirit
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: PHF 3 : Lightning Eagle ; Crist Orc ; Ninj-Dimens ; Blade Force
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Rechercher dans: Créations bariolées   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: PHF 3 : Lightning Eagle ; Crist Orc ; Ninj-Dimens ; Blade Force    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 22 Mar 2017 - 18:08
Salut à toutes et à tous, voici d'autres héros pour vous récompenser de me suivre.

#Fantasy - #Science-fiction-Anticipation - #Surnaturel

Lightning Eagle : guerrier aigle avec des pouvoirs de foudre (éclairs, dopage au niveau de la vitesse). Il se bat à coup de serres et possède une lance.
Son nom signifie : Aigle de foudre.

Sources : 1000+ ideas about Garuda on Pinterest-Garuda by FreedomIsNow ; Fureur-Céleste-La Lance de Lordaeron ; foudre


Crist-Orc : Orc maître du Korac (cristal pur et vivant). Il manie le cristal selon sa volonté grâce à une dague en Korac. Il possède en plus une grosse hache à deux mains.
Son nom signifie : Orc du cristal.


Sources : Render World of Warcraft - Renders Wow Warcraft Orc ; kristal kwarts phurba poignard gesneden tibetaanse ; fond de cristal

Pour les deux autres héros, c'est par ici.
Ninja-Dimens ; Blade Force

PHF 1.1 : Lancement ; Hit Fast ; PHF 1.2 : Récap de puissances
PHF 2.1 : Iron Soldier ; Léo Fighter ; PHF 2.2 : Roby Clash ; modèle Comète
PHF 4.1 : Soul Tempest ; Ronin Mist ; PHF 4.2 : Drigo Jr ; Volcanice
PHF 5.1 : Tawny Fluid ; Mad Wolf ; PHF 5.2 : Steel Punch ; Sword Spirit
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: PHF 2 : Iron Soldier ; Léo Fighter ; Roby Clash ; modèle Comète
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Rechercher dans: Bariolés   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: PHF 2 : Iron Soldier ; Léo Fighter ; Roby Clash ; modèle Comète    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySam 25 Fév 2017 - 19:25
Salut à tous.
Comme promis voici une nouvelle présentation pour non pas 1, ni 2, mais bien 3 héros + le modèle de base pour le "Comète".

#Fantasy - #Science-fiction-Anticipation - #Surnaturel

Iron-Soldier : humain sans pouvoir pouvant augmenter ses performances avec des gélules de fulgurance. Il dispose d'un sabre rétractable et une armure résistante.
Son nom signifie : Soldat de fer.

Sources : Uncategorized | my new year and Christmas (sabre) ; 1000+ images about Colour Swap on Pinterest | Spiderman, Jokers ... (héros)


Léo Fighter : War-feline, guerrier félin de type lion. Il a des capacités de frappes d'onde et vitesse. Il se bat généralement à coup de pattes et griffes.
Son nom signifie : Lion combattant.

Image modifiée, références : Quand les signes du zodiaque se transforment en monstres ; Hitek ; Lion

Voilà, N'hésitez pas à réagir en donnant votre avis et en posant vos questions.
Roby Clash ; modèle Comète

PHF 1.1 : Lancement ; Hit Fast ; PHF 1.2 : Récap de puissances
PHF 3.1 : Lightning Eagle ; Crist Orc ; PHF 3.2 : Ninj-Dimens ; Blade Force
PHF 4.1 : Soul Tempest ; Ronin Mist ; PHF 4.2 : Drigo Jr ; Volcanice
PHF 5.1 : Tawny Fluid ; Mad Wolf ; PHF 5.2 : Steel Punch ; Sword Spirit
Tag fantasy sur Encre Nocturne 494894ENPlumefinalSujet: Convention du forum
Invité

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Rechercher dans: Règles   Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptySujet: Convention du forum    Tag fantasy sur Encre Nocturne EmptyMer 4 Mai 2016 - 20:59
Convention




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Bref, c'était la partie barbante, maintenant lâchez-vous, amusez-vous tout en respectant ces règles !
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